|
STAR WARS POUR DEUX PIANOS L’HISTORIQUE
En 1977, John Williams compose la musique pour un long métrage de
science-fiction à moyen budget, réalisé par le jeune cinéaste
George Lucas. Celui-ci prévoit une suite de six films sur le même
thème intergalactique. Étrangement, ce premier film ne sera pas le
premier de la saga faute de moyens financiers et de performances
technologiques en matière d’effets spéciaux pour réaliser ses
visions futuristes. C’est donc l’épisode IV, prélude de la
première trilogie Star Wars qui était le seul des six films à
pouvoir être réalisé de manière efficace à cette époque. Williams,
déjà primé avec un Oscar pour Jaws de Steven Spielberg (1975),
renoue ici à nouveau avec la vieille tradition hollywoodienne des
films à grand spectacle en se servant d’un effectif symphonique
pour sa musique spatiale. Plus encore, fidèle à l’héritage
classique wagnérien, Williams reprend l’idée de la Tétralogie du
Ring en utilisant le système du leitmotiv. Ainsi, chaque caractère
principal reçoit son propre thème musical, créant à travers
l’action visuelle une trame sonore en adéquation parfaite avec le
déroulement du film. Les thèmes sont variés et passent du sérieux
au burlesque, du dramatique au militaire, de la marche énergique à
la rêverie mélancolique. Le succès phénoménal de l’épisode IV
incite Lucas à continuer son voyage dans l’espace avec
successivement les épisodes V (1980) et VI (1982). À chaque film,
Lucas expérimente de nouvelles technologies cinématographiques
pour aller toujours plus loin dans le fantastique. La première
trilogie est terminée. D’innombrables mythes accompagnent la
genèse de ces films. Près de deux millions d’albums musicaux sont
vendus. Lucas crée sa propre maison d’effets spéciaux, contribuant
par la qualité du travail à faire rentrer de nombreux films dans
la cour des Oscars des meilleurs effets spéciaux. Un peu plus
tard, Lucas crée son propre son, le son THX, nommé d’après les
initiales du héros d’un de ses premiers films : THX 1138 (avec
Robert Duvall et Donald Pleasance). Il est complètement autonome
et peut entamer la deuxième phase de son immense opus magnum : la
deuxième trilogie qu’il n’a pu réaliser des années auparavant
faute de moyens. Mais avant cela, il entreprend la restauration
complète de ses trois premiers films afin qu’ils puissent
s’harmoniser avec le festival visuel qui va suivre. En 1997, les
effets spéciaux, les éclairages et certains fonds sont restaurés
et réactualisés. Les bobines originales sont nettoyées, le support
numérisé. Certaines scènes sont modifiées ou élargies, parfois
même retournées pour mieux assurer la transition avec les épisodes
I, II et III à venir. Coût total de l’opération : plus de 10
millions de dollars.
La fin du siècle connaît un réel bouleversement technologique avec
l’apparition du système numérique. Lucas dispose maintenant d’une
enveloppe de 150 millions de dollars pour l’épisode I, dont
l’action se situe environ 50 ans avant l’épisode IV, sorti en
1977. Le monde va enfin savoir pourquoi le redouté Darth Vader
porte ce masque noir effrayant et comment l’Empire Galactique
s’est forgé au fil des générations. L’épisode I, tant attendu par
des millions de fans depuis vingt-cinq ans, sort en salle en 1999.
Williams est resté fidèle à sa conception musicale symphonique en
inventant d’autres thèmes propres aux nouveaux caractères et en y
mêlant des bribes des anciens thèmes avec subtilité afin de créer
une plus grande fluidité du discours. Ainsi, John Williams crée,
avec les épisodes II (2002) et III (2005), un genre d’opéra
symphonique, durant près de douze heures, d’une grande cohésion
musicale. L’univers Star Wars fascine toutes les générations, car
il fait appel à des valeurs absolues universelles : l’évasion vers
le rêve, la dualité du bien et du mal, la rédemption, la
tentation, l’amour fraternel, l’espoir, les pouvoirs surnaturels,
la sagesse... Une hexalogie unique en son genre dans le monde du
cinéma.
LE TRAVAIL DE JOHN WILLIAMS
Chaque compositeur a sa propre méthode de travail. Williams, après
l’élaboration le plus souvent au piano des thèmes et des grandes
ambiances générales du film concerné, dresse un canevas orchestral
pour instrumentarium réduit (10 à 12 instruments) et laisse, faute
de temps pour le faire lui-même, ses orchestrateurs parfaire et
affiner l’œuvre. Il est aujourd’hui l’un des rares compositeurs à
écrire à la main, la majeure partie des compositeurs utilisant une
logistique informatique de plus en plus perfectionnée. Ensuite,
l’éditeur sort les parties séparées pour chaque instrumentiste de
l’orchestre et des changements d’orchestration de dernière minute
interviennent couramment pendant les sessions de répétition ou
d’enregistrement, l’orchestre étant synchronisé avec la projection
du film.
Une fois la musique intégralement enregistrée, elle peut subir de
sévères coupures dues à d’éventuels montages postérieurs, ce qui
rompt la structure des enchaînements musicaux. Malheureusement, le
plus souvent, ces coupures abruptes sont faites au profit de
l’image et dénaturent la qualité de la construction musicale.
Une fois la musique pour le film entièrement composée et
enregistrée (en partie rejetée et recomposée à la demande du
réalisateur), Williams crée une suite de concert des meilleurs
moments musicaux du film, rassemblant les principaux thèmes afin
qu'ils soient plus facilement joués en salle. C’est ainsi que nous
pouvons trouver les partitions d’une Children’s suite de Harry
Potter I, trois pièces de Schindler’s List, une suite des épisodes
IV, V et VI de Star Wars, une longue pièce symphonique de E.T..
Chaque œuvre est remaniée musicalement, parfois augmentée de
passages inexistants dans le film en réutilisant le même matériau
musical. Les suites de concert sont destinées à être jouées sans
accompagnement cinématographique.
LE TRAVAIL DE LÜHL
Pour une plus grande ‘vulgarisation’ de ces thèmes qui hantent les
esprits des spectateurs admiratifs, divers arrangeurs publient -
parfois même anonymement - des recueils pour piano rassemblant les
meilleures pages des films illustrés par Williams. Cependant, ces
arrangements, destinés au pianiste amateur, tronquent
considérablement les pièces et les simplifient à outrance si bien
qu'on peine à reconnaître l’original. Cette plus que faible
retranscription détruit en partie, par la réduction, le caractère
de l’œuvre. Une œuvre de neuf minutes pour orchestre peut ainsi se
retrouver compressée sur deux pages pour piano, juste pour qu’on
puisse dire que l’on est capable de jouer le thème de E.T. ! La
qualité de ces arrangements nuit à l’original pour les puristes et
de nombreux pianistes ne rêvent que d’une chose : pouvoir un jour
revivre l’aventure de manière réaliste en marchant dans les pas de
l’œuvre avec un arrangement complet.
C’est ainsi qu’Enguerrand-Friedrich Lühl
entreprend son immense travail d’arrangement des œuvres de John
Williams pour piano seul et deux pianos, désireux de faire
connaître au public et au pianiste avancé la musique de Williams
sous un autre angle : le piano symphonique avec toute la palette
sonore que ce magnifique instrument est capable de déployer. Toute
la dimension symphonique doit être fidèlement exécutée par deux ou
quatre mains.
Lühl explore toutes les facettes de son instrument, faisant appel
à des techniques percussives contemporaines rappelant les bongos,
les cymbales, la grosse caisse, la caisse claire, le chimes ou
même la harpe. Rien n’est épargné pour mieux contribuer au
réalisme de l’ambiance à retracer : couvercle, bois frappé, cordes
pincées, troisième pédale ‘tonale’, parties corporelles des
pianistes (ongles, plat de la main, doigts frappés, genoux, le
tout parfois même simultanément à deux pianos pendant le jeu
digital !). L’ensemble entraîne l’auditoire dans un monde
fantastique et imaginaire, et enfin, enfin, il pourra entendre les
versions complètes des pièces qui l’ont fait rêver durant sa
jeunesse !
On notera également la juste répartition des rôles entre les deux
musiciens, alternant accompagnement et phrase principale avec
finesse et équilibre. Cet effet de réponse agrandit la dimension
spatiale de l’instrument et ne réduit pas l’arrangement à un rôle
de soliste accompagné comme dans un concerto classique. Chaque
partie est complémentaire et indispensable mais en raison de la
durée considérable de l’intégrale Star Wars, il a été nécessaire
de faire une sélection, pour ce disque, des pièces principales qui
retraceraient le mieux la saga.
LE PROGRAMME
Impossible de débuter un CD sans la fanfare de la Fox suivie du
Main Title, la fanfare initiale entendue six fois dans la saga.
Ici, Williams a fait des deux premières minutes une pièce de
concert avec une fin reprenant celle des génériques, citant en
anticipation le thème de Leia. The Flag Parade est un thème
martial d’ouverture dans l’épisode I n’apparaissant pas dans les
autres épisodes, mais il a été restructuré par Williams par
rapport au film pour en faire une pièce de concert à part entière,
plus longue et plus riche dans sa progression musicale.
Anakin's theme a été composé dans le but de montrer un personnage
jeune et naïf, déjà imprégné du côté obscur de la Force. Williams,
à la fin du thème, y insère subtilement une référence musicale à
la marche impériale de l’épisode V, la marche de l’Empire contrôlé
par le Seigneur Sith Darth Vader. De l’épisode I à cette marche
impériale, Anakin a vieilli et basculé du côté obscur. Les deux
thèmes sont dès le début de la saga finement tressés.
The adventures of Jar Jar, la pièce suivante, cite brièvement le
thème d’Anakin, allégeant le côté burlesque du personnage, aspect
que nous retrouverons dans l’épisode VI avec les Ewoks. Duel of
the Fates fait intervenir un large thème choral. C’est un duel
entre le chœur et l’orchestre qui se déchaîne. Ce thème est l’un
des fils conducteurs de la première trilogie, mais n’apparaît plus
à partir de l’épisode IV. On notera le duel pianistique des
différents rôles.
Across the Stars fait référence aux grands films hollywoodiens,
insistant sur la largeur panoramique et le côté épique d’une
longue tragédie sentimentale. La fin de cette pièce est ici
directement issue du générique du film et non de la pièce de
concert, car dans le générique, Anakin et Darth Vader y font leur
apparition.
Battle of the Heroes, le thème également choral de l’épisode III,
était trop court en version symphonique pour constituer une
première partie de concert pour piano. Or, le générique est d’une
grande importance pour la transition entre les deux trilogies.
Plus long de quatre minutes, il fait entendre la séquence finale
du générique des films de Star Wars, indispensable pour une fin de
partie, et le thème de Leia, personnage présent dès sa naissance à
la toute fin de l’épisode III et rôle clef de la deuxième
trilogie. Cette pièce reprend également l’élément thématique
autour duquel gravitent tous les autres : le thème de la Force,
puissamment harmonisé dans ce passage du duel tragique entre
Obi-Wan et son padawan Anakin.
Enfin entrons dans l’épisode IV avec Leia's theme dont la fin
n’est pas sans rappeler celle de Across the Stars. La largeur
harmonique du thème donne un grand souffle épique au discours
précédemment entendu.
Yoda's theme, le Jedi sage âgé de 900 ans avait
déjà à l’époque, tout comme le thème de Leia et de la marche
impériale, fait l’objet d’une transformation musicale pour en
faire une pièce de concert. Elle est ici rejouée intégralement.
The Imperial March est aussi redoutable tant sur le plan
esthétique que pianistique. Les faibles annonces entendues lors de
la première partie dans le thème d’Anakin et la fin de Across the
Stars nous révèlent leur vrai visage. Les trois pièces qui suivent
font partie d’une suite de concert de quatre pièces de l’épisode
VI, incluant le thème du brigand Jabba (ce thème et ce caractère
apparaissent d’ailleurs brièvement dans la version remasterisée de
1997 dans l’épisode IV). La parade des Ewoks nous fait retrouver
l’aspect burlesque rencontré avec Jar Jar dans l’épisode I. On ne
peut s’empêcher de penser à Prokofiev et son à ballet Roméo et
Juliette.
Han & Leia est une pièce recueillie dans laquelle est évoqué
le thème d’amour entre les deux protagonistes. La première fois
que celui-ci est entendu "officiellement" se situe pendant la
séquence de réparation du Millenium Falcon à l’intérieur de
l’astéroïde, où les héros laissent enfin tomber leurs masques et
échangent un baiser. L’épisode VI débute avec la pétillante The
parade of the Ewoks, pièce exploitant de nombreuses sonorités
particulières du piano pour mieux retranscrire les sonorités
exotiques aux percussions. Luke & Leia marque la révélation du
frère et de la sœur jumelle. La princesse Leia et le jeune Jedi
Luke sont les enfants d’Anakin, alias Darth Vader. Un moment
tragique de cette élucidation pour la suite des événements ! La
placidité de la musique n’exclut en aucun cas la passion mutuelle
qu’éprouvent les deux enfants face à la volonté de retrouver le
vrai père, Anakin Skywalker sous cette machine au masque noir
impénétrable. The Forest Battle clôt le concert dans un feu
d’artifice pianistique, alliant virtuosité brillante au burlesque
des citations du thème des Ewoks et au côté dramatique de la
bataille désespérée entre autochtones et soldats impériaux. En
écoutant jusqu’à la fin de la dernière piste de ce CD, l’auditeur
pourra découvrir un enregistrement d’archive en direct de The
Asteroid Field tiré de l’Episode V.
STAR WARS FOR TWO PIANOS HISTORY
In 1977, John Williams composed music for a medium-budget
science-fiction movie directed by George Lucas. He planned
following this up with five more films based on the same
intergalactic theme. Strangely, this first film would not be the
first of the saga, because of financial difficulties and
inadequate technology in special effects to portray a futuristic
vision of the world; consequently, it was Episode IV, a prelude to
the first trilogy of Star Wars which was the only one of the six
movies to be made successfully at that stage of cinema history.
Williams, already a prize winner of an Oscar for Jaws by Steven
Spielberg (1975), resumes the old Hollywood tradition of composing
with a large orchestra for great epic movies – this time about
Space. In addition, faithful to the Wagnerian classical
inheritance, Williams adapts the Leitmotiv system of the
Nibelungen Ring. In this way each principal character and the
different atmospheres received their own personal musical theme,
creating through the visual action a music continuity as the movie
goes on. The themes are varied, going from the serious to the
burlesque or from the dramatic to the martial, from the energetic
march to the melancholic reverie. The phenomenal success of
Episode IV encourages Lucas to continue his voyage in space with
successive episodes, V in 1980 and VI in 1982. For each movie
Lucas experiments with new cinematographic technology to create
new breakthroughs in the fantastic world of Space.
The first trilogy was finished. Numerous myths are associated with
the genesis of these films, more than nearly two million music CDs
were sold. Lucas created his own special effects company,
Industrial Light and Magic (ILM), which helped many movies win the
Oscar. Some time later, Lucas created his 'own' particular sound –
the THX, named after the initials of the heroes from his first
movie, THX 1138. George Lucas is completely autonomous and can
start the second phase of his opus magnum: the second trilogy
which he couldn’t make earlier for financial reasons. But before
this, he undertook the task of completely restoring his first
three films of Star Wars, so that they could preempt the visual
masterpiece which was to follow. In 1997 special effects, lighting
and certain backdrops are restored and updated. The original reels
are cleaned and the tape is digitalized.
Certain scenes are changed or lengthened,
sometimes even shot again so as to ensure the transition with the
following episodes I, II and III to come. The total cost of the
operation is more than 10 Million $. The end of the century
witnesses a technological upheaval with the appearance of digital
pictures. Lucas now has available 150 million $ for Episode I
which takes place 50 years before Episode I (released in 1977).
The world will eventually learn why the terrible Darth Vader wears
a frightening black mask and why the Galactic Empire was created
during generations. Episode I, long awaited by millions of fans
during 25 years is premiered in 1999. Williams is loyal to his
symphonic conception and invents other themes for the new
characters; but he also mixed parts of the previous themes with
great finesse in order to create a link in the story. John
Williams created with Episodes II (2002) and III (2005) a type of
symphonic opera during almost twelve hours which possesses great
musical cohesion. The universe of Star Wars fascinates every
generation because it is associated with universal values: the
escape through dreams, Good and Evil duality, redemption and
temptation, fraternal love, hope, supernatural powers and wisdom,
and of course, romantic love... a unique mix in the world of the
movies.
JOHN WILLIAMS’ WORK
Every composer has his own method of working. Williams after
composing his themes and main musical atmospheres of the movie at
the piano, writes down a particell for a smaller orchestra (10 to
12 instruments) and leaves the final orchestration, because of
lack of time, to his orchestrators. He is one of the rare
composers today to write by hand. The majority of composers use
increasingly complex software. Then the editor prints the separate
parts for each instrument of the orchestra and the last minute
changes occur during rehearsals or the recording sessions while
synchronizing with the film. Once the music is completely recorded
it can be cut for future video editing which breaks the musical
structure. Unfortunately more often sudden cuts are made to
enhance the image which then damages the quality of the musical
integrity. Once the music for the film is completely composed and
entirely recorded (in parts rejected or recomposed according to
the director’s instructions), Williams creates a concert suite of
the best musical moments of the film, consisting of the main
themes to be played individually on stage during a film music
concert.
For example we have the scores of a Children’s Suite from Harry
Potter I, three pieces from Schindler’s List, a concert suite from
Episodes IV, V and VI from Star Wars and a long symphonic piece
from E.T.
LÜHL’S WORK
To reach a wider audience these themes which haunt the minds of
admiring viewers, many composers arrange – sometimes even
anonymously – pieces for piano assembling the best parts of films
whose music is by John Williams. However, these arrangements
destined for amateur pianists cut the pieces dramatically and
simplify them to the point that one cannot recognize the original
score. This weaker retranscription destroys by its reduction to
its simplest form the character of the work. A work of nine
minutes for orchestra can be compressed into two pages for piano
and last much less longer; just for the pleasure of saying that
one is capable of playing the 'ET theme'. The quality of these
scores do not do justice to the original for the purists and the
fans and several pianists only dream of one thing: to one day
relive the musical journey in a realistic way by playing the
complete work.
Lühl started his tremendous work of arranging pieces by John
Williams for piano solo and two pianos in a desire to make the
public aware of John Williams’ music from another angle: the
symphonic piano with all its variety of sound that this
magnificent instrument is capable of producing. All this symphonic
dimension should be faithfully executed by two or four hands. He
does not use sketches and writes directly without a draft, first
for two pianos, then he condenses this version for piano solo,
exploiting all the possibilities and even going beyond this. Since
2005 he has arranged almost 60 titles (more than 1000 pages of
manuscripts): Indiana Jones, Superman, Close Encounters of the
Third Kind, the first three Harry Potter films – Williams stopped
after the third one –, including four Olympics anthems Williams
received as commissions since 1984.
Lühl explores all the facettes of the instrument, using
contemporary techniques on the piano which recall the bongos, the
cymbals, the bass drum, the chimes and even the harp. Everything
contributes to the realism of the atmosphere being retraced:
hitting the piano lid and creating wooden sounds, pinching
strings, use of other body parts than only the fingers (nails,
palms of the hands, knees, even at the same time while playing).
Finally he is able to hear the definitive versions of the pieces
he dreamt about in his childhood.
The share of roles is equal between the two musicians, alternating
the accompaniment and main parts with finesse and balance. This
echoing effect increases the spatial dimension of the instrument
and does not reduce the arrangement to a solo part as accompanied
by a minor second part in a classical concerto. Each part is
complementary and necessary. Because of the considerable length of
the complete Star Wars music, it is necessary to make a selection
for this CD of the most important pieces which retrace the Saga
best.
THE PROGRAMME
Impossible to begin the CD without the 20th Century Fox fanfare
followed by the Main Title, the initial fanfare heard six times in
the Saga. Here also Williams wrote a concert piece by reusing the
musical material of the first two minutes of this main fanfare
with an ending which takes up the credits using again Leia’s
theme. The Flag Parade is a martial theme from Episode I which
does not appear in the other episodes, but was restructured by
Williams from the film to produce a concert piece entirely on its
own, longer and richer in its musical progression.
Anakin’s theme was composed with the goal of showing a young and
naive character already attracted to the dark Side of the Force.
Williams, at the end of the theme subtly inserts a musical
reference to the Imperial March from Episode V. From Episode I to
the Imperial March Anakin ages and goes over to the dark side. The
two themes from the Saga’s beginning are finally interwoven.
The adventures of Jar Jar, the following piece, quotes briefly
Anakin’s theme, lightning the burlesque side of the character, an
aspect which we find again in Episode IV with the Ewoks. Duel of
the Fates brings in a large choral theme. It is a duel between the
choir and the powerful orchestra. This film is one of the threads
linking the first trilogy, but doesn’t appear again after Episode
III. There is a piano duel on stage as well as a light sabre duel
on the screen.
Across the Stars makes reference to the great Hollywoodian films,
portraying the panoramic breath and the epic side of a long
sentimental tragedy. The end of this piece of music comes directly
from the film’s credits and not from the concert piece, because in
the credits Anakin and Darth Vader first appear musically. Battle
of the Heroes, also a choral theme of Episode III, was too short
in the symphonic version to finish the first part of a concert
programme, but the end credits are of great importance for the
transition between the two trilogies and consequently the two
parts of a concert programme. Not only is it four minutes longer
but it allows us to hear the final sequence of the credits for the
Star Wars films, absolutely necessary for the end of every
episode’s ending, and Leia’s theme, a character present from her
birth at the end of Episode III and the key role in the second
trilogy.
Finally we enter into Episode IV with Leia’s theme whose ending
recalls Across the stars. The harmonic breadth of the theme gives
epic energy to the preceeding music. Let us leave Epidode IV.
Yoda’s theme, the wise Jedi aged 900 years which had already been
a part of a musical transformation which became a concert piece at
the time of Leia’s theme and the Imperial March. Here it is played
in its entirety.
The Imperial March is also formidable, not on just the aesthetic
plane but also on the musical plane. The subtle hints during the
first part of Anakin’s theme and at the end of Across the Stars
reveal their true faces. The following three pieces are part of a
concert suite of four pieces from Episode VI including the theme
of the villain Jabba (theme and character appear briefly elsewhere
in the revised version of Episode IV,1997) The Parade of the Ewoks
reminds us of the burlesque meeting with Jar Jar in Episode I. One
can’t help thinking of Prokoviev and his ballet Romeo &
Juliet. Han & Leia is a melodramatic piece in which is evoked
the theme of Love between the two protagonists. The first time
that this is heard officially happens during the sequence where
the Millennium Falcon is fixed inside an asteroid, when the heroes
finally drop their masks and embrace each other. Episode VI begins
with the sparkling Parade of the Ewoks, a piece which exploits
numerous special sounds from the piano, to better retranscribe the
exotic sounds of the percussions. Luke and Leia are revealed as
twin brother and sister. Princess Leia and young Jedi Luke are
Anakin’s children, alias Darth Vader. A tragic revealing moment
for the ensuing events! The quietness of the music does not
exclude however the mutual passion which both children feel when
faced with their wish of finding their real father – Anakin
Skywalker under this machine which wears an impenetrable black
mask. The Forrest Battle closes the concert in a piano fireworks,
allying brilliant virtuosity with the burlesqueness of themes from
the Ewoks and the dramatic side of the desperate battle between
the indigenes and the imperial soldiers. The listener will
discover a bonus track at the very end of this CD, an uncut live
recording of The Asteroid Field from Episode V.
LÜHL-DOLGORUKIY Pianiste-compositeur-chef
d’orchestre
Né en 1975. Le catalogue de compositeur Lühl est considérable: un
opéra, sept symphonies, un requiem, trois concertos pour piano,
diverses pièces pour soliste et orchestre, de la musique de
chambre, environ 140 pièces pour piano seul, des orchestrations et
transcriptions... A l’âge de 15 ans, il a corrigé le seul
mouvement de quatuor avec piano de Gustav Mahler, œuvre de
jeunesse, et terminé les esquisses d’un Scherzo inachevé en
complétant la partition dans le style du maître autrichien ; deux
ans après, il y ajoute deux autres mouvements en se servant
d’autres esquisses inconnues non utilisées par Mahler. Son opéra
Unvergessen ( Inoubliable ) en trois actes sur un drame historique
a été crée en janvier 2004 à Bolzano, capitale du Tyrol du Sud
italien (10 représentations). L’Association Vauban, patronnée par
le Président de la République Française, lui a commandé une série
d’œuvres commémoratives pour célébrer l’année des 300 ans de la
mort du Maréchal en 2007 : un Requiem in memoriam Vauban, le poème
symphonique La Chamade »sur l’ouvrage Traité d’attaque des places
en douze temps, essai stratégique du Maréchal, une symphonie de
chambre pour orchestre à cordes, un quatuor à cordes, illustrant
des lettres originales de Vauban, une Suite Royale pour corde ou
flûte seule.
Sa formation en tant qu’instrumentiste est classique : après avoir
terminé ses études de piano à la Schola Cantorum, il entre à 15
ans au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. 3 ans
après, il obtient un Premier Prix de piano à l’unanimité.
Parallèlement à son cursus de piano, il suit des cours d’analyse
musicale, de jazz, de musique de chambre, de direction
d’orchestre, d’harmonie et de contrepoint. Après ses études, il
entre dans le monde du Concours International. Dès 1998, il
devient lauréat de plusieurs concours, dont notamment Rome,
Pontoise et du Tournoi International de musique.
Concertiste international, il a longtemps travaillé pour
l’intégrale des œuvres du compositeur russe Alexandre Scriabine en
parcourant les scènes d’Europe avec les préludes, les études, les
poèmes et le concerto pour piano. En tant que chef d’orchestre, il
se produit essentiellement pour la direction de ses propres
œuvres. En 2010, il dirigea un concert en Finlande avec ses
créations.
Depuis sa collaboration avec les éditions phonographiques POLYMNIE
pour l’enregistrement intégral de ses propres œuvres (50 CDs !),
il entreprend l’intégrale Rachmaninov, notamment avec des œuvres
de jeunesse inédites, des premières éditions et des transcriptions
d’œuvres orchestrales pour deux pianos. Lühl-Dolgorukiy est un
artiste complet. Grand amateur d’Art Nouveau, de peinture
impressionniste et d’architecture de la Renaissance italienne, il
est également l’auteur de nombreuses œuvres littéraires en trois
langues dans les thématiques les plus diverses (essais, romans à
caractère historique, philosophique, futuriste ou dramatique,
recueils de poésies, ouvrages scientifiques musicologiques,
nouvelles...).
Pianist-composer-conductor Enguerrand-Friedrich
Lühl-Dolgorukiy was born in Paris in 1975. He started his studies
as a pianist at the Schola Cantorum then completed his training by
entering the Conservatoire National Supérieur de Musique in Paris
aged 15. Three years later he obtained first Prize for piano.
Parallel to his piano cursus he studied music analysis, chamber
music, orchestral conducting, harmony and contrapoint. Since 1998
he has won several international competitions and plays at
prestigious venues throughout Europe. The press is unanimous in
considering him as an international concert pianist.
For many years he has been working on the integral works of the
Russian composer Alexander Scriabin. He has already given concerts
of the preludes, studies and the piano concerto. At the moment he
is studying the poems and sonatas. He also recorded a CD entitled
John Williams’ music vol. 1 His composer’s catalogue is
impressive: six symphonies, two piano concertos, chamber music,
various pieces for soloist and orchestra, around 120 original
pieces for piano, orchestrations and arrangements, film music...
His opera “Unvergessen” (“Unforgotten”) in three acts based on a
historical drama, was first performed ten times in January 2004 at
Bolzano, the Tyrolean capital of Northern Italy. Several years
ago, he started working with the Vauban Association for the
commemorative works on the great French Marshall de Vauban
(1633-1707) for his tercentenary to be celebrated in 2007. He is
in charge for the musical part by having composed four great
pieces: a string quartet, a requiem ‘in
- -
memoriam Vauban’, a symphonic poem ‘la Chamade’ work for choir and
orchestra which illustrates Vauban’s essay about the attack and
defence of fortified citadels, and a suite for solo string
entitled ‘suite royale’ (‘King suite’) in the memory of Louis XIV.
He is cooperating with the publisher Dazzling & Sparkling as
far as the editing of these pieces is concerned.
His recordings are available at the music label POLYMNIE, for
which he already recorded several works of his own, conducting an
orchestra or playing the piano, and more recently a CD of piano
pieces by S. Rachmaninov. He is planning to record his entire work
(about 40 CDs). Lühl is an accomplished artist : an enthusiastic
amateur of French Art Nouveau, the impressionist painters and
Italian Renaissance Architecture. He is also the author of several
essays, short stories and novels on philosophy, history,
science-fiction as well as poetry and scientific works on
musicology.
Mahery Andrianaivoravelona
Mahery Andrianaivoravelona s'est produit pour la première fois
comme pianiste avec orchestre à l'âge de 13 ans en interprétant le
9ème Concerto K271 Jeune homme de Mozart. En 1991, il entre au
Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris
dans la classe de piano de Michel Béroff et suit parallèlement des
cours de musique de chambre.
Il obtient quatre ans plus tard le Diplôme de Formation Supérieure
du CNSM de Paris, ainsi que diverses récompenses en histoire du
jazz, en acoustique, en déchiffrage et en analyse. Suite à cela,
il remporte divers Premiers Prix de Concours Nationaux et
Internationaux tels que ceux du Royaume de la Musique, du Concours
Claude Kahn ou encore du Concours de Saint-Nom La Bretèche et est
depuis invité à se produire en récital en France, en Allemagne
(Hattersheim/Düsseldorf), en Italie (Rome), en Tunisie (Hammamet)
à La Réunion, et dernièrement à Madagascar, à l'occasion de divers
événements tels que festivals, congrès médicaux ou pour des œuvres
caritatives (concerts au profit des victimes du cyclone Geralda à
Antananarivo, éditions 2002 et 2003 du Téléthon avec le COUPS :
Chœur et Orchestre de l'Université Paris-Sorbonne et à l'église
St-Merry). Depuis 2004, il forme un duo avec le pianiste et
compositeur Enguerrand-Friedrich Lühl. Toujours en collaboration
avec Lühl, il participe sur plusieurs années à une série
d’enregistrements d’œuvres rares pour deux pianos de Rachmaninov
pour les éditions phonographiques POLYMNIE.
Parallèlement à son activité de concertiste, il mène régulièrement
une action pédagogique active à Madagascar au travers d'ateliers,
de Master Classes, de concerts et de jury de concours.
Mahery Andrianaivoravelona first performed as a
pianist with orchestra at the age of thirteen when he played
Mozart’s 9th concerto K271. In 1991 he began his studies at the
Paris Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse
(CNSMDP) with Michel Béroff and at the same time followed courses
in chamber music. Four years later he received his diploma from
the CNSMDP as well as many awards in history of jazz, acoustics
and musical theory. After that he won various first prizes
nationally and internationally such as the Royaume de la musique,
the Claude Kahn competition and the international
Saint-nom-la-Bretèche competition. He has also played
internationally in France, Germany and Italy, Tunisia, La Réunion
and lately in Madagascar for festivals and special events. Since
2004 he performs in duo with the pianist and composer
Enguerrand-Friedrich Lühl. The latter arranges for piano solo and
two pianos music from films and the American composer John
Williams (60 titles already). Also with Lühl he has participated
over the years in a series of recordings of rare Rachmaninoff
pieces for two pianos for the POLYMNIE label.
In parallel to his activity as a concert pianist he organises
special music workshops for master classes, concerts and juries in
Madagascar.
Accueil | Catalogue
| Interprètes | Instruments
| Compositeurs | CDpac
| Stages | Contact
| Liens
• www.polymnie.net
Site officiel du Label Polymnie • © CDpac • Tous droits
réservés •
|
|
|