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JACQUE-DUPONT
pianiste-concertiste international
compositeur français
Source de métamorphoses, la Musique est comme un office sacré,
voluptueux et grave où les secrètes, les brûlantes vibrations de
l’âme se libèrent en d’émouvantes sonorités.
Elle se trouve ici magnifiée par JACQUE-DUPONT, artiste
d’exception, musicien total, absolu pour son extrême diversité.
Enfant prodige, il joue les sonates de Clementi à cinq ans puis, à
huit, un Concerto pour piano et orchestre de Haendel. Ce surdoué,
dont la mère est également pianiste, collectionne
d’impressionnantes récompenses et, dans sa foulée, il décroche le
1er Grand Prix de Rome de composition musicale à l’unanimité.
Mèche en bataille sur la tempe, le jeune homme assez grand, mince,
fougueux mais patient, appliqué, persévérant, connaît
l’enchantement féerique de la Villa Médicis avec la magie des
couleurs et des harmonies sonores. Un songe éveillé qui le guidera
toute sa vie.
L’oreille attentive et subjuguée, on assiste au déploiement
frénétique d’une carrière tourbillonnante, internationale, semée
d’étoiles, de voyages, de créations, de succès, de fracassants
triomphes. La gloire assurée, reconnue. Du prestige !

Avec ses efforts arrachés et ses élans fabuleux, une si brillante
réussite s’annonce instructive et palpitante au gré d’une
évocation rendue possible par Geneviève Zaigue, radieuse pianiste,
concertiste et pédagogue rayonnante, devenue Madame JACQUE-DUPONT.
Elle a fait de son mari un Troyen d’adoption à l’automne d’une
existence en arcs-en-ciel. Femme de cœur et d’esprit d’une
ravissante sensibilité, elle est l’interprète enthousiaste,
fervente et passionnée d’une œuvre frémissante aux multiples
facettes. La voici qui offre généreusement ses archives :
manuscrits, partitions imprimées, portraits d’interprètes,
photographies de décors... Et de la musique enregistrée, ainsi
vivante, tel un merveilleux défi jusqu’à la fin des temps.
On retrouve JACQUE-DUPONT présent, cultivé, inventif, original. Il
est épris de raison et de fantaisie, de romantisme et de
modernité. Il se berce de poésie, dévore Edgar Poe et pétille
d’humour. Éclectique, fascinant, il rêve de mirages et de
chimères. Travailleur acharné, il demeure à l’écoute de ses
tumultes intérieurs et à l’affût de visions éloquentes. Son
imagination vagabonde, s’exalte et s’enflamme.
Au piano, il brise le silence sur de mystérieuses inspirations
marquées d’attentes fiévreuses, d’illuminations turbulentes, de
blessures, de bonheurs indicibles lorsque des cadences aux accords
crépitants créent des mouvements dont la souple amplitude
émerveille. Légères et tempétueuses, si variées, les œuvres
s’accomplissent dans un embrasement éperdu.

C’est alors qu’intervient Jean-Marie Meignien, organiste et
pédagogue, historien, musicologue dont la modestie laisse des
travaux inédits en sommeil.
Sous le titre “Jacque-Dupont, pianiste et compositeur français”,
il a présenté en novembre et décembre 1999 une captivante
communication qui enrichit les “Mémoires” de la Société Académique
de l’Aube. Minutieux, il a dressé ici une chronologie précise des
événements biographiques et professionnels du musicien, puis la
liste des nombreux récitals et concerts donnés en France et à
l’étranger.
On imagine des effleurements de touche et des enjouements
volubiles, mais encore des inclinations qui portent le virtuose
vers la grandeur sublime de Beethoven, les vertigineux tempo de
Liszt, l’atmosphère impressionniste de Debussy, l’ineffable
sortilège et l’esprit raffiné de Ravel...
Avec dévouement, scrupule, persévérance et une compétence sans
faille, Jean-Marie Meignien a surtout établi l’indispensable
catalogue des œuvres musicales désormais numérotées, classées,
situées, analysées, expliquées avec méthode et clarté. Entreprise
monumentale, sérieuse, exhaustive, rendue quelquefois difficile
par les multiples aspects d’une carrière à révéler.

Tous les genres se suivent sous des titres imagés, parfois
inattendus. Des notes cristallines, sombres, espiègles, tragiques,
sentimentales, capricieuses, foudroyantes peuvent s’apparenter à
l’atonalité et même s’échapper du jazz. Rythmes complexes,
puissants, chahuteurs en leur étonnante variété. À partir
d’arguments littéraires, une verve créatrice transcende
instruments, voix, messe, films, ballets, oratorio et aussi
l’opéra avec Le Roy fol, spectacle prodigieux en ses fastes
poignants où Charles VI, qui tremble d’angoisse, chante ses
délires à se déchirer les entrailles. JACQUE-DUPONT a le théâtre
pourpre et or dans le sang. Il est le William Shakespeare de la
musique. Compositeur ardent, jamais las, il possède des dons
d’acteur et d’écrivain. Dans ses vastes fresques ruisselle et
frissonne un lyrisme flamboyant qui ne laisse pas d’éblouir. Cet
art suprême inonderait de lumière le seuil du Nirvana.
René VIGO
REPÈRES BIOGRAPHIQUES
1ère période : 1906-1936 (Paris, Rome, Nice)
1906 Le 7 août, à Paris (18ème), naissance de Jacques DUPONT.
1914 À Dijon premier concert avec orchestre.
1915 Entrée au C.N.S.M.. où Jacques DUPONT obtiendra le Premier
Prix dans les classes suivantes : Alfred CORTOT, piano, Marcel
SAMUEL-ROUSSEAU, harmonie, Noël GALLON, contrepoint et fugue, Max
d’OLLONE, musique de chambre, Henri RABAUD, direction d’orchestre,
Maurice EMMANUEL, histoire de la musique, Henri BUSSER,
composition. En 1931 Jacques DUPONT obtient le Premier Grand Prix
de Rome de composition musicale, à l’unanimité du jury (40
membres) pour sa cantate L’ensorceleuse (Institut de France).
1926 Transcrit pour piano La danse devant l’Arche d’Arthur
Honegger, ouvrage
qu’il dédie à son maître Alfred CORTOT.
1928 Grande fugue en fa mineur (piano op. 1)
1930 Prix Diémer (concours triennal de piano).
1931 Prix Pinette (Académie de France) ; Prix Duquesne-Tresse.
1931 Écrit à Paris son premier poème symphonique : Nuit.
1932 À Rome : composition de son premier Concerto pour piano et
orchestre. À Paris a lieu la création de L’ensorceleuse par les
Concerts Lamoureux, dir. Albert Wolf.
1933 - Créations : à Paris du Concert pour violon et orchestre
op. 6 (Denyse Bertrand) et
à Rome de l’Octuor (Prix Fernand Halphen).
1934 - À Rome, composition des Trois pièces (piano) op. 8. Le
compositeur reçoit le Prix
Georges Bizet de composition musicale offert par l’Institut de
France.
1935 - À Nice, achèvement de sa première œuvre de musique légère
et de jazz Soirs à Juan-
les-Pins (piano)
1936 - Jacques DUPONT compose sa première symphonie
(Censi-symphonie).
2ème période : 1937-1951 (Toulon, Paris, Casablanca).
1937 - Jacques DUPONT est nommé Directeur du Conservatoire de
Toulon ; il restera en fonction jusqu’en 1943. Entre temps il est
nommé Chef d’orchestre de l’Association des Concerts classiques au
Casino de Cannes (1940-1942).
1941 - Récitals. Enregistrement des lieder de Schubert et de
Beethoven avec Jean
Giraudeau.
1942 - Composition de son premier ballet : Blandine.
1943 - Création de Navarrianas avec André Navarra, violoncelliste.
1944 - Création à la R.T.F. de Rhapsodie fantasque (piano et jazz
symphonique), Jacques
DUPONT, piano. Récitals. Collaboration avec les J.M.F. (René
Nicoly).
1945 - Membre du Conseil supérieur de la musique et du Comité de
lecture de la Radio
(jusqu’en 1948). Récitals.
1946 - Sociétaire définitif “Honoris causa” de la SACEM. Récitals.
1947 - Jacques DUPONT réduit sa collaboration avec les J.M.F. au
profit des “Évocations musicales” (récitals-conférences) avec la
collaboration de Bernard Gavoty (environ 200 séances en France et
à l’étranger jusqu’en 1954). Récitals.
1948 - Première tournée de récitals dans les trois pays d’Afrique
du Nord. À Paris composition de sa première suite symphonique
Stéréoscope. Création du Divertissement 48, pour piano et
orchestre, au Théâtre des Champs-Élysées (Jacques DUPONT, piano).
1949 - Récitals : France, Angleterre, Maroc, Algérie, Tunisie,
Égypte et Luxembourg.
1950- Au Théâtre des Champs-Élysées création de San Marin, l’homme
à l’épée de lumière
(oratorio) par l’Orchestre national de la R.T.F., dir. Ernest
Bour. Récitals : France, Belgique et Afrique du nord.
1951- À l’Opéra de Lille création du ballet Le bal du pont du
nord. Récitals : France, Hollande, Portugal, Afrique du Nord,
Brésil, Pérou, Uruguay, Chili et Argentine. Au théâtre Colon de
Buenos-Aires, Jacques DUPONT reçoit la médaille du Général San
Marin,
libérateur de l’Argentine.
3ème période : 1952-1985 (Paris, Troyes).
1952- À Casablanca création de la Messe de St François sous la
direction de JACQUE-DUPONT. Au Théâtre du Casino municipal
d’Enghien création de La clef des songes (ballet), orchestre placé
sous la direction de Richard Blareau, avec JACQUE-DUPONT, piano.
Émissions radiophoniques en qualité de pianiste et compositeur à
Radio-Luxembourg et sur la R.T.F.. La première série d’émissions
(75) a pour sujet : “Les sonates contemporaines pour piano et
violon” avec Yvonne Astruc. Récitals : France, Algérie, Tunisie,
Égypte, Liban et Luxembourg.
1953- JACQUE-DUPONT est nommé Inspecteur principal de la musique
en France (Direction des Arts et des Lettres). Il est classé en
“Catégorie exceptionnelle” pour ses émissions artistiques à la
R.T.F.. À Paris création au C.N.S.M. de Aulos (flûte et piano),
morceau imposé au concours de flûte. Récitals : France, Belgique
et Luxembourg. À cette époque JACQUE-DUPONT estimait avoir donné
environ 1000 concerts et récitals depuis 1936
1954- Édition de 16 disques éducatifs (33 t., 30 cm) chez Decca,
sous sa direction, ayant pour thèmes : “Maîtres et chefs-d’œuvre
de la musique” et “Pour une culture musicale authentique par le
disque”. 110 émissions sur la R.T.F. : “L’enchantement de Paris”
et “Le piano contemporain”. Récitals : France et Monte-Carlo.
1956 -JACQUE-DUPONT est fait chevalier de la Légion d’Honneur.
1958 -50 doigts sur 6 claviers écrit et enregistré par
JACQUE-DUPONT.
1959 -50 émissions sur la R.T.F. sous le titre “Le royaume de la
musique” ; une seconde série
sera diffusée l’année suivante.
1960 -Au Théâtre de Rouen création de l’opéra Le Roy fol (dir.
Albert Beaucamp). JACQUE-DUPONT est Chevalier des Arts et Lettres.
1961 -Création du Scherzo par les Premiers Prix de piano du
C.N.S.M..
1962 -JACQUE-DUPONT est “Chargé de la coordination technique de
l’enseignement
musical en France”, Direction de la Musique, de l’art lyrique et
de la danse (Ministère
de la Culture).
1965 -Création du ballet Amducias au Théâtre des Champs-Élysées.
1966 -Officier de la Légion d’Honneur.
1971 -Inspecteur général de la Musique.
1975 -Création à Paris du Concert étrange (violon et orchestre),
dir. Pierre Dervaux, Georges
Tessier, violon.
1979 -À Beauvais création de Saxophonie par le Quatuor Deffayet.
1981 -Commandeur de l’Ordre des Arts et Lettres.
1985 -À Troyes, le 21 avril, décès de JACQUE-DUPONT.

Catalogue des oeuvres.
Malgré l’errance du pianiste international et les temps de
guerres défavorables à la vie artistique, JACQUE-DUPONT fit preuve
d’une énergie et d’une capacité de travail hors du commun. Ses
facultés d’adaptation et son application lui ont permis de
traverser avec succès un tourbillon d’activités assez stupéfiant.
Chaque période de vie, il est vrai, se trouve marquée par une
dominante. Jusqu’en 1936, la formation au plus haut niveau
l’occupe avec constance. Vint ensuite la maturité qui conduit
l’artiste au surmenage. Mais ses responsabilités à la Direction de
la musique concentreront plus tard ses activités au territoire
national.Pendant cette carrière agitée règne, omniprésente, la
composition musicale. Les formes traitées varient, mais
partout éclosent des œuvres majeures qu’il nous faut signaler.
Les pages pour piano occupent d’abord le jeune compositeur. La
Grande fugue en fa mineur, les Deux impromptus et les Trois pièces
enrichissent le répertoire pianistique au même titre que la
transcription d’une image biblique d’Honegger. Quelle que soit
l’importance de ces œuvres, l’Octuor et le Concert pour violon et
orchestre méritent une attention particulière, sans négliger
L’ensorceleuse trop vite oubliée par l’ancien pensionnaire de la
Villa Médicis.
De 1937 à 1951 c’est le concerto qui est privilégié au service du
violoncelle (Navarrianas) et du piano (Divertissement 48) : œuvres
où s’accumulent de redoutables difficultés techniques mais là où
souffle aussi une inspiration puissante. JACQUE-DUPONT s’intéresse
au théâtre en abordant le ballet et l’oratorio (San Marin, l’homme
à l’épée de lumière).
La maturité atteinte, le Maître récapitule ses facultés créatrices
en faveur de son instrument de prédilection avec Scherzo. La
musique de chambre s’enrichit d’une Saxophonie. L’œuvre
symphonique s’épanouit avec Le diptyque d’Amduscias et le Concert
étrange pour violon et orchestre. Mais le couronnement de ce
catalogue varié est bien Le Roy fol, monumental opéra crée en
1956. Les ballets se multiplieront sans priver le compositeur de
son humour et de sa fantaisie au moment de ses incursions dans le
monde du jazz !
Ce catalogue est le fruit d’un esprit original, toujours en éveil,
avide de féerie, sans cesse à la recherche de l’émerveillement
résultant des joies de l’esprit, du spectacle et de la musique.
N.B.: À la Médiathèque de l’agglomération troyenne (Aube-France)
est conservé le fonds JACQUE-DUPONT. Sont consultables :
-les manuscrits et les partitions imprimées du compositeur ainsi
que les archives du concertiste (programme, affiches,
correspondance, livrets, photographies, bandes magnétiques,
disques, etc...) ;
-une étude biographique ;
-une présentation du catalogue des œuvres musicales comportant,
pour chacune d’elles : date et lieu de composition et de création,
durée, effectif orchestral, interprètes lors de la création,
commanditaire, dédicataire, éditeur, analyse musicale par le
compositeur, argument, etc..

MUSIQUE INSTRUMENTALE
Piano
op. 1 n° 1 Variations en sol dièse mineur inéd.
op. 1 n° 3 Grande fugue en fa mineur, 1928, ms
op. 4 n° 1 Trois études, 1933, Heugel
op. 8 Trois pièces, 1934, Leduc
op. 9 Deux impromptus, Heugel
op. 11 n° 1 Nocturne, 1933, Heugel
op. 11 n° 2 Trois études, inéd.
op. 16 Trois études de perfectionnement, Leduc
op. 17 Soirs à Juan-les-Pins, 1935, Leduc
op. 32 n° 3 Romanesque, détruit
op. 36 n° 1 La lune rouge, 1952, ms
op. 36 n° 2 Asmodée, détruit
op. 42 Scherzo, 1961, Leduc
op. 44 Andante, 1953, Heugel
op. 46 Blues, inéd.
op. 62 Pièce brève, ms
op. 67 Carillon, 1957, Zurfluh
op. 68 a-b-c Cinquante doigts sur six claviers, inéd.
op. 69 Cadences pour les “Métamorphoses” d’Yves de la Casinière,
Transcription : La danse devant l’arche, A. HONEGGER 1926, ms,
Accordéon
op. 79 Il y a un bal dans mon cœur, ms
Duos
op. 20 n° 2 b Fantaisie pour deux pianos, Salabert, 1942
op. 23 n° 2 a Selection Beach pour deux pianos, 1944, inéd.
op. 29 Burlesque, pour deuxpianos, détruit
op. 70 bConcertino, pour deux pianos
Transcription: Hommage à Gabriel Fauré d’A. MASSIS pour deux
pianos, 1960, ms
op. 6 b Concert, pour violon et piano, 1933, Heugel
op. 15 Recueillement, pour violon et piano, inéd.
op. 22 b Navarrianas, pour violoncelle et piano, 1943, Salabert
op. 64 Brumes, pour violoncelle et piano, 1952, P. Noël
op. 37 n° 1 Aulos, pour flûte et piano, 1953, Leduc
op. 41 n°3 Pièce détachée, pour flûte et piano, Zurfluh
op. 37 n°2 Soir, pour clarinette et piano, 1957, Leduc
op. 41 n°7 Pièce détachée, pour clarinette et piano, Zurfluh
op. 41 n°1 Pièce détachée, pour trompette et piano, Zurfluh
op. 41 n°2 Pièce détachée, pour saxophone et piano, Zurfluh
op. 71 Bercement, pour saxophone mi b et piano, 1972, Zurfluh
op. 41 n°4 Pièce détachée, pour trombone et piano, Zurfluh
op. 72 Ombre, pour trombone et piano, 1972, Zurfluh
op. 41 n°5 Pièce détachée, pour cornet et piano, Zurfluh
op. 41 n°6 Pièce détachée, pour hautbois et piano, Zurfluh
Quatuors, Sextuor, Octuor
op. 23 n° 2 b Selection Beach, pour quatuor à cordes, 1944, inéd.
op. 24 Quatuor à cordes, 1943, Salabert
op. 74 Saxophonie, quatuor de saxophones, 1978, ms
op. 68 Cinquante doigts sur six claviers, inéd.
op. 4 n°2 Octuor, piano, quatuor à cordes, basson, clarinette,
cor, 1931, Hamelle
Symphonies
op. 13 Censi-symphonie, 1936, ms
op. 27 Féa ou Les Baladins fantasques, détruit
op. 30 n°1 Divertissement 48, pour piano, orchestre à cordes et
percussion, 1948, Durand
op. 38 n°1 Le diptyque d’Amduscias, 1954, Sofirad
op. 73 Le Concert étrange, pour violon solo et orchestre
symphonique, 1975, ms
op. 78 Symphonie Luxembourg, pour piano et orchestre, ms
Poèmes symphoniques
op. 1n°2 Nuit, inéd.
op. 5 Révolte, 1932, Hamelle
op. 10 Marche des jeunesses du monde, Heugel
op. 25 n° 2 La danse de Septentrion, ms
Mouvements et suites symphoniques
op. 23 n° 1 Rhapsodie fantasque, orchestre de jazz et piano, 1944,
ms
op. 28 n° 1 Stéréoscope (images symphoniques), Sofirad
op. 32 n° 1 Mascarade (flasch symphonique), 1949, Sofirad
op. 32 n° 2 Zoé (flasch symphonique), 1959, Sofirad
op. 33 n° 2 San Martin, l’homme à l’épée de lumière, mouvements
symphoniques
op. 34 n° 2 Le bal du pont du nord “L’heure flamande”, suite
symphonique
op. 80 Ouverture, 1952, ms
Concerts
op. 2 Concert, pour piano et orchestre, 1932, Leduc
op. 20 n° 1 Sonate, pour piano et orchestre, inéd.
op. 20 n° 2 Fantaisie, pour piano et orchestre, Salabert
op. 70 a Concertino, pour piano et orchestre,1960, Zurfluh.
op. 6 Concert, pour violon et orchestre, 1933, Heugel
op. 22 a Navarrianas, pour violoncelle et orchestre, 1943,
Salabert
op. 22 c Navarrianas, pour Ondes Martenot et orchestre.
MUSIQUE VOCALE
Mélodies
op. 3 Trois mélodies, voix élevées et piano, 1932, Heugel
op. 7 Deux villanelles, voix élevées et piano, 1933, Heugel
op. 12 Six poèmes, soprano et piano, Hamelle
op. 14 La mort de Béatrice Censi, soprano et piano, ms
op. 26 Cinq poèmes intimes, baryton et piano, 1944, inéd.
op. 39 Poèmes intimes, voix élevées et piano, 1944, ms
op. 45 Trois mélodies, soprano et piano, Hamelle
op. 47 La farandole des gueules, chanson, inéd.
op. 48 Garde-moi, là-bas, à Cuba, chanson, Berstein
op. 63 n° 2 Complainte d’Aline, alto et piano, Sofirad
op. 65 Remords, soprano et piano, ms
op. 66 La valse rouge, soprano et piano, ms
Choeurs
op. 31 Dialogues, cantate, détruit
op. 33 n° 1 a San Martin, l’homme à l’épée de lumière, oratorio,
Sofirad.
op. 33 n° 1 b San Martin, l’homme à l’épée de lumière, oratorio,
Sofirad. version de concert (brève)
op. 35 Messe de Saint François, soli, chœur, orgue et orchestre,
1952, ms
op. 43 L’ensorceleuse, cantate, inéd.
MUSIQUE DE THEATRE ET DE FILMS
Opéra et Opéras-comiques
op. 19 Paola ou La Reine du Carnaval, opéra-comique, détruit
op. 21 André del Sarto, opéra-comique, détruit
op. 40, Le Roy fol, opéra, 1956, Sofirad
Ballets
op. 18 Blandine, 1942, Sofirad
op. 23 n° 2 c Selection Beach, ballet-jazz, 1944, inéd.
op. 25 n° 1 Septentrion ou Le danseur merveilleux, 1945, Sofirad
op. 28 n° 2 Stéréoscope, chanson-ballet, inéd.
op. 30 n° 2 La clef des songes, 1948, Durand
op. 34 n° 1 Le bal du pont du nord “L’heure flamande”, 1951,
Sofirad
op. 38 n° 2 Amduscias, 1954, Sofirad
op. 61 Le bal des ardents, 1951, inéd.
op. 63 n° 1 Fait divers, 1952, Sofirad
Musiques de scène
op. 75 Les petites baraques, ms
op. 76 La complainte de la vieille, ms
op. 77 Bonjour... , ms
Musiques de films (Ed. Musicales Paris-Mélodies)
op. 49 La vallée de la Bruche, 1945
op. 50 Trois vieilles cités alsaciennes
op. 51 Alsace d’hier et de demain, 1945
op. 52 Terres promises, 1945
op. 53 Dernier métro 1946
op. 54 Mission spéciale (1), 1946
op. 55 Brigade criminelle, 1948
op. 56 Erreur judiciaire, 1947
op. 57 Histoire coloniale,1947
op. 58 Rumeurs,1947
op. 59 Mission spéciale (2), 1948
op. 60 Richelieu, citadelle flottante,1948
Un jour viendra où la riche Ecole française couvrant la première
moitié du XX° siècle sera honorée comme il se doit. Plus encore
que ne le permettent aujourd’hui le disque et les ondes, les
programmes des concerts présenteront l’exceptionnel florilège que
constituent la musique de chambre, les œuvres symphoniques et
lyriques qui placent la France au niveau suprême de l’histoire
musicale du siècle qui vient de s’achever. Ainsi sera illustré
l’esprit français fait de fantaisie, de couleur, de vitalité,
celui-là même qui anima tous les moyens d’expression de l’époque
où vécurent M. Emmanuel et JACQUE-DUPONT, ainsi que Dutilleux et
Messiaen.
Ce n’est ni le moment ni le lieu de se livrer à une étude du
langage musical de JACQUE-DUPONT. Contentons-nous de rappeler que
sa conviction profonde l’amenait à “vouloir user de tous les
systèmes, de l’harmonie classique et du contrepoint traditionnel,
aussi bien que de l’atonalité ou du dodécaphonisme, si l’intérêt
l’exige”. (cf P. Pittion : La musique et son histoire éd. Paris
1961, p. 461). C’est la marque d’une liberté souveraine que
maîtrisent la science et l’authentique talent créateur. C’est
ainsi que JACQUE-DUPONT explore tous les genres et qu’à la manière
de Ravel il exploite ses compositions en tous sens, qu’il
généralise les réductions d’orchestre au piano avec un sens
pratique fort judicieux, et qu’il rénove une terminologie et un
agencement des formes pour stimuler le plaisir de l’auditeur
invité à pénétrer dans son jardin secret.
Même si l’allure du jeune compositeur trahit son amour du
romantisme où planent Chopin, Schumann et Liszt, très tôt,
JACQUE-DUPONT se tourne vers l’avenir. Mais l’empreinte de la
littérature et son influence sur la création musicale demeureront,
à l’exemple d’un Berlioz ou d’un Prokofiev. Car l’imagination de
JACQUE-DUPONT est constamment traversée de personnages en lutte
dans un monde complexe et étrange. Aussi trouve-t-il son bonheur
dans le spectacle subtil du ballet, puis celui - plus intégral -
de l’opéra. Ici se situe l’aboutissement d’un long cheminement
jalonné de rigueur et de désinvolture autant que de réalisme et de
chimères.
Le message de JACQUE-DUPONT est là, prêt à revivre avec ses
contrastes et à briller de tous ses feux.
Jean-Marie MEIGNIEN
25 juillet 2000
Les auteurs : René VIGO est Membre de la Société des Gens de
Lettres et chroniqueur littéraire.
Geneviève ZAIGUE-JACQUE-DUPONT, pianiste-concertiste et pédagogue,
enseigna au Conservatoire de Troyes et créa le cours de
Préparation au C.A. au CNR de Rueil-Malmaison.
Jean-Marie MEIGNIEN est organiste, organologue et historien. Sous
l’impulsion de Geneviève JACQUE-DUPONT, il est le maître d’oeuvre
de cette édition..
Le premier CD consacré à la musique symphonique de JACQUE-DUPONT
(POL 753 117) présentait des oeuvres appartenant aux deux
dernières périodes créatrices du Maître.
Ce deuxième disque illustre les années de jeunesse du compositeur,
au moyen d’une sélection d’oeuvres enrichissant la musique de
chambre. L’Octuor offre l’originalité de rassembler piano, cordes
et vents : essai jamais expérimenté avant comme après ce coup de
maître. Pour le piano, furent choisies certaines pièces que
JACQUE-DUPONT fit entendre tout au long de sa carrière de
concertiste international. Le dernier Scherzo du catalogue apporte
une touche novatrice au récital.
Octuor, Op. 4 n°2 . Ed. Hamelle 1934. . “A ma Mère”
Pour piano, quatuor à cordes, basson, clarinette et cor. Prix
Halphen 1931.
L’oeuvre offre l’aspect d’un poème symphonique dont la formation
orchestrale est réduite à
celle d’un concert de chambre. C’est une pièce tourmentée,
tumultueuse, où tout est recherche
et insatisfaction...
Soirs à Juan-les-Pins, Op. 17 n°1à 3. Ed. Leduc 1935. Piano. 1,
Valse - 2, Tango - 3 ,Fox trot.
Nocturne, Op. 8 n°2. Ed. Leduc. 1935. Piano. Extrait des “Trois
Pièces “.
Trois études, Op.4 n° 1. Ed. Heugel 1934.
Deux impromptus, Op. 9 Ed. Heugel 1934. 1, Allegretto - 2, Allegro
giocoso.
Nocturne, Op. 11 Ed. Heugel 1934.
Scherzo, Op. 8 n°1, Ed. Leduc, 1935 - Extrait des “Trois Pièces “.
Soirs à Juan-les-Pins, Op. 17. n° 4 à 6. Ed. Leduc 1935. 4, Paso
doble - 5, Blues - 6, Rumba
Scherzo, Op. 42. . Ed. Leduc. 1961. .”A MM. Gilbert et Claude
Leduc”. Pièce imposée au Concours de
piano du CNSM de Paris en 1961. Inspirée par le monde inquiétant
d’Edgar Poe, cette oeuvre met en valeur l’habileté et
l’intelligence musicale du virtuose.

Biography
The first period : 1906-1936 (Paris, Rome, Nice)
Born on the 7 August 1906 in Paris, he gave his first concert in
Dijon in 1914. In 1915 he entered the Paris Conservatoire studying
under Alfred Cortot and Maurice Emmanuel among others and was
awarded the Premier Prix in piano, harmony, counterpoint and
fugue, chamber music, conducting, composition and in the history
of music. In 1931 he won the Premier Grand Prix de Rome for his
composition L’ensorceleuse. He was awarded the Georges Bizet prize
for composition in 1934 and in 1935 he composed his first work of
light music and jazz for piano called Soirs à Juan-les-Pins. In
1936 he composed his first symphony Censi-symphonie.
The second period : 1937-1951 (Toulon, Paris, Casablanca)
While he was director of the Toulon conservatoire from 1937 to
1943, he was appointed principal conductor of the Association of
Classical concerts at the Cannes Casino. It is during his second
period that he was to give many recitals at home and abroad
gaining national and international acclaim and honours. He
composed his first ballet Blandine in 1942, Rhapsodie fantasque
1944, Divertissement 48 in 1948 and his oratorio San Martin,
l’homme à l’épée de lumière in 1950. In 1951 his ballet Le bal du
pont du nord was given its first performance at the Lille Opera
and in the same year he gave recitals in and outside Europe,
Northern Africa and Latin America.*
The third period : 1952- 1985 (Paris, Troyes)
1952 saw the first performances of his St. Francis Mass at
Casablanca, his ballet La clé des songes at Enghien and a series
of radio broadcasts as well as his continuing with his recital
tours. He was appointed Chief Inspector of Music in 1953. He
estimated that he had probably given about a 1000 concerts and
recitals since 1936! In 1954 he edited a series of records for the
Decca company - ´The masters and masterworks of music” and
“Towards an authentic musical culture” and made 110 radio
broadcasts on the themes “ The magic of Paris” and “The piano
today”. He continued composing during this period notably his
opera Le Roy Fol (1960), his ballet Amducias (1965), Le concert
Ètrange for violin and orchestra and Saxophonie in 1979. He was
made “Chevalier de la Légion d’Honneur”in 1956 and “Officier” in
1966. In 1960 he became a “Chevalier des Arts et Lettres”and a
“Commandeur de l’Ordre des Arts et Lettres” in 1981. He died in
Troyes on the 21 April 1985. *
* For a more complete biography consult “Repères Biographiques” in
the French version where there is a detailed account of the main
events of his life.
N. B.
At the Library in Troyes ( Aube, France ) there is a JACQUE-DUPONT
collection. The following can be freely consulted: manuscripts and
printed scores of the composer as well as his concert archives
(programmes, posters, correspondence, booklets, photographs,
tapes, records etc....)
a biographical study.
A display catalogue of his musical works including the following
details for each one of them†: the date and place of composition
and first performance, the length, the size of orchestra/number of
players, who commissioned it, the dedicatee, the editor, the
composerís own musical analysis, etc......

Despite his wandering life as an international concert pianist
and wartime , so unfavourable to the life of an artist,
JACQUE-DUPONT displayed an exceptional energy and capacity for
work. His faculty of being able to adapt himself to different
situations and his sheer hard work enabled him to successfully
negotiate a whirlwind of astounding activities.Each period of his
life is dominated by a particular theme. Until 1936 he was fully
occupied with his development as a musician and composer of the
highest level. Maturity brought him a period where he was prone to
overwork but his later responsibilites in the inspectorate and the
direction of music caused him to limit his activities to the
French mainland.
Throughout his agitated,busy career composing is omnipresent. The
forms of music treated may vary but everywhere major works blossom
forth. As a young composer he is preoccupied with the piano. The
Great fugue in F minor, the Two impromptus and the Three pieces
enrich the piano repertoire in the same way as his piano
transcription of ëUne image bibliqueí by Honegger. Whatever their
importance, the Octuor and the concerto for violin and orchestra
deserve a particular attention, not to mention ëLíensorceleuseí,
too quickly forgotten by the former resident of the Villa Medicis.
From 1937 to 1951 he gives pride of place to the concerto ñ for
cello ( Navarrianas ) and piano ( Divertissement 48 ): works of
redoubtable technical difficulty but also full of powerful
inspiration. JACQUE-DUPONT also displays a greater interest in the
theatre composing ballet and oratorio (San Martin, l’homme à
l’épée de lumière).
In the ripeness of maturity, the Master reaffirms his creative
powers by returning to compose for his favourite instrument, the
piano, with Scherzo. His chamber music compositions are enriched
by Saxophonie and his symphonic works with Le Dyptique d’Amducias
and Le Concert Ètrange for violin and orchestra. But the crowning
achievement of the varied catalogue of his works must surely be Le
Roy Fol, his monumental opera first performed in 1956. He writes
more and more for the ballet without any loss of humour or fantasy
as he makes his incursions into the world of jazz!
The list of his works is the fruit of an original mind, always
alert, eager for enchantment and magic, ever in search of that
wonder which comes from the joys of the spirit, from sight and
spectacle and music.
The day will come when the rich French school of music which
dominated the first half of the 20th century will receive its due
honour and acclaim. More than the compact disc and the radio of
today, the concert programmes of the future will offer the
exceptional anthology of chamber music and orchestral and lyrical
works which have placed France on the highest rung of the musical
history of the last century. Thus at last the French spirit of
fantasy, colour, vitality, the same which animated and inspired
all the forms of expression during the lifetimes of M. EMMANUEL,
JACQUE-DUPONT as well as DUTILLEUX and MESSIAEN will be shown in
all its splendouur. This is neither the time nor the place to
study the musical language of JACQUE-DUPONT. Let us rather content
ourselves with remembering that it was a profound conviction which
led him to deliberately draw on every musical system, from
classical harmony and traditional counterpoint, to atonal or
twelve-tone system, when the interest of the work demanded it.
This supreme, sovereign-like independence is the hallmark of
authentic creative talent and mastery of the art. This is how
JACQUE-DUPONT explored every musical genre, and, like Ravel,
exploited his compositions in every direction possible, whether by
generalising judicious and practical piano reductions of
orchestral works, or by revising or updating a terminology or even
by rearranging musical forms in order to stimulate and enhance the
pleasure of the listener invited to enter his secret garden. Even
if as a young composer he could not hide his love of romanticism
as the ghosts of Chopin, Schumann and Liszt hovered above and
around him, JACQUE-DUPONT very soon turned to face the future. Yet
the imprint of literature and its influence on musical creation
were to remain, as with a Berlioz or a Prokofiev. The imagination
of JACQUE-DUPONT is constantly crossed by people struggling in a
complex and strange world. Consequently he was to find his
fulfillment in the subtle spectacle of ballet and then more
completely in opera. Here is to be found the successful
culmination of a long journey punctuated by rigour and casualness
as much as by realism and dreams.
The message of JACQUE-DUPONT is here, ready to come alive again,
with all its contrasts, and to shine out in all its glory.
Jean-Marie MEIGNIEN
25 July 2000
Translation : Peter Jacobs

en écoute : Soirs à Juan-les
Pins : Fox trot

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