|
Après une lecture du Dante - Sonata quasi una
fantasia - (Années de Pèlerinage – l’Italie)
Inspirée de la Divine Comédie de Dante, Après une lecture de Dante
peut être classée parmi les œuvres les plus importantes de la
production lisztienne. L’introduction lève le rideau sur un
univers de douleur, de mort et de colère. Le premier thème en ré
mineur (cette tonalité symbolise souvent l’enfer en musique)
représente une vision apocalyptique. Puis, vient l’apaisement avec
le deuxième thème (choral) en fa dièse majeur (autre tonalité
symbolique du "repos béatifique" que Liszt utilise aussi dans les
Jeux d’eau à la Villa d’Este ou Bénédiction de Dieu dans la
solitude), puis de nouveau l’Enfer et la violence. La pièce
s’achève dans un déferlement d’octaves et d’accords.
Vallée d’Obermann – (Années de Pèlerinage – la Suisse)
Sixième volet de la première Année de Pèlerinage, on peut
considérer cette œuvre comme le centre de ce cycle “Suisse”, celle
qui donne à cette pérégrination toute sa dimension spirituelle et
son sens philosophique. C’est l’une des plus belles œuvres de
Liszt qui exprime dans ces pages la nostalgie d’un absolu
inaccessible.
Etudes d’exécution transcendante, n°10 et n°12
Chasse-Neige
Qualifiées de transcendantes, les études de Liszt méritent
amplement leur titre intimidant. Elles constituent en effet la
somme la plus représentative de la technique phénoménale de Liszt.
Mais outre leur difficulté, le génie de Liszt fut d’y créer une
fusion entre virtuosité brillante et poésie dont la dixième étude
(sans titre mais souvent appelée Appassionata, à l’origine par
Busoni), constitue un bel exemple. Chasse-Neige, dernière étude du
recueil, avec ses trémolos et ses rafales chromatiques, nous offre
la vision d’un paysage pris sous une tourmente de neige.
Funérailles (des Harmonies poétiques et
religieuses)
Sorte d’élégie, Funérailles (1849) fut inspirée par le souvenir de
Hongrois tués pendant la Révolution de 1848 contre l’Empire des
Habsbourg. La première partie évoque, par un glas menaçant,
l’avancée inexorable de l’ennemi, pour aboutir à une marche
funèbre, entrecoupée d’une section orageuse dont l’issue sera
fatale.
Paraphrases – Miserere du Trovatore (Verdi), La
mort d’Isolde (Wagner), Faust-Valse (Gounod)
Les paraphrases et transcriptions d’opéras chez Liszt tiennent une
place importante, car le compositeur ne se contente pas de
condenser des partitions, il repousse les limites du "possible"
pianistique pour donner l’illusion et recréer à la fois les
timbres, les couleurs et l’ampleur de l’orchestre, des chanteurs
et des chœurs.
Dans La Mort d’Isolde, Liszt réussit le tour de force de
transférer le discours musical contrapuntique orchestral sur un
clavier de 88 notes et, grâce à une habile combinaison de
trémolos, d’accords et d’arpèges, il parvient à restituer
admirablement la pensée originale de l’auteur.
Robert SCHUMANN - Carnaval Op. 9
Schumann composa Carnaval entre 1834 et 1835 alors qu'il avait
vingt-cinq ans. Les quatre notes qui reviennent dans chacun des
vingt-et-un tableaux destinés à être joués (un vingt- deuxième
tableau, Sphinxes, est destiné à être lu pendant l'exécution mais
pas à être joué) sont la, mi bémol, do, et si qui correspondent à
A-S-C-H en notation allemande où le mi bémol est transcrit en S.
Elles correspondent à la fois aux lettres de la ville d'Asch
(aujourd'hui en Bohème) où était née son élève Ernestine von
Fricken dont il s'était épris avant de la quitter pour Clara, le
véritable amour de sa vie, et aux lettres musicales dans son
propre nom. Carnaval s'inspire de la manière du roman humoristique
inachevé de Jean Paul, Flegeljahre qui tourne autour d'un héritage
que le héros doit mériter par un parcours du combattant absurde
qui inclut l'accordage d'un piano pendant un jour, la chasse d'un
lièvre, mais aussi de devenir jardinier, notaire et pasteur ou
encore de passer une semaine avec chacun des héritiers malheureux.
Papillons Op. 2 est plus directement inspiré de Flegeljahre. Tout
Carnaval foisonne de cette loufoquerie prenant la forme de
variations incarnées par les portraits des membres du Davidsbund,
société secrète fictive de Schumann en guerre aux côtés de
personnages sortis de la commedia dell'arte contre les Philistins
de la musique. Au cours de ce carnaval fantastique, défilent entre
autres Pierrot, Arlequin, Coquette, Pantalon et Colombine,
Ernestine (Estrella), Clara (Chiarina), mais aussi Chopin,
Paganini et Schumann lui-même derrière les masques de ses
pseudonymes Eusebius le rêveur et Florestan le passionné
(correspondant respectivement aux jumeaux Walt et Vult qui dans
Flegeljahre échangent leurs costumes de bal, fusionnant ainsi
symboliquement action et intériorité afin que Wina aime Vult en le
prenant pour Walt). L'œuvre se termine par la marche railleuse et
triomphale du Davidsbünd contre les Philistins.
Robert SCHUMANN transcrit par Franz LISZT -
Widmung (de Myrten Op. 25 n° 1) S. 566
Ce lied sur un poème de Friedrich Rückert est la Dédicace du cycle
schumannien des Myrtes Op. 25. Le poème comme la musique, surtout
dans sa transcription brûlante de Liszt, est un concentré de
romantisme :
"Ô toi, tombeau dans lequel J'ai enseveli à jamais mes tourments.
Tu es le repos, tu es la paix, Tu m'as été donné par le Ciel"
Franz LISZT - Venezia e Napoli S. 159
Composées en 1840, révisées en 1859 puis publiées en 1861 en
supplément aux Années de Pèlerinage, les pièces qui constituent
Venezia e Napoli sont en fait des paraphrases. Dans la première,
Gondoliera sur une chanson de Peruchini, des trilles aquatiques
virevoltent autour du thème originel. Dans la seconde, Canzone sur
l'aria " Nessun maggior dolore" de l'Otello de Rossini, la main
gauche esquisse le thème sur un ostinato de tremolos à la main
droite, puis les rôles s'inversent. La diabolique Tarantella est
inspirée d'un thème de Correia.
Franz LISZT - La lugubre gondola n° 2 S. 200
Écrite en 1885, un an avant la mort de Liszt, l'origine de cette
œuvre sombre reste moins mystérieuse que sa devancière, la
première Gondole Lugubre. Selon la légende, écrite en 1882,
celle-ci trouverait son origine dans une prémonition que Liszt
aurait eue sur la mort prochaine à Venise de son gendre Richard
Wagner, effectivement décédé subitement à Venise en 1883. La
deuxième Gondole Lugubre ici enregistrée évoque la gondole funèbre
transportant la dépouille de Wagner sur le Grand Canal.
Véronique Bonnecaze a fait ses premières études
musicales au Conservatoire de Bordeaux d'où elle est sortie à 14
ans avec les plus hautes récompenses. Elle a ensuite été admise au
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où elle a
obtenu un Premier Prix de Piano et de Musique de Chambre et a
poursuivi sa formation pianistique à la Juilliard School of New
York. Elle a été lauréate et finaliste de plusieurs concours
internationaux dont Genève, Mavi Marcoz, Chopin Palma de Majorque,
Pescara, Jaen...
Elle a joué en récital et avec orchestre en France (Salle Gaveau,
Salle Cortot, Théâtre de l'Athénée, etc.), en Autriche (Mozarteum
de Salzbourg), en Allemagne, en Suisse (Victoria Hall de Genève),
aux États-Unis (Carnegie Hall de New York) mais aussi en Belgique,
en Espagne, en Italie, en Hongrie, en Suède, en Grèce, au Japon,
etc.
Dans son répertoire de prédilection, on retrouve souvent des
cycles d'œuvres de Chopin, Schumann ou Liszt, et des compositeurs
russes comme Scriabine et Rachmaninov. Debussy et Ravel y tiennent
également une place importante. Son disque des 24 Études de Chopin
a été salué par la critique, et à l'occasion de la célébration du
bicentenaire du compositeur en 2010, Véronique Bonnecaze a réalisé
un enregistrement de ses derniers opus.
Outre ses activités de pianiste concertiste, Véronique Bonnecaze a
été nommée en 2010 professeur d’une classe de piano à l’École
Normale de Musique de Paris A. Cortot. Elle donne également des
master-classes en France, Irlande, Japon, Académie d’été de
Cagliari... Egalement passionnée par la mise en œuvre d’évènements
musicaux, elle a créé notamment le Concours International de Piano
d’Arcachon, les 'Harmonies du Soir' une série de concerts qu’elle
dirige à l'Hôtel Plaza Athénée à Paris, et vient d’instaurer une
saison de concerts au Cercle France-Amériques à Paris.
... L'interprétation est aristocratique et poétique, mais
suffisamment forte pour faire passer de grands moments de musique.
Peu de pianistes aujourd’hui, ont cette sorte d'intelligence et de
goût.
Mademoiselle Bonnecaze l'a...
Harold Schonberg, Critique musical au New York Times
...Véronique Bonnecaze impressionne par la franchise de son jeu.
Elle déploie une énergie alliée à une hauteur de vue
impressionnante, s'oubliant pour faire entendre la musique et rien
qu'elle...
Alain Lompech, Critique musical au journal Le Monde et à Diapason
Après une lecture de Dante -
Sonata quasi una fantasia - (Years of Pilgrimage - Italy)
Inspired by Dante's Divine Comedy, Après une lecture de Dante
may be ranked among the most important works of Liszt. The
introduction lifts the curtain on a world of pain, death and
anger. The first theme in D minor (this tone often symbolizes
hell in music) represents an apocalyptic vision. Then comes
peace with the second theme (a choral) in F sharp major (another
key that symbolizes the "beatific rest" that Liszt also used in
“Jeux d’eau à la Villa d’Este” and “Bénédiction de Dieu dans la
solitude”) and then again hell and violence. The piece ends in a
flurry of octaves and chords.
Vallée d'Obermann - (Years of Pilgrimage - Switzerland)
This is the sixth work of the first Year of Pilgrimage -
Switzerland - and the center of the cycle. It is the one that
truly gives this peregrination all its spiritual and
philosophical meaning. This work which expresses a longing for
an unreachable absolute is one of Liszt’s most beautiful works.
Transcendental Studies, n° 10 and n° 12 Chasse-Neige
Liszt’s Studies fully deserve their intimidating title as they
indeed are the most representative of Liszt’s phenomenal
technique. But in addition to their difficulty, Liszt's genius
was to create a fusion of brilliant virtuosity and poetry of
which the Tenth study (untitled but often called "Appassionata",
originally by Busoni), is a good example. Chasse-Neige is the
latest study of the cycle. With its tremolos and chromatic
gusts, it is meant to give us the vision of a landscape caught
in a snowstorm.
Funérailles (from “Harmonies Poétiques et Religieuses”)
Funérailles (1849) was inspired by the memory of Hungarians
killed during the uprising of 1848 against the Habsburg Empire.
It is a kind of elegy whose first part, by means of a
threatening death knell, evokes the inexorable progress of the
enemy. It then becomes a funeral march interrupted by a
thunderstorm section where the outcome will be fatal.
Paraphrases - Miserere from “Trovatore” (Verdi),
The Death of Isolde from “Tristan und Isolde” (Wagner), Faust
Waltz from “Faust” (Gounod)
Liszt’s paraphrases and transcriptions of operas are important in
his output because he doesn’t just condense partitions but instead
pushes the limits of the "possible" on a piano to give the
illusion of a simultaneous re-creation of the tone, colors and
breadth of an orchestra, singers and choir.
In The Death of Isolde, Liszt managed the feat of transferring the
musical orchestral counterpoint on a keyboard of 88 notes. Thanks
to a clever combination of tremolo, chords and arpeggios, he
succeeds admirably in rendering Wagner’s original intentions.
Robert Schumann - Carnaval Op. 9
Schumann composed Carnaval between 1834 and 1835 when he was
twenty-five. The four notes that recur in each of the twenty one
pieces meant to be played (one piece, Sphinxes, is intended to be
read during the performance but not to be played) are, E flat, C,
and B corresponding to ASCH in the German notation where E flat is
transcribed into S. They correspond both to the letters of Asch
(now in Bohemia), the birthplace of Ernestine von Fricken, his
pupil with whom he had fell in love before leaving her for Clara,
the true love of his life, and the musical letters in his own
name.
Carnaval is loosely based on the comic, unfinished novel by Jean
Paul, Flegeljahre which revolves around an inheritance that the
hero must deserve by subjecting himself to an absurd obstacle
course that includes the tuning of a piano for one day, the
hunting of a hare, but also becoming a gardener, lawyer and pastor
or also spending a week with each of the unfortunate heirs.
Papillons Op. 2 is more directly inspired by Flegeljahre. Carnaval
is full of all this zaniness in the form of variations named after
members of the Davidsbund, Schumann’s fictional secret society at
war, alongside characters from the commedia dell'arte, against the
Philistines of music. During this fantastic carnival, appear
Pierrot, Harlequin, Coquette, Pantalon and Columbine, Ernestine
(Estrella), Clara (Chiarina) but also Chopin, Paganini and
Schumann himself behind the masks of his pseudonyms Eusebius the
dreamer and Florestan the passionate (corresponding to Walt and
Vult, the twins who, in Flegeljahre, share their prom dress, thus
symbolically merging action and feelings so that Wina can love
Vult by thinking he is Walt). The work ends with the triumphal and
mocking march of the Davidsbund against the Philistines.
Robert Schumann transcribed by Franz Liszt -
Widmung (Op. 25 n° 1 from Myrten) S. 566
This lied on a poem by Friedrich Rückert is the dedication of the
Myrten Op.25 Schumann cycle. The poem as the music, especially in
Liszt's burning transcription, is a concentrate of romanticism:
"O thou tomb in which I buried my torment forever. You are rest,
you are peace, You have been given to me by Heaven"
Franz Liszt - Venezia e Napoli S. 159
Composed in 1840, revised in 1859 and published in 1861 as a
supplement to the Years of Pilgrimage, the works that constitute
Venezia e Napoli are in fact paraphrases. In the first, Gondoliera
on a song by Peruchini, water trills swirl around the original
theme. In the second, Canzone on the aria "Nessun Maggior Dolore"
from Rossini's Otello, the left hand sketches the theme on an
ostinato of tremolos at the right hand, then the roles are
reversed. The diabolical Tarantella is inspired by a theme of
Correia.
Franz Liszt - Gondole Lugubre No.2 S.20
Composed in 1885, one year before the death of Liszt, the origin
of this dark work is less mysterious than its predecessor’s, the
first Lugubre Gondola which according to legend was written in
1882, after a premonition that Liszt is said to have had on the
death of his son in law Richard Wagner in Venice. Wagner did die
suddenly in Venice in 1883. The second Gondole Lugubre evokes the
funeral gondola carrying the remains of Wagner on the Grand Canal.
The interpretations are aristocratic and poetic,
yet strong enough to encompass the big moments of the true
romantic tradition as represented by such pianists of the past as
Joseph Lhevinne. Very few pianists of our time have this kind of
elegance and taste Ms.Bonnecaze has.
Harold Schonberg, New York Times music critic
Véronique Bonnecaze gives this feeling of obviousness, prerogative
of the best ; she is one of them, without a doubt.
Piano-Magazine
Ms.Bonnecaze's artistry is impressive. She unleashes an impressive
amount of energy sourced in a deep knowledge of the big picture to
bring forward the music and nothing else.
Alain Lompech music critic with Le Monde and Diapason
Véronique Bonnecaze graduated from the Bordeaux Conservatoire aged
14 with the highest grades. She was then admitted to the Paris
Conservatoire where she obtained a First Prize in piano and
chamber music. She completed her training at the Julliard School
of New York. She won prizes or was a finalist in many
international piano competitions among which Geneva, Mavi Marcoz,
Chopin Palma de Majorca, Pescara, Jaen...
She gave frequent solo recitals and concerts with orchestra in
France (Salle Gaveau, Salle Cortot, Théâtre de l’Athénee, etc...),
in Austria (Salzburg Mozarteum), Germany, Switzerland (Geneva
Victoria Hall), United States (Weill Hall, New York) but also in
Belgium, Spain, Italy, Hungary, Sweden, Greece, Japan, etc... In
her core repertory, she has particular fondness for masterworks of
Chopin, Schumann, Liszt, Scriabin, Rachmaninov, Debussy and Ravel.
Her recording of Chopin’s 24 Études was praised by critics. For
the composer’s bicentenary in 2010, Véronique Bonnecaze recorded a
CD of some of his last works. Her recording of Chopin's 24 Études
was reviewed enthusiastically by music critics, in particular by
the late Harold C. Schonberg of the New York Times. In 2010, for
the bicentenary of Chopin's birth, Véronique Bonnecaze recorded
some of Chopin's late works.
In addition to her concert pianist schedule, Véronique Bonnecaze
also teaches a piano class at the École Normale de Musique de
Paris Alfred Cortot and gives masterclasses in France, Ireland,
Japan and Sardinia (Cagliari Summer Academy). Véronique Bonnecaze
also has a passion for organizing musical events. She created the
Arcachon International Piano Competition, the "Harmonies du Soir"
series of concerts at the Hotel Plaza Athénée in Paris, and just
started a season of concerts at the "Cercle France-Amériques" in
Paris.
Accueil | Catalogue
| Interprètes | Instruments
| Compositeurs | CDpac
| Stages | Contact
| Liens
• www.polymnie.net
Site officiel du Label Polymnie • © CDpac • Tous droits
réservés •
|
|