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Sur les mots d'un compositeur-poète : Lucien Guérinel
Sophie Boyer, soprano • Marie-Elise Boyer, piano


POL 604 147

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Au début de chaque pièce, Lucien Guérinel lit le poème correspondant.

Jean-Marc JOUVE
Chevelure


Alain FÉRON
Dans les franges du Temps

Naissance de l’aube
Attente

Amour

Tombée du jour

Mourir

Jean-Pierre LEGUAY
Mouvement 60


Alessandro MAGINI
Fusions

Alain FOURCHOTTE
Il y a...


Alain GOUDARD
Vie, Espace mesurable

Patrice FOUILLAUD
Pour qui la nuit ?

Lucien GUÉRINEL
Dandy aux champs

Jonathan ZWAENEPOËL
Femme

Nicolas ZOURABICHVILI
Thème et variations





 
 

Musique, poésie, langage premier dont l’adulte a eu raison trop tôt et qui revient à dire enchantement naissant. On lui a reproché ses excédents de métaphores, alors que c’est sa propre chair.
Contresens surprenant ou, plutôt, malentendu. La mère, qui se souvient d’avoir été, aussi, une petite fille, commence par chanter. L’enfant ne sait même pas ce que sont les notes.
Métaphores ? Qui sait ? Oui, une seule et même chose, un mariage de l’origine. Le monde entier y a souscrit d’instinct. L’Europe y a glissé de bouleversants chefs-d’oeuvre, dans le creux d’une main. Et si une autre main vient à notre rencontre, pour faire chanson, n’est-ce pas comme un retour à l’hospitalité primitive?

Lucien Guérinel


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SUR LES MOTS D’UN COMPOSITEUR-POETE : LUCIEN GUÉRINEL

Il est des musiques qui, telles de la lave en fusion mettent vos sens en ébullition et que seules l’épure de leurs formes, l’élégance de leur style, l’évidence de leur discours, permettent de fréquenter. L’on ne peut en effet se "remettre" (s’abandonner) au feu de Dionysos qu’avec la distance requise par Apollon ! La musique de Lucien Guérinel est à cette aune : sa rigueur d’écriture canalise l’émotion à fleur de notes qui l’anime.
Mais Lucien Guérinel est aussi poète ! Et cette partie de sa production s’offre à la fois à nous comme fragile, tendre, sensuelle, voluptueuse ou encore animée d’un souffle et d’une puissance qui vous submergent. Il faut cependant avoir lu sa poésie pour ressentir combien sa musique lui est redevable... L’on comprend alors pourquoi il fuit le discursif pour lui préférer la fugacité de la miniature dans laquelle il aime celer les secrètes images de sa poésie.
Le projet de ce CD réunit neuf compositeurs qui ont désiré rendre à son œuvre poétique (quasi inconnue car réservée à son "jardin secret ") l’hommage qu’elle méritait. Neuf créateurs qui décidèrent, par cet acte de fraternité posé, de partager deux valeurs fondamentales : la haute idée qu’ils ont de l’art qu’ils pratiquent et l’affection qu’ils prouvent ainsi à celui à qui ils rendent cet hommage commun. De quoi affirmer dès lors haut et fort qu’il serait bien temps de considérer la Musique (au-delà des styles, des esthétiques et des idéologies qui la parcourent en son Histoire) comme une succession d'œuvres que l’on se doit d’additionner et non de soustraire ou de diviser les unes par rapport aux autres !
A ces compositeurs, se sont jointes avec enthousiasme la jeune soprano Sophie Boyer et sa sœur, Marie-Elise, pianiste. Deux artistes talentueuses qui ont décidé de prendre, ici, un chemin de traverse : celui de l’amitié et de l’engagement musical plein et total. Mais comment ne pas nommer maintenant Gérard Durantel, éditeur de ce CD en son label et preneur de son dont l’investissement, la gentillesse, le savoir-faire et l’humanité ont fait que cet enregistrement fut pour tous une expérience de vie mémorable. Pour nous tous, "cela" s’entend, et nous espérons que vous, auditeurs, l’entendrez à votre tour.

Alain Féron


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Jean-Marc JOUVE (né en 1950) - Chevelure

Lucien Guérinel, qui connaît ma grande réticence à me saisir de la poésie des autres, comprendra ma démarche qui veut avant tout privilégier la compréhension du poème, d’où la forme récitatif. Ici, la densité poétique infléchit l’écriture vocale, celle-ci se tenant au plus près de la prosodie. D’où un flux rythmique fécondé à la fois par la scansion de la langue française et la psalmodie, flux évoluant dans une écriture tantôt conventionnelle, tantôt proportionnelle.
Enfin, bien loin d’être une illustration ou un simple accompagnement, la partie de piano (qui malgré les apparences ne comporte aucune rupture) est une émanation sonore, à l’œuvre quand tour à tour elle suscite, enveloppe, précipite, retient ou disperse le contenu poétique.

Alain FÉRON (né en 1954) - Dans les franges du Temps

(Cycle de 5 lieder : 1. Naissance de l’aube 2. Attente 3. Amour 4. Tombée du jour 5. Mourir)
" Lied : une qualité profonde d’évidence et de sincérité ; mais dans une ubiquité de l’expérience humaine (...) qui dépasse en tableaux courts de vérité universelle tout ce qu’a pu prétendre exprimer l’opéra (...) sur une conception neuve de la musique, mais qui répond (...) à une immense loyauté de l’esprit et du cœur, Schoenberg bâtira les fondements d’un univers. Ce lied-là est une autre aventure. " Marcel Beaufils. C’est, de fait, dans cette aventure-là que j’ai voulu inscrire ce cycle de lieder, en toute modestie, sans aucune nostalgie envers le passé et en toute conscience des enjeux de la modernité auxquels ma génération a été confrontée et qui me définissent en tant que compositeur (ceux que j’ai fait miens, bien entendu, mais aussi, tout aussi signifiants, ceux que j’ai refusés ou contournés). Ceci, dans le respect de l’éthos de ce genre ainsi que dans le souci constant de faire résonner au plus profond - musicalement parlant - ces poèmes de Lucien Guérinel.

Jean-Pierre LEGUAY (né en 1939) - Mouvement 60

La voix s’insinue doucement dans la trame pianistique, y puise et y niche sa substance mélodique, ne surnage pas. Chantez très simplement, sans appuis, sans déclamer, presque sans vibrer. Davantage du côté de la récitation que du cantabile. Comme une comptine égrenée dans l’intimité. Telles des nappes de nuages, d’échos atténués, de souvenirs, le piano déroule puis laisse s’évaporer ses enveloppes harmoniques, ses étagements de timbres, quelques flocons épars, des tintements au loin.

Alessandro MAGINI (né en 1955) - Fusions

Il n'a pas été facile de choisir entre les nombreuses "illuminations poétiques" que j'ai trouvées dans les livres de Lucien Guérinel, un artiste qui à travers le son, la parole, les images, a créé un univers poétique fascinant et original. J'ai donc agi très instinctivement en imaginant un bref voyage dans les oeuvres de cet artiste qui me tient particulièrement à coeur. Les poèmes choisis se suivent l'un l'autre sans solution de continuité et deviennent le matériel poétique pour un seul Lied.

Alain FOURCHOTTE (né en 1943) - Il y a...

J’ai choisi pour ma mélodie le poème : Il y a... extrait de La Parole échouée 4 de Lucien Guérinel pour plusieurs raisons. La première est la beauté intrinsèque de la langue. De là découle le fait que tous les mots sont "chantables", je veux dire qu’ils se prêtaient tout naturellement pour moi à une mise en musique. J’ai opté pour une déclamation syllabique afin que soient intelligibles les paroles et que soit ainsi rendue perceptible toute la finesse des images poétiques. Mon langage musical est atonal mais libre.
La partie de piano tend à une expressivité du discours musical. Elle est plus qu’un simple accompagnement puisqu’ourlée de brefs commentaires qui introduisent ou prolongent les parties proprement chantées.

Alain GOUDARD (né en 1958) Vie, Espace mesurable (*)

Depuis de très nombreuses années, j’ai l’immense privilège de cheminer avec l’homme compositeur, l’homme poète qu’est Lucien Guérinel. Toutes ces facettes traduisent et nous font découvrir, si l’on prend le temps de les accueillir, un homme qui tente de dire, de nous faire partager ce que lui procure son chemin de vie, sa manière de lire et de ressentir le monde. Son écriture poétique nous renvoie au plus profond de nous-mêmes et à notre propre fragilité humaine. Chacun prend conscience de son unicité et devient, par là, présence. En cela, les deux poèmes intitulés Vie et Espace mesurable entrent en résonance avec un cercle d’écrivains, tels que Yves Bonnefoy, François Cheng ou encore John Keats qui écrivait pour sa part: Lapoésiedoitnousfrappercommel'expression,parmots,desplushautespensées,etnous paraître presque une réminiscence. Une pensée qui est partage et qui fait écho aux préoccupations de l’homme, du poète, du compositeur qu’est Lucien Guérinel.

Patrice FOUILLAUD (né en 1949) - Pour qui la nuit ?

Ce poème de Lucien Guérinel, est juste et seulement un Médium translittéré entre le poète et le musicien. Des mots, des couleurs nocturnes qui font sens, et qui possèdent la force d’engendrer des sons musicaux, ou comme le dit le poète lui-même "Des chants qui se perdent et se répondent".
La nuit, c’est être à l’écoute. Etre à l’écoute du silence, à l’écoute des bruissements de sons, à l’écoute du temps, à l’écoute des appels ou des offrandes qui peuplent la nuit. C’est aussi le recueillement et l’inquiétude. Propice à la méditation, le titre pose d’abord un questionnement, qui, à travers le prétexte de la nuit, (où il est question dans le dernier vers de "l’astre et l’aube") nous ramène à notre propre solitude.

Lucien GUÉRINEL (né en 1930) - Dandy aux champs

J'ai choisi le seul poème qui soit un jeu de mots, mon illustratrice ayant dessiné une sorte de Dandy-crapaud avec un haut-de-forme, au bord d'un champ qui lui ressemble presque. C'est très court, comme les amusements...

Jonathan ZWAENEPOËL (né en 1984) - Femme

Dans cette mélodie, j’ai souhaité travailler l’épure et laisser un accès le plus délicat possible au texte de Lucien Guérinel. Chaque mot est prononcé dans la musique du langage. Le contour sonore du piano est une réminiscence anticipée de la parole de cette femme fantasmée à qui l’amour est exprimé. À la fin de cette mélodie dense, sans développement, la voix qui est plus expressive, reste mystérieuse avec un effet de timbre dû à une feuille de papier de soie posée sur les lèvres de la chanteuse. Avec une écriture à la main plus sensitive et adaptée à la poésie de Lucien Guérinel, cette mélodie est une respiration nécessaire dans ma pratique plus conceptuelle et numérique.

Nicolas ZOURABICHVILI de PELKEN (né en 1936) - Thème et variations

Les deux raisons qui m’ont fait choisir ce poème sont d’une part sa force, son intensité, et d’autre part sa structure. La forme musicale m’était donc offerte sur un plateau. Le thème est une progression harmonique assez longue, ce qui fait qu’elle ne se répète pas dans les variations mais poursuit son chemin tout au long de la pièce. Pour le chant, toujours guidé par le poème où certains mots reviennent à des moments stratégiques, j’ai assigné à chacun de ces mots une ligne mélodique qui se retrouve à chaque fois que l’un d’entre eux réapparaît.


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Quelques lignes sur le duo, par rapport à la musique contemporaine :
Marie-Elise et Sophie Boyer se produisent régulièrement ensemble. Elle ont la même envie de créer et interpréter la musique contemporaine quand elles en ont la possibilité. Elles ont donné récemment plusieurs concerts autour des mélodies et pièces pour piano solo écrites spécialement pour elles par le jeune compositeur mexicain Pablo Ramos Monroy. Elles ont interprété la mélodie Cercle de Eric Tanguy au cours de l'un de ces concerts, présenté par Eric Tanguy lui-même, à l’auditorium du conservatoire du XIIème arrondissement de Paris.


Sophie Boyer
Formée tout d’abord à la Maîtrise de la Loire, Sophie Boyer se consacre pleinement à l’art lyrique et intègre le CMSM de Lyon puis à la Guildhall School of Music and Drama de Londres. Elle rentre ensuite en France et continue de se perfectionner auprès de Florence Guignolet pendant plusieurs années. Elle reçoit l’enseignement de Cheryl Studer à Berlin, et se forme en mélodie française auprès de François Leroux et Jeff Cohen. Elle est finaliste du Concours International de Mélodie Française avec Marie-Elise Boyer.
Sophie Boyer interprète de nombreux rôles sur scène, notamment le rôle de Blanche de la Force (Dialogues des Carmélites de Poulenc), Vénus dans L’Europe galante sous la direction de William Christie, les rôles mozartiens qu’elle aime particulièrement : La Reine de la Nuit, Pamina
(La Flûte enchantée), Zerlina (Don Giovanni), Despina (Cosi fan tutte), Melia (Apollon et Hyacinthe) et les rôles romantiques tels que Manon dans l'opéra de Massenet, Micaëla dans Carmen de Bizet, Gilda dans Rigoletto de Verdi.
Elle chante régulièrement en duo avec les pianistes Marie-Elise Boyer, Alissa Zoubritski et l’accordéoniste Thierry Bouchet. Ce dernier l’a invitée plusieurs fois à chanter dans son festival Musique au Présent (Mâcon) et ils ont créé ensemble une pièce de Lucien Guérinel, sur commande du festival, Une seule phrase sur un berceau de nuages. Sophie Boyer a également présenté en avant-première un extrait du rôle de Marie Curie, de l’opéra Madame Curie d’Elzbieta Sikora et aussi les Mélodies orientales de Pablo Ramos Monroy. Elle collabore avec les ensembles Accentus, (avec notamment une partie soliste sur le disque Mantovani : Voices), Musicatreize pour un rôle dans un opéra de J.P. Carreño au théâtre Colón de Bogotá.
www.sophieboyersoprano.com

Marie-Elise Boyer
Après des études de piano dans la classe de Roland Meillier, au conservatoire de St-Etienne, puis au CRR de Paris dans la classe de Jean-Marie Cottet où elle obtient un Premier Prix, Marie-Elise Boyer se perfectionne en accompagnement au CRR de Lyon avec Marie-Cécile Milan. Elle y obtient des Premiers Prix à l’unanimité en accompagnement ainsi qu’en écriture. Elle poursuit ses études à la Guildhall School of Music and Drama, à Londres, où elle bénéficie de l’enseignement de Martin Roscoe.
Après l’obtention avec mention d’un Master of Music et d’un Master of Performance en accompagnement et en chef de chant, elle se perfectionne au National Opera Studio à Londres pendant un an. Elle travaille depuis en Allemagne comme chef de chant dans différents théâtres allemands (Staatsoper Hamburg, Staatstheater Nürnberg, Theater Bremen, Theater Kiel, Landestheater Coburg). Elle a par ailleurs été invitée à l’Opéra du Cap (Afrique du Sud). Elle se produit régulièrement lors de récitals de mélodie
et de musique de chambre. Passionnée par la mélodie et le lied, elle a été finaliste du concours Nadia et Lili Boulanger à Paris avec Eva Ganizate ainsi que du Concours International de Mélodie Française de Toulouse avec Sophie Boyer. Elle a obtenu le Premier Prix du concours Elsa Respighi à Vérone (Italie) en octobre 2018 en duo avec la soprano canadienne Leah Gordon ; elles ont également été finalistes du concours Brahms à Pörtschach (Autriche) en Septembre 2019.
www.marieeliseboyer.org



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