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Ernest-Amédée
Chausson est né à Paris le 20 janvier 1855 dans une famille de
la grande bourgeoisie et bénéficia de l'instruction d'un
précepteur, Léon Brethous-Lafargue. Celui-ci l’initie très tôt à
la littérature, aux beauxarts, et l'introduit dans les salons.
Pour satisfaire ses parents, Chausson suit d'abord des études de
droit, avant de s’inscrire, à 24 ans, au Conservatoire de Paris,
d’abord dans la classe de Jules Massenet, puis dans celle de
César Franck.
Entouré d'artistes d'élite, Renoir, Degas, Debussy, Fauré,
Chabrier, Franck… il voue un véritable culte à Richard Wagner,
se rendant plusieurs fois à Bayreuth, où il assiste à la
création de Parsifal en compagnie de Vincent d'Indy. Il devient
trésorier de la Société Nationale de Musique, fondée par
Saint-Saëns, ce qui lui permet de soutenir des compositeurs,
comme Isaac Albeniz venu à Paris sans la moindre ressource. Au
contact des cercles intellectuels parisiens, il organise chez
lui des soirées, où se produit entre autres le jeune Claude
Debussy, et collectionne les tableaux impressionnistes…
Chausson meurt prématurément, le 10 juin 1899, lors d’une
promenade à bicyclette à Limay, près de Mantes, où se situait sa
maison de campagne.
Il composa le Concert, pour piano, violon et quatuor à
cordes, op. 21, entre mai 1889, et juillet 1891. L’œuvre fut
créée à Bruxelles, avant d’être jouée à Paris au printemps 1892.
Chausson écrivit à Eugène Ysaÿe, dédicataire du Concert : “Je ne
vous cache pas d’ailleurs que c’est en pensant à vous, et à
l’impeccable exécution que je pouvais espérer, que j’ai écrit ce
“Concert”. Il vous appartient donc un peu puisque, sans vous, il
est à peu près certain que je ne l’eusse pas écrit”.
Le Poème, inspiré d’une nouvelle d'Ivan Tourgueniev, intitulée
Le chant de l‘amour triomphant, retrace le désespoir amoureux
d’un jeune musicien envers sa belle Valeria. Selon Claude
Debussy : “Le “Poème” contient les meilleures qualités [de
Chausson]. La liberté de la forme n’en contrarie jamais
l’harmonieuse proportion. Rien n’est plus touchant de douceur
rêveuse que la fin de ce “Poème”, où la musique laissant toute
description, toute anecdote, devient ce sentiment même qui en
inspira l’émotion.” Dirigé par Guy Ropartz, le Poème remporte un
immense succès le 27 décembre 1896 lors de sa création à Nancy,
puis à Paris, grâce, notamment, à la renommée du soliste Ysaÿe.
Alors que l'éditeur Breitkopf & Härtel hésite à publier
l’œuvre, considérée comme trop “moderniste”, Isaac Albeniz
intervient, finançant même le salaire du compositeur. Chausson,
qui ne saura jamais rien du geste de son ami, voit ainsi sa
première pièce concertante imprimée. Les Quelques danses, opus
26, pour piano, datent de 1896. Au nombre de quatre (Dédicace,
Sarabande, Pavane, Forlane) elles sont dédiées “À Mme Henriette
de Bonnières”, épouse du romancier et critique du Figaro, Robert
de Bonnières (1850-1905). Auguste Renoir avait fait le portrait
de Mme de Bonnières en 1889.
Sylvain Durantel
Gérard Poulet, violon
Gérard Poulet, fils du violoniste et chef d’orchestre
Gaston Poulet, a un passé d’enfant prodige. Entré à 11 ans au
Conservatoire de Paris, il en sort l’année suivante avec un
Premier Prix à l’unanimité. À 18 ans, il remporte le Premier Prix
du Concours Paganini de Gênes. Il bénéficie de l’enseignement des
plus prestigieux Maîtres du violon comme Francescatti, Menuhin,
Milstein et surtout Henryk Szeryng, son “père spirituel”. Commence
alors une carrière internationale qui l’amène à se produire sur
les plus grandes scènes des quatre continents. Professeur au CNSM
de Paris durant de nombreuses années, il dispense aussi son
enseignement en master-classes dans le monde entier, notamment au
Japon où il exerce actuellement. Pédagogue exigeant et ambitieux
pour ses élèves, comme le prouvent les remarquables résultats de
ceux-ci aux grands Concours, Gérard Poulet est, sans conteste, une
figure emblématique du Violon Français.
Denis Pascal, piano
Après ses études au CNSM de Paris dans la classe de Pierre Sancan,
Denis Pascal reçoit, à l' unanimité, un premier prix de piano et
de musique de chambre. Il accomplit ensuite le troisième cycle de
perfectionnement auprès de Jacques Rouvier, Léon Fleisher et
Gyorgy Sandor. Il est lauréat des concours internationaux de
Lisbonne, du concert artist Guild de New-York et Zurich. Denis
Pascal se perfectionne ensuite auprès du pianiste hongrois Gyorgy
Sebok à l'université d'Indiana à Bloomington où il obtient
l'Artist Diploma. Michel Béroff l'invite à venir enseigner auprès
de lui au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
Denis Pascal se produit en France et dans le monde entier comme
soliste et musicien de chambre, à l'étranger notamment aux
États-Unis (New-york, Washington, San Francisco) en Europe
(Italie, Espagne) ainsi qu'à Paris au Théâtre des Champs-Elysées,
Théâtre du Châtelet, Théâtre de la ville, salle Gaveau, Opéra
Garnier (concerts diffusés par ARTE, Mezzo, TV5, retransmis par
France-Musique et Radio Classique). On le retrouve dans de
nombreux festivals internationaux, Fêtes Romantiques de Nohant,
Festival Consonnance Saint-Nazaire, Roque d'Anthéron, Piano aux
Pyrénées, Heidelberg. Denis Pascal est également invité à se
produire comme soliste avec les orchestres nationaux de Bordeaux,
de Lyon, du Capitole de Toulouse, au Japon avec le New Japan
Philharmonic, aux Etats-Unis avec le Classical Philharmonic et le
Pacific Chamber Ensemble. Chambriste recherché, Denis Pascal a été
un partenaire d'élection de Janos Starker et a réalisé l'ultime
enregistrement d'Alain Marion (Diapason d’or) consacré aux Sonates
de Beethoven. Denis Pascal s'affirme de plus en plus aujourd’hui
comme l'un des représentants du répertoire lisztien, de la musique
impressionniste et post- romantique. Son enregistrement de
l'intégrale des Rhapsodies hongroises de Franz Liszt (Polymnie
POL 150 107) a été unanimement récompensé par la critique.
(Choc du Monde de la Musique, Recommandé par Classica, Prix de
l'Association Française Franz Liszt). Il a également été salué
pour son enregistrement en première mondiale de l'œuvre pour piano
de Joseph Marx.
Le Quatuor Benaïm, né en 2000 de
la rencontre de quatre jeunes solistes et chambristes de grand
talent, tous passionnés par cette forme musicale, est aujourd’hui
l’un des Quatuors à Cordes français et européens les plus
exceptionnels.
Le Quatuor Benaïm a bénéficié dès ses débuts du soutien de
l’association “Proquartet” et a entretenu une relation privilégiée
avec Louis Fima et Walter Levin. Avide de rencontres, le Quatuor a
également bénéficié des conseils avisés, entre autres, de Serge
Collot, Achile Kharadzé, Günter Pichler. En mai 2004, le Prix de
la SPEDIDAM lui est décerné lors du “Concours Européen de Musique
de Chambre” organisé à Paris. Il obtient la même année le 3ème
Grand prix lors du Concours International de Quatuor à Cordes de
l’ARD à Munich. Le Quatuor Benaïm collabore régulièrement avec de
très grands artistes : Gérard Poulet, Anne Queffélec, Delphine
Bardin, Maurice Bourgue, Michel Michalakakos, Denis Pascal, Julius
Berger, etc. et est invité dans les festivals internationaux et
salles de concerts (“Festival des Arcs”, “Festival de
Fontainebleau” en France, “Festival Carmel” en Israël, “Festival
de Can Franc” en Espagne, “Festival Tage Neuer Musik” d’Augsburg,
Wienersaal” à Salzburg, “Salle Cortot” et “Théâtre du Rond Point”
à Paris, “Fuersensaal” à Füssen, etc.)
Attentif à l’exécution du répertoire contemporain, le Quatuor
Benaïm a travaillé très récemment avec Pascal Dusapin et Sofia
Gubaidulina. Le Quatuor a participé à un un CD consacré au
compositeur français Raymond Gallois-Montbrun (POL
580 429).
en écoute : Concert,
Sicilienne
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