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Bach, Boutry, Pascal, Planel,
Rueff "Des artistes irréprochables..."
en écoute : Roger Boutry, Etincelles
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Quatuor de Saxophones Jean LEDIEU Sur l'initiative de Jean LEDIEU, le Quatuor de saxophones a été fondé en 1987. Il s'impose dès ses premiers concerts par sa haute qualité artistique et obtient rapidement une audience internationale. Le Quatuor Jean LEDIEU se fait entendre en France, dans toute l'Europe (Norvège, Italie, Allemagne, Espagne, etc...) et également au Japon. Le répertoire de prédilection du Quatuor se compose de nombreuses oeuvres originales, du 1er quatuor de J. B. Singelée aux créations de compositeurs d'aujourd'hui. Il est dédicataire de nombreuses oeuvres contemporaines, notamment : Pierre Max DUBOIS, Patrice SCIORTINO, Trygve MADSEN, Gérard GASPARIAN, Claude PASCAL, Alain MARGONI... De plus, le Quatuor Jean LEDIEU enrichit son catalogue de transcriptions d'oeuvres classiques. Les musiciens : Fabrice MORETTI, saxophone soprano Originaire de Nancy, il obtient un Premier Prix de saxophone et de musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Lauréat de nombreux concours internationaux, il se produit au sein d' orchestres tels que l'Orchestre National de France, le Philharmonique de Radio France, l'Orchestre National de l'Opéra et différents orchestres étrangers. Denis BARDOT, saxophone alto Denis Bardot se produit comme soliste et musicien du rang à l'Orchestre National de France, l'Orchestre Philharmonique de Radio-France, l'Orchestre de Paris et l'Orchestre Symphonique de Lorraine. Parallèlement à sa carrière d'interprète, il a obtenu le Certificat d'Aptitude aux fonctions de Professeur et enseigne à l'Ecole nationale de Musique de Troyes. Yann LEMARIE, saxophone ténor Prix de perfectionnement à l'unanimité au Conservatoire Supérieur de Paris-CNR et titulaire du Diplôme d'Etat de professeur de saxophone, il enseigne au Conservatoire de Savigny sur Orge. Yann Lemarié obtient en 1998 un Premier Prix à l'unanimité au Concours Régional d'Ile de France et en 1999, il est demi-finaliste au Concours International de Bois de Bayreuth. En 2001, il obtient le Premier Prix Honneur à l'unanimité de l'UFAM et au Concours Bellan. Jean LEDIEU, saxophone baryton Premier Prix de saxophone au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Marcel Mule, il entre au Quatuor Deffayet dès sa création. Il fait rapidement une carrière internationale en même temps que de nombreuses créations d'auteurs contemporains. Il se produit également avec l'Orchestre de l'Opéra de Paris, les orchestres de Radio-France, l'Orchestre Philharmonique, et l'Orchestre National de France. A l'étranger, il joue avec les orchestres de Nuremberg, Baden-Baden, Berlin, Bochum, Teplice et de la Résidence de la Haye. Dans ses formations, il a été dirigé par les plus grands chefs : R. Kubelik, P. Boulez, L. Maazel, P. Paray, I. Markevitch, J. Martinon, H. Rosbaud, R. Muti, L. Fourestier, A. Cluytens, M. Janowski, G. Pretre et J. Tate. Jean Ledieu a enseigné parallèlement au CNR de Nancy et auConservatoire Supérieur de Paris, CNR. Il est directeur de collection aux Editions Combre. Les Compositeurs Roger Boutry fait ses études au Conservatoire de Paris où il n'obtient pas moins de huit premiers prix. Il commence alors une carrière internationale de pianiste. Poursuivant parallèlement ses travaux de compositeur, il se voit décerner en 1954 un Premier Grand Prix de Rome. Il est nommé en 1962 professeur d'harmonie au CNSM de Paris. C'est en 1973 que lui sont confiées les formations musicales de la Garde Républicaine. Il reste à la tête de cette célèbre phalange jusqu'en 1997. Compositeur accompli, pianiste hors pair, chef d'orchestre au répertoire vaste et éclectique, Roger Boutry est élu "Personnalité de l'année" en 1989 pour l'ensemble de ses activités artistiques. On retiendra, parmi ses spectaculaires réalisations, une éblouissante version des Forains d'Henri Sauguet pour orchestre d'instruments à vent. Etincelles Roger Boutry vit-il dans un environnement de feu ? On pourrait le croire, à écouter cette pièce où la pyrotechnie, d'un coup de baguette magique, transmue en de saisissantes étincelles chaque note de la partition. Claude Pascal est né à Paris en 1921. Etudes musicales au Conservatoire de Paris. A 12 ans, il chante le rôle d'Yniold dans Pelléas et Mélisande de Claude Debussy au Théâtre des Champs-Elysées. Professeur conseiller aux études au Conservatoire de Paris (1967- 1987). Directeur artistique du "Club français du disque" (1965 - 1967). Critique musical au Figaro (1969 - 1979). Expert près la Cour d'Appel de Paris et agréé par la Cour de Cassation pour les questions de propriété musicale (1983 - 1991). Membre de l'Académie Charles Cros. Citons parmi ses oeuvres : Concerto pour flûte et orchestre à cordes; Framboise et Amandine, les jumelles de l'espace, opéra cosmique pour enfants; Quatuor de saxophones, sonates et sonatines pour divers instruments (violon et piano, violoncelle et piano, cor et piano, piano seul, violon seul) ; L'invitation aux voyages pour choeur d'enfants à 3 voix (1er Prix des Rencontres internationales de chant choral de Tours en 1981) ; Farfelettes, D”ner de têtes, Eléments de solfège, mélodies pour soprano et piano. Il est également l'auteur - en collaboration avec Marcel Bitsch - d'une orchestration de l'Art de la Fugue de J.-S. Bach (Grand prix de l'Académie du disque en 1967). J.S. Bach, Six fugues de l'Art de la Fugue transcrites pour quatuor de saxophones par Claude Pascal (dédiées au quatuor Jean Ledieu) Prodigieux édifice contrapuntique mais aussi vaste poème lyrique où la musique coule en un fleuve généreux, l'Art de la Fugue de J. S. Bach est une oeuvre inachevée. L'ensemble aurait probablement comporté six groupes de quatre fugues. Vingt ou vingt-deux d'entre elles sont parvenues jusqu'à nous. En l'absence de toute indication instrumentale, de nombreuses versions ont vu le jour : pour piano, orgue, transcriptions pour grand orchestre. Notamment celle de Marcel Bitsch et du signataire : J. S. Bach - Oeuvres pour orchestre - Coffret de 6 CD (Universal/Accord - 2000), pour orchestre de chambre ou pour quatuor à cordes. Dans le cas de ces deux dernières formations, des raisons techniques (qu'il n'y a pas lieu d'aborder ici) conduisent malheureusement le transcripteur à faire subir quelques entorses au texte de Bach. Bien sûr, Bach ne connaissait pas le saxophone. Il se trouve cependant que la tessiture de certaines fugues de l'Art de la Fugue correspond exactement à celle du quatuor de saxophones, grâce au grave que possèdent le saxo-alto et le saxo-ténor - grave que n'atteignent, par exemple, ni le violon ni l'alto. Dans une oeuvre comme l'Art de la Fugue - qui ne comporte aucune nuance, aucune indication de phrasé - le transcripteur est obligé de décider lui-même de ces indications. Il est clair que le parti ainsi adopté traduit - sans ambiguité - son choix esthétique. On s'apercevra vite, à l'écoute de cette transcription, que ce choix se situe nettement du côté du Bach chaleureux plutôt que du côté du Bach froid et mécanique qui nous est parfois proposé. Voici une analyse succincte des six fugues présentées ici : Fugue simple - Le sujet principal de l'Art de la Fugue (ou Grand Sujet) est exposé en allant du grave à l'aigu, en quatre entrées successives. Cette fugue présente un caractère martial et décidé. Fugue simple - Même sujet mais par mouvement contraire, c'est-à-dire vu comme dans un miroir. A tout intervalle ascendant correspond un intervalle descendant - et réciproquement (à une tierce ascendante, par exemple, une tierce descendante). Les quatre entrées du Grand Sujet se font en allant de l'aigu au grave, évoquant, là aussi, l'idée de miroir - technique qui sera exploitée à son maximum dans les fugues-miroir. Cette fugue recèle d'audacieuses modulations, engendrées par une légère modification mélodique du Grand Sujet. Du passage en cause se dégage une intense émotion. L'une des deux fugues-miroir à 3 voix - Cette fugue a une sorte de jumelle, laquelle reproduit intégralement ses traits, mais vue à l'envers, comme dans un miroir. Ce prodigieux tour de force d'écriture n'appara”t pas à l'écoute, tant la musique coule naturellement. La présente fugue est basée sur le Grand Sujet par mouvement contraire et agrémenté d'une surabondance de notes. Fugue solide, impériale, dont l'avance est irrésistible. Fugue simple - Ecrite dans un style très soutenu, cette fugue est expressive dans chacune de ses voix. Fugue double - Le nouveau sujet de cette fugue a un caractère souple et caressant. Il se combinera plus tard avec le Grand Sujet, légèrement modifié. Fugue double - C'est d'abord un flot tumultueux : le nouveau sujet. C'est ensuite la conjonction de ce nouvel instrument avec le Grand Sujet, ce dernier en valeurs longues et appuyées. Tel un roc, le Grand Sujet voit l'agitation engendrée par le nouveau sujet se poursuivre autour de lui sans en para”tre le moins du monde affecté. N. B. - Comme cet enregistrement ne concerne qu'une partie de l'oeuvre, on n'a pas eu à tenir compte de l'ordre considéré comme conforme aux intentions de Bach. Quatuor de saxophones (créé à la Société nationale - Ecole Normale - Paris14 mars 1962) Ecrite en 1961 et dédiée au quatuor Marcel Mule, cette oeuvre comprend 4 mouvements : 1. Animé - Vivant et rythmique, avec un milieu doux, mélancolique, presque plaintif. 2. Choral (lent) - Une atmosphère de mystère, aux harmonies acides, introduit le thème insistant. Alternance marquée d'accords forte/pianissimo. 3. Valse - Un simple thème de valse, interrompupar une ronde enfantine. La fin rapide aboutit à un accord flottant dans l'espace. 4. Vif - Tour à tour gai, robuste, rêveur, sarcastique, ce mouvement se termine par une claire coda avec le thème en augmentation. Scherzetto, pour quatuor de saxophones Commande de la Guilde française des flûtes de bambou, ce Scherzetto pour quatuor de flûtes de bambou a été transcrit par l'auteur pour quatuor de saxophones. Le thème est le même mais la fin a été sensiblement développée. L'oeuvre est conçue dans un esprit primesautier, comme il se doit pour le petit frère d'un scherzo. Dans sa présente version, elle est dédiée au quatuor Jean Ledieu. Très tonal, ce morceau se termine cependant sur un accord curieusement dissonant. Jeanine Rueff (1922-1999) fait ses études au CNSM de Paris où elle obtient les Premiers Prix d'harmonie, de fugue et de contrepoint, de composition et d'histoire de la musique. Son parcours d'étudiante se termine en 1948 par un Prix de Rome. Elle devient en 1950 - et toujours au CNSM - l'accompagnatrice de la classe de clarinette d'Ulysse Delécluse ainsi que de la classe de saxophone de Marcel Mule. En 1960, elle est nommée professeur de "solfège chanteurs", puis, en 1971, professeur d'harmonie (poste qu'elle occupe jusqu'en 1988), classe où elle formera de nombreux étudiants qui sont maintenant directeurs et professeurs dans les conservatoires supérieurs, les conservatoires régionaux ou les facultés. Dans ses oeuvres, citons le Concerto pour clarinette, le Concertino pour saxophone, le Trio pour hautbois, clarinette et basson, le Concert en quatuor pour saxophones, Dialogues pour alto et piano, un opéra de chambre, une Symphonietta, Variazioni pour clarinette, Diptyque pour flûte, Sonate pour saxophone seul, etc... avec, bien entendu, de nombreux ouvrages pédagogiques. Concert en quatuor Composé en 1955, le Concert en quatuor a été joué pour la première fois en 1956 au Théâtre en Rond, à Paris, par le Quatuor Marcel Mule. Il a été par la suite exécuté au festival de musique de Bordeaux en 1959. Au dix-huitième siècle un "concert" était une suite de danses jouées par des instruments à vent. Ce "concert" comporte six mouvements. L'ENTREE accompagne l'arrivée des personnages sur scène. Cette musique distinguée cède la place à un allegretto en fugue d'une veine plus légère. Un MENUET suit. Au dix-septième siècle, le menuet était une danse ternaire originaire du Poitou, qui s'est étendue rapidement en Europe. En Autriche, il était parfois dansé sur un rythme binaire. J. Rueff nous le présente ici à cinq temps. PASSEPIED est une danse gaie, vive, issue de Bretagne, dans laquelle les pieds des danseurs s'entrecroisent. L'AIR ou l'aria est l'accompagnement instrumental d'une ligne mélodique. Cette pratique date de la deuxième moitié du seizième siècle. Le FINAL EN FORME de RONDO ressemble à un jeu de cache-cache, où certains thèmes des mouvements précédents réapparaissent de manière inattendue. D'une façon originale, ces thèmes récurrents remplacent les couplets du rondo classique. Robert Planel, né en 1908,
entre à 14 ans en violon au Conservatoire de Paris, dans la classe
de Firmin Touche. Il obtient tous les premiers prix d'écriture,
avant de recevoir le Premier Grand Prix de Rome en 1933.
Inspecteur général de l'enseignement musical de la Ville de Paris
de 1946 à 1974, il est à l'origine de la création des dix-sept
conservatoires municipaux, tant à Paris que dans la région
parisienne. C'est lui également qui a créé la Ma”trise de
Radio-France. Son catalogue comprend des oeuvres de musique de
chambre, des pièces pour piano, pour orgue, pour instruments à
vent, pour la percussion. Il s'est éteint à Paris en 1994, à
l'issue d'une vie entière dévouée à la musique. Burlesque Burlesque est une pièce toute de clarté, de vivacité, de légèreté. Le thème - baigné de soleil- évoque une ronde provençale. C'est du "burlesque" tempéré par le caractère heureux de son auteur.
en écoute : Roger Boutry, Etincelles
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