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[ CONTRASTE n.m. (ital. contrasto,
lutte).
Opposition entre deux choses qui sont mises en valeur par leur
juxtaposition. ]
(Le Petit Larousse)
Issus tous deux du Conservatoire National Supérieur de Musique de
Paris mais avec des itinéraires musicaux différents, Éric
Lacrouts, violoniste et Damien Petitjean, percussionniste se
retrouvent au sein du prestigieux orchestre de l’Opéra National de
Paris. Très rapidement leur conception de la musique les rapproche
et forge entre eux une solide complicité. C’est alors qu’ils
créent « Contrastes ». Le duo tient son nom de cette particularité
de rapprocher deux instruments a priori éloignés. Cette
association, loin de les opposer, renforce le caractère de chacun.
Et l’on découvre une réelle complémentarité dans leurs sonorités
ainsi que dans leur jeu. Avec une grande rigueur dans leur travail
et grâce à leur complicité, ils ont réussi à bâtir une formation
solide, d’une grande qualité artistique. La musique qu’ils
proposent nous fait voyager à travers les univers et les couleurs
de plusieurs continents. S’appuyant à la fois sur des œuvres
originales et sur des transcriptions, ils travaillent avec les
compositeurs sur la création musicale afin de développer encore le
répertoire.
TARANTELLA, Anders KOPPEL
« Tarantella » pour violon et marimba a été écrit en 1996, inspiré
par une danse italienne, la tarentelle. Dans cette pièce, j’ai
voulu décrire une scène : une jeune fille marche pieds nus, sous
un soleil de plomb, le long de la route poussiéreuse qui sort du
village de Taranto. Soudain, elle ressent une vive douleur au pied
: elle vient d’être mordue par une tarentule – une araignée dont
le venin provoque une transe jusqu’à l’épuisement. Elle se met à
danser…
Anders KOPPEL, compositeur et musicien, est né en 1947. Enfant, il
débute la musique par l’apprentissage du piano puis de la
clarinette. En 1966, il se met à l’orgue et fonde l’année suivante
"Savage Rose", groupe de rock qui va tourner dans toute
l’Europe et les USA. Entre 1974 et 1980 il est très actif comme
musicien et producteur notamment au sein du trio «Bazaar », avec
neuf albums à la clé. Depuis, il se concentre sur la composition.
Il joue également au sein du trio « Koppel-Andersen-Koppel » avec
son fils Benjamin, saxophoniste. Anders Koppel a écrit huit
ballets pour le "New Danish Dance Theater", plus de cent cinquante
musiques de films, cinquante comédies musicales ou de théâtre. Il
a aussi écrit près de quatre-vingt œuvres pour ensembles
classiques et vingt concertos. Parmi eux, deux concertos pour
saxophone et quatre concertos pour marimba et orchestre qui sont
régulièrement joués dans le monde entier. Anders Koppel a reçu de
nombreux prix, et a été par deux fois récompensé d’un Robert
pour la meilleure musique de film (1994 et 1996).
CONTOURS, Bruno GINER
Pour violon, marimba et petites percussions (1994)
Deux préalables sont à l’origine de l’écriture de cette pièce.
D’une part, le matériau harmonique et mélodique est entièrement
engendré à partir des quatre premières mesures de l’Intermedio
alla ciaccona pour violon seul de Brian Ferneyhough, et, d’autre
part, seuls des instruments de percussions en bois sont utilisés
(marimba, tambour de bois décatonal, wood shimes, wood blocks,
guiro, claves, maracas et castagnettes). Après une longue
introduction de violon simplement ponctuée par de brèves
incrustations de claves et de wood shimes, plusieurs variations et
extrapolations du matériau initial s’enchaînent et se juxtaposent.
D’une pensée essentiellement spéculative, naissent différentes
figures ou textures musicales, couleurs et jeux de timbres variés
aptes à dévoiler quelques complémentarités possibles entre deux
instruments de natures très différentes.
Créée le 10 juin 1995 à Paris, salle Pleyel, l’œuvre est dédiée à
Jean Geoffroy et à Franck Della Valle.
Après des études musicales à Toulouse, Perpignan, et Barcelone,
Bruno GINER a étudié la composition instrumentale et
électroacoustique, principalement auprès d’Ivo Malec, Brian
Ferneyhough et Luis De Pablo. Jouées dans de nombreux festivals
français et internationaux (Paris, Lyon, Amsterdam, Genève, Bâle,
Lucerne, Barcelone, Saragosse, Caracas, Odessa, Taïwan,
Vancouver…), ses œuvres font régulièrement l’objet de commandes et
sont interprétées par différents ensembles de musique
contemporaine (Aleph, Sic, Fa, L’instant donné, Grame, Motus,
L’ensemble Intercontemporain, le Quatuor Arditti, Klangheimlich,
Frullato, Xasax, Ars Nova Nürnberg, Ixtla, etc). Parmi ses
dernières œuvres, citons "Nous étions, nous sommes, nous serons",
cantate profane électronique, Paraphrase sur « Guernica » de Paul
Dessau pour clarinette, violoncelle, piano et percussions, TCP 17
pour harpe, guitare et mandoline, Clameurs, concertino pour deux
percussions et ensemble à vents. Parallèlement à ses activités
compositionnelles, Bruno Giner a régulièrement collaboré à
différentes revues musicales, encyclopédies ou labels
discographiques (The New Grove, La Lettre du Musicien, Les cahiers
du CIREM, Musica falsa, Motus, etc). Par ailleurs, il signe trois
livres : Musique contemporaine : le second vingtième siècle
(Editions Durand, 2000), Toute la musique ? (Editions Autrement
Junior, 2003), De Weimar à Thérésine. 1933-1945 : l’épuration
musicale (Editions Van de Velde, 2006). En 1998, Bruno Giner a
reçu le Prix Hervé Dugardin décerné par la SACEM pour l ’ensemble
de son œuvre.
LEGAL HIGHS, David JONES
En trois mouvements, David Jones explore les sensations que
procurent des substances aussi répandues que légales : café,
menthe et autres douceurs… D’un style classique aux accents jazzy,
cette pièce a reçu le Premier Prix au concours de composition
Marimolin en 1988..
Né en 1958, David JONES grandit à Seattle (Washington) où il
commence la musique par l’étude de la clarinette l’âge de six ans.
Plus tard, il étudie le saxophone et le piano, joue avec le
Seattle Youth Symphony, le Seattle Civic Light Opera et divers
ensembles avant de se tourner vers la composition. Depuis, sa
musique a été jouée à in Paris, New York, Boston, Seattle, St.
Paul, Salt Lake City, Nashville, San Antonio, Radford (VA), Keene
(NH), Potsdam (NY), au Festival Tanglewood et au New England Music
Camp, par le St. Paul Chamber Orchestra (sous la direction de
Dennis Russell Davies), le Seattle Symphony Orchestra, le New
England Conservatory Symphony Orchestra, et bien d’autres
orchestres aux Etats Unis et en
Angleterre. Il a reçu le Premier Prix du concours de composition
Marimolin (1988), du concours international Horn Society (1986),
le concours de composition du St. Paul Chamber Orchestra (1984),
et du concours du New Music for Young Ensembles (1979).
HISTOIRE DU TANGO, Astor PIAZZOLLA
BORDEL 1900
Le tango nait à Buenos Aires en 1882 ; les premiers instruments à
le jouer sont la guitare et la flûte. Par la suite s’y ajoutent le
piano puis le bandonéon. C’est une musique pleine de grâce et de
vivacité : elle donne l’image de la bonne humeur, de la faconde
des Françaises, des Italiennes et des Espagnoles qui vivent dans
ces bordels, aguichant policiers, marins et mauvais garçons qui
leur rendent visite. Le tango est gai.
CAFÉ 1930
C’est une autre époque du tango. On cesse de le danser comme en
1900 et on se contente désormais de l’écouter ; il devient plus
musical, plus romantique aussi. C’est une transformation radicale
: mouvements plus lents, harmonies nouvelles, beaucoup de
mélancolie. Les orchestres de tango se composent de deux violons,
deux bandonéons, d’un piano et une basse. On chante parfois.
NIGHT CLUB 1960
Cette période durant laquelle s’accroissent les échanges
internationaux voit une évolution nouvelle : le Brésil et
l’Argentine se retrouvent à Buenos Aires. Bossa-nova et nouveau
tango, « même combat ». Le public accourt dans les night-clubs
pour y écouter sérieusement le nouveau tango. C’est une
révolution, un profond bouleversement de certaines formes du vieux
tango.
CONCERT D’AUJOURD’HUI
La musique de tango rejoint, par certains concepts, la musique
nouvelle. Réminiscences de Bartok, Stravinsky et quelques autres
sur fond de tango. C’est le tango d’aujourd’hui, le tango de
l’avenir…
Astor PIAZZOLLA naît à Mar del Plata en Argentine le 11 Mars 1921.
Son père lui achète son premier bandonéon à l’âge de 8 ans. Très
vite, il s’intègre dans les orchestres populaires de tango,
notamment celui de Troilo pour lequel il arrangera. Mais il
cherche à s’émanciper du tango traditionnel et s’éloigne du maître
argentin. Il suit des cours de direction d’orchestre et d’harmonie
avec Nadia Boulanger à Paris. Il mêlera le langage traditionnel du
tango et l’esthétique symphonique dès 1953 dans Symphonie Buenos
Aires. Durant toute sa vie, il montre que la musique de tango n’a
besoin ni de danse ni de parole. Il en fait une musique à part
entière en y appliquant les formes et techniques musicales
normalement vouées à d’autres styles musicaux : fugue,
contrepoint, cadence, improvisation. Elle devient musique de films
(Tango, l’Exil de Gardel, Sur de Fernando Solas, Famille
d’artistes d’Alfredo Arias). Aussi, il crée l’opéra-tango (Maria
de Buenos Aires). Il mêle à l’orchestre traditionnel guitare
électrique, basse, batterie et travaille le son de façon
expérimentale. Il s’éloigne de cette sonorité rock pour se
rapprocher plus spécifiquement du jazz en enregistrant avec le
saxophoniste Gerry Mulligan. Il meurt le 4 juin 1992 en laissant
environ 1000 œuvres.
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