|  | Rachmaninov
Concertos 1-2-3-4-5 / Symphonie "Jeunesse"
  Concerto n°1 Op.1 ( CD II )
 L’œuvre originalement composée en 1890, comptant ainsi comme une
              pièce de jeunesse, l’auteur, qui n’en était pas satisfait, décida
              de la réviser entièrement en 1917. C'est cette version que nous
              vous livrons ici. La première représentation fut assurée en mars
              1892 avec Rachmaninov au piano et l’orchestre du conservatoire
              dirigé par Vladimir Safonov.
 Gutheil édita l’œuvre complète en 1892. En 1908, il comptait
              revoir sa pièce de jeunesse, mais ce n’est qu'à l'automne 1917
              qu’il put finalement s’y consacrer pleinement. Il composa un
              nouveau concerto basé sur le matériel d’origine : seulement 12
              mesures du premier mouvement ont été maintenues, 8 du second (y
              compris l’introduction orchestrale) et 1 seule mesure du final.
 
 Concerto n°2 Op.18 ( CD I )
 Le 15 mars 1897, Rachmaninoff venait d’essuyer le plus grand échec
              de sa carrière auprès du public de Saint-Pétersbourg avec la
              création de sa première Symphonie op.13 en ré mineur. Pendant
              plusieurs mois, il n’écrivit plus une seule note. Le 2 décembre
              1900, au cours d’une représentation de bienfaisance, il joua les
              deux derniers mouvements de son Concerto avec Siloti au pupitre.
              Encouragé par ce premier succès depuis sa malheureuse symphonie,
              Rachmaninov compléta le concerto en y ajoutant le premier
              mouvement. Il le joua en entier l’année suivante, le 27 octobre
              1901, au cours d’un concert donné par la Philharmonie de Moscou.
              C’était la première audition de l’une des œuvres les plus
              populaires de la littérature pianistique.
 Concerto n°3 Op.30 ( CD II ) Pour la première fois dans l’histoire discographique, le quatrième
              concerto pour piano de Rachmaninov est enregistré à la suite du
              troisième – et dans sa version originale. Habituellement,
              l’énigmatique quatrième concerto succède, pour des questions
              stylistiques, au premier et le troisième au deuxième, mais dans ce
              cas précis, Polymnie a choisi de respecter un ordre chronologique
              et non esthétique.
 En 1909, Rachmaninov entreprend sa première tournée de concerts
              aux Etats-Unis, pendant laquelle il présente en première audition,
              son troisième Concerto op.30 fraîchement terminé le 23 septembre
              de la même année dans sa maison de campagne, "Ivanovka". À cause
              de contraintes de temps, Rachmaninov n'avait pas pu travailler la
              partition en Russie et c’est sur un piano silencieux qu’il étudia
              son concerto pendant le voyage en bateau pour New York.
 Walter Damrosch dirigea l’orchestre symphonique de New York sous
              les doigts du compositeur.
Les critiques de l’époque commentèrent
              entre autres : "Monsieur Rachmaninov fut rappelé plusieurs fois
              par le public qui insista pour qu'il rejoue, mais il leva les
              mains dans un geste signifiant qu'il était d'accord pour rejouer
              mais que c'étaient ses doigts qui ne l'étaient pas. Cela fit
              beaucoup rire le public qui, à ce moment-là seulement, le laissa
              partir". Josef Hofmann, le pianiste à qui l'œuvre est dédicacée et
              que Rachmaninov considérait meilleur pianiste que lui, n’a jamais
              tenté de la jouer, disant que "ce n’était pas pour lui ". L’œuvre
              sera rejouée quelques semaines plus tard sous la direction de
              Gustav Mahler.
 Concerto n°4 Op.40 ( CD III ) "Le quatrième concerto de Rachmaninov est une œuvre plutôt faible
              qui ne peut soutenir la comparaison avec son second ou son
              troisième concerto [...]. L’œuvre est écrite dans une veine plutôt
              légère ". Ce que vous entendez là vous paraît-il "léger" ou encore
              "faible" ? Je pense qu’il est, cent ans plus tard, grand temps de
              restituer cette œuvre maudite depuis sa première version datant de
              1926 ! Pourquoi avoir continuellement choisi cette œuvre plutôt
              qu’une autre pour la dénigrer en la comparant à ce qui n’est pas
              comparable ? Chaque œuvre d’art est, certes, créée par une seule
              et même personne, mais néanmoins, elle dépend de l’évolution
              personnelle de son auteur, même si chaque œuvre peut effectivement
              posséder sa propre valeur. Un compositeur comme Rachmaninov
              écrivit peu sur commande mais suivait plutôt sa propre intuition
              créatrice : il n’a certainement pas mis tant d’années à composer
              un concerto de 30 minutes pour en faire un cancan de piètre
              qualité !
 La composition de ce concerto énigmatique et effectivement très
              peu joué remonte à...1914, interrompue par la guerre civile en
              Russie en 1917 suivie de l’exode familial aux USA à New-York le 10
              novembre 1918 sous le (réel) prétexte d’une deuxième tournée
              américaine. Rachmaninov usa d’ailleurs d’un collage issu d’une
              autre pièce antérieure dans le deuxième mouvement : les dernières
              pages proviennent de la fin de l’Etude-tableau op.33 n°3. Subvenir
              aux besoins de sa famille limita Rachmaninov dans son travail et
              c’est ainsi que le concerto partit dans un tiroir. Il le reprit en
              1926 en suspendant quelques engagements professionnels. La
              première avec l’Orchestre de Philadelphie eut lieu avant même que
              les trois mouvements ne soient véritablement achevés, ce qui
              théoriquement, n’aurait pas forcément terni la qualité générale de
              l’œuvre, mais les critiques se chargèrent de démonter la création
              en quelques phrases, usant de qualificatifs tels que "trop long"
              et "fatigant" ou encore "de mauvais goût...un méli-mélo mal ficelé
              et interminable".
 Cette réaction traumatisa Rachmaninov, déjà assez incertain de
              nature quant à la qualité de ses œuvres depuis l’échec de sa
              Première symphonie op.13. C’est ainsi qu’il entreprit une série de
              modifications en vue d’une deuxième publication en 1928 aux
              éditions françaises Taïr (source de la présente interprétation).
              Malheureusement, la deuxième version ne reçut guère d’acclamations
              plus élogieuses et Rachmaninov décida d’abandonner le projet de le
              faire rejouer – jusqu’en 1941, où une troisième et dernière
              version avec des coupures drastiques modifia et saccagea l’œuvre
              initiale jusqu' à la rendre méconnaissable, surtout dans la
              structure du dernier mouvement. A force de céder aux critiques, il
              détruisit le chef-d’œuvre que vous entendez dans ce disque !
 Malgré quelques efforts de pianistes de renom, dont Arturo
              Benedetti-Michelangeli et Vladimir Ashkenazy de revaloriser le
              concerto, l’œuvre garda son étiquette d’œuvre "faible" même dans
              les biographies de renom comme celle de Séroff, en plus du fait
              qu’on ne joua plus jamais la présente seconde rédaction, à mon
              sens de loin la plus aboutie d’un point de vue structurel.
 A nous de nous adapter à une œuvre artistique en tant
              qu’interprète pour en faire le maximum, jamais l’inverse !
 Concerto n°5 (posth.) ( CD I ) Il n’est pas rare pour les compositeurs manquant d’assurance
              artistique de faire plusieurs essais d’une même idée avant de
              s’accrocher sur une version définitive adaptée au projet original.
              Tchaïkovski, par exemple, à la fin de sa vie, projeta une Septième
              symphonie en mib Majeur, entreprise vers 1892, dont il réutilisa
              les esquisses (parmi lesquelles le premier mouvement presque
              achevé) pour en faire son Troisième concerto pour piano portant,
              lui, le numéro d’opus 75, qu’il laissa en un seul mouvement,
              transposition littérale du premier mouvement de cette symphonie
              énigmatique. Ensuite, le reste du matériau symphonique fut utilisé
              pour un Andante & Finale op.79 (posth.), qu’il ne put terminer
              avant sa mort prématurée et c’est Sergei Taneiev, le directeur du
              conservatoire de Moscou, succédant à Tchaïkovski dans cette
              fonction, qui orchestra la partie d’accompagnement orchestral avec
              l’accord du frère du défunt, Modeste. Les sources historiques
              montrent ainsi qu’il paraît évident que Tchaïkovski avait
              fragmenté son concerto et démantelé sa symphonie sans vraiment
              savoir pour quelle formation ses idées étaient le plus adaptées.
              Quant à la symphonie, elle fut complétée et orchestrée par Semyon
              Bogatryryev et enregistrée chez Chandos en 1993, cent ans après la
              mort de l’auteur, en même temps que le Concerto op.75, permettant
              une intéressante analyse comparative des deux projets parallèles.
              L’idée d’Alexandre Warenberg d’arranger, en 2007, la Deuxième
              Symphonie de Rachmaninov op.27 cent ans après la composition de
              cette dernière (Dresde, octobre 1906 - avril 1907), avec l’accord
              du petit-fils du compositeur, n’est donc pas nouvelle.
 Certaines œuvres se prêtent tout simplement à des utilisations
              diverses en fonction de leur langage et il serait, comme pour
              l’exemple précédent chez Tchaïkovski, dommage de s’en priver si on
              en respecte le style d’origine. L’incertitude artistique de
              Rachmaninov est connue : pourquoi n’aurait-il pas pu concevoir en
              tant que pianiste de génie, sa symphonie avec une partie de piano
              précédant et annonçant son troisième concerto qui suivra un an
              plus tard ? L’orchestration fut elle-même révisée un nombre
              incalculable de fois au crayon rouge avant la publication finale
              chez Gutheil en août 1908, surtout pour le dernier mouvement.
              L’édition pour quatre mains, rédigée par un ami de Rachmaninov,
              Vladimir Wilshaw (parue chez Gutheil en avril 1910), montre bien
              dans la répartition des rôles à quel point Rachmaninov pensait
              déjà au piano à certains moments de la partition, même si ses
              lettres ne mentionnent pas directement son procédé de composition.
              Pour la première aux Etats-Unis avec l’orchestre de Cleveland sous
              la direction de Nicolai Sokoloff, la symphonie fut tronquée de 40%
              de son matériau originel, passant d’une heure à moins de 40
              minutes (Polydor, 6 disques 78 tours).
 Le projet pianistique de Warenberg fut de
              "compresser" le concerto de près de 40%, passant d’un nombre final
              de 1843 mesures à 1094 pour le concerto (en excluant les
              cadences). L’orchestration fut allégée pour ne pas écraser le
              soliste par la masse orchestrale. Warenberg passa ainsi d’une
              œuvre symphonique en quatre mouvements à un concerto en trois
              mouvements. Le mouvement central inclut deux passages issus de
              mouvements symphoniques différents : la partie lente provient du
              troisième mouvement de la symphonie, tandis que le scherzo central
              rapide provient du deuxième mouvement – une très habile
              combinaison faisant référence au final du troisième concerto ! Les
              formules pianistiques furent composées dans le style de
              Rachmaninov, faisant parfois même référence indirecte à d’autres
              œuvres antérieures et anticipant même l’arrivée du troisième
              concerto – rien que par les premières mesures du début avec le
              thème élégiaque et simple au piano. L’idée d’ajouter cette œuvre composite dans ce triple album en
              première partie montre la filiation stylistique possible entre le
              Second Concerto op.18 de 1900 (dans sa version pour deux pianos
              chez POL 150 865) et le troisième puis enfin le quatrième
              concerto. Au lieu de l’appeler n°5, je l’appellerais plutôt
              "numéro 2bis", respectant par ce biais l’évolution esthétique de
              l’artiste au long de sa vie.
 Alexander WARENBERG (né en 1952) Né à Kharkov en Union Soviétique, la famille de Warenberg recouvre
              cinq générations de musiciens, son grand-père maternel, élève de
              Rimski-Korsakov et ami personnel de Glazounov, et ses deux parents
              violonistes à la Philharmonie de Leningrad. Il étudia le piano au
              conservatoire de Leningrad avec Pavel Serebryakov puis émigra vers
              l’Europe en juillet 1977. Il s’installa d’abord en Hollande où il
              enseigna la musique au conservatoire d’Utrecht, se produisit en
              récital solo, avec orchestre et en musique de chambre. Parmi ses
              enregistrements discographiques figurent notamment les Tableaux
              d’une exposition de Moussorgski et les Saisons de Tchaïkovski. En
              février 2002, il joua le Premier Concerto pour piano de
              Tchaïkovski avec l’orchestre national d’Ukraine, mais se blessa au
              bras droit au point qu’il dut mettre fin à sa carrière de
              pianiste. Depuis, il vit en Belgique et travaille comme arrangeur
              musical pour le cinéma et la télévision.
 Le projet pianistique de Warenberg fut de
              "compresser" le concerto de près de 40%, passant d’un nombre final
              de 1843 mesures à 1094 pour le concerto (en excluant les
              cadences). L’orchestration fut allégée pour ne pas écraser le
              soliste par la masse orchestrale. Warenberg passa ainsi d’une
              œuvre symphonique en quatre mouvements à un concerto en trois
              mouvements. Le mouvement central inclut deux passages issus de
              mouvements symphoniques différents : la partie lente provient du
              troisième mouvement de la symphonie, tandis que le scherzo central
              rapide provient du deuxième mouvement – une très habile
              combinaison faisant référence au final du troisième concerto ! Les
              formules pianistiques furent composées dans le style de
              Rachmaninov, faisant parfois même référence indirecte à d’autres
              œuvres antérieures et anticipant même l’arrivée du troisième
              concerto – rien que par les premières mesures du début avec le
              thème élégiaque et simple au piano. L’idée d’ajouter cette œuvre composite dans ce triple album en
              première partie montre la filiation stylistique possible entre le
              Second Concerto op.18 de 1900 (dans sa version pour deux pianos
              chez POL 150 865) et le troisième puis enfin le quatrième
              concerto. Au lieu de l’appeler n°5, je l’appellerais plutôt
              "numéro 2bis", respectant par ce biais l’évolution esthétique de
              l’artiste au long de sa vie.
 Alexander WARENBERG (né en 1952) Né à Kharkov en Union Soviétique, la famille de Warenberg recouvre
              cinq générations de musiciens, son grand-père maternel, élève de
              Rimski-Korsakov et ami personnel de Glazounov, et ses deux parents
              violonistes à la Philharmonie de Leningrad. Il étudia le piano au
              conservatoire de Leningrad avec Pavel Serebryakov puis émigra vers
              l’Europe en juillet 1977. Il s’installa d’abord en Hollande où il
              enseigna la musique au conservatoire d’Utrecht, se produisit en
              récital solo, avec orchestre et en musique de chambre. Parmi ses
              enregistrements Symphonie "Jeunesse" (1891) ( CD III )
 Rachmaninov composa ce mouvement symphonique en automne 1891.
              L’adolescent admirait fortement la musique de Tchaïkovski, qu’il
              eut d’ailleurs le privilège de rencontrer personnellement deux ans
              avant sa mort en 1893. Il n’est par conséquent pas étonnant
              d’observer dans cette œuvre certaines influences de Tchaïkovski.
              L’édition soviétique de 1941 qui a servi de support pour ce
              présent enregistrement explique les dessous de sa genèse :
              Rachmaninov, ayant terminé prématurément sa formation pianistique
              au conservatoire de Moscou à cause du départ d’Alexandre Siloti,
              son professeur, se consacra exclusivement à la composition avec
              Anton Arensky. "Le jeune étudiant composa ce mouvement symphonique
              à grand peine, à l’encre sur 32 feuillets avec tous les phrasés
              mais sans indication de tempo, rejetant de nombreuses idées,
              accumulant les brouillons, découpant même sa partition au couteau
              (proprement) pour réécrire des passages entiers". D’après ce
              témoignage, l’hésitation créatrice de Rachmaninov se manifesta
              donc dès son plus jeune âge. Trois ans plus tard, lorsque
              Rachmaninov reprit l’idée d’écrire une symphonie complète en
              quatre mouvements, il entama une toute nouvelle œuvre en ne
              conservant que la tonalité de cette première ébauche ; c’est cette
              œuvre qui deviendra finalement la Symphonie n°1 op.13 dont on
              connaît la sombre histoire qui amena l’auteur à sa dépression
              nerveuse à la suite des critiques désastreuses de Rimski-Korsakov
              et de César Cui.
 Anton ARENSKY (1861-1906)
Fantaisie sur des
              Thèmes russes Op.48 (d’après Ryabinine) ( CD III ) Nous avons choisi de placer cette œuvre en fin de ce programme
              pour deux raisons : d’abord, il s’agit essentiellement d'œuvres de
              Rachmaninov, mais Arensky avec lequel il s’entendait bien mieux
              qu’avec son premier professeur, Sergei Taneiev, plus rigoureux et
              fin contrapuntiste, a joué un rôle essentiel dans son évolution
              artistique. Ensuite, le souffle épique de cette œuvre en mi mineur
              rappelle fortement sa Deuxième symphonie op.27, écrite dans la
              même tonalité, qui servira de support au fameux Concerto n°5
              présenté pour la première fois dans sa version pour deux pianos.
              Arensky composa sa fantaisie en 1899 d’après deux thèmes
              populaires recueillis par l’ethnomusicologue Ivan Trifonovitch
              Ryabinine relatant les faits de légendes féodales du 18ème siècle.
 discographiques figurent notamment les Tableaux d’une exposition
              de Moussorgski et les Saisons de Tchaïkovski. En février 2002, il
              joua le Premier Concerto pour piano de Tchaïkovski avec
              l’orchestre national d’Ukraine, mais se blessa au bras droit au
              point qu’il dut mettre fin à sa carrière de pianiste. Depuis, il
              vit en Belgique et travaille comme arrangeur musical pour le
              cinéma et la télévision.
 
 Ces contes étaient généralement psalmodiés comme
              à l’église orthodoxe et Arensky, toujours intéressé par les
              sources musicales de l’ancien temps [on se réfère ici à ses 6
              pièces pour piano pour les rythmes oubliés op.28 (1893)], inclut
              ici également certaines rythmiques provenant de la transmission
              orale de ces thèmes. A en écouter l’ambiance qui se dégage de
              l’œuvre, il n’est pas étonnant à imaginer qu’elle aura très
              certainement influencé Rachmaninov dans la composition de son
              second concerto paru un an plus tard (1900). Lühl- Dolgorukiy
 
 
 
 
 
   Concerto #1 Op.1 ( CD II ) The Concerto was originally composed in 1890 and counts as a
                youth piece, the author was not satisfied with it and revised
                the piece completely in 1917. The premiere of the first movement
                was performed in March 1892 with the Conservatory orchestra
                conducted by Vladimir Safonoff.
 Gutheil published the work in 1892. In 1908 he intended to look
                over his early work, but it was not until autumn of the year
                1917 that he could lay hands on it. Rachmaninoff wrote a
                complete new concerto on the old musical material and only 12
                bars in the first movement, 8 in the second (including the
                orchestral introduction) and 1 in the Finale have been left as
                they were originally written.
 
 Concerto #2 Op.18 ( CD I ) March 15th 1897, Rachmaninov’s First Symphony op.13 had just
                been a disaster with the public at its first performance in
                Saint-Petersburg. During several months he did not write a
                single note. December 2nd 1900, during a recital for the benefit
                of the Committee to help prisoners, he played the last two
                movements of his new Concerto op.18 with Siloti conducting.
                Encouraged by its success since the unfortunate Symphony
                disaster, young Serguei completed the concerto by adding the
                first movement. He played it entirely the following year October
                27th 1901 in a concert given by the Moscow Philharmonic. It was
                the first performance of one of the most popular works ever
                written for this kind of repertoire.
 
 Piano Concerto #3 Op.30 ( CD
                II ) Usually, Rachmaninoff’s Fourth Piano concerto follows the first
                one for aesthetic reasons on a CD program, as well as the third
                follows the second one. In this case, Polymnie proudly
                announces
a first in the order presented in this album,
                privileging a chronological order to the common aesthetic line.
 In 1909, Rachmaninoff began his first grand tour to the United-
                States during which he presented to the public his Third Piano
                Concerto he just finished composing on September 23rd. Because
                of timing issues, he wasn’t able to study the score in Russia,
                so he did his best to work on a mute keyboard during his sea
                trip to New York. The premiere, conducted by Walter Damrosch
                with the New York Philharmonic, was a total success and the
                concerto was soon meant to become one of the most popular pieces
                for piano and orchestra ever written for this formation.
 Critics from the New York Herald stated: “Mister Rachmaninoff
                was called back on stage several times by the public who wanted
                him to perform again, but the artist raised his hands, claiming
                that, although he would gladly have agreed to encore the work,
                his hands wouldn’t allow it...”
 A few weeks later, the work was performed again with an Austrian
                legend conducting the same orchestra: Gustav Mahler.
 
 Piano
                Concerto #4 Op.40 Rachmaninoff’s Fourth Piano Concerto is a rather weakly composed
                work which cannot be compared to his second or even third
                concerto [...] the work is written rather lightly ».
Does any of
                what you’re hearing in this recording sound “weak” or even
                “light” to you?
Over a hundred years later after its composition
                (1926), I think it’s now urgently time to rehabilitate the
                concerto’s very image. Why having chosen this work rather than
                another one to neglect it and make it look poor by
                systematically comparing it to something that’s not comparable?
                Each work of art is, obviously, created by one and the same
                person, but it nonetheless relies on the author’s creative
                evolution and, even if each work can indeed, have its own
                individual level of quality, a composer as competent and refined
                as Rachmaninoff certainly has not worked his back off over
                several years to compose something that in the end, could be
                compared to a French Can-Can tune!
 Originally, the concerto was begun in 1914, but due to the
                outbreak of the Soviet Revolution in 1917 and Rachmaninoff’s
                exile to the USA [he arrived in New York on November 10, 1918],
                using the pretext of a tour through America to leave his
                homeland, the work landed in a drawer for several years. The
                concerto features a whole extract from another previous work
                from his catalogue: the last three pages are quoted from the
                Etude-tableau op.33 n°3 and have been left virtually unchanged
                to end the second movement in the same tonality. He had to earn
                his living by performing over 100 times a year, leaving no time
                to compose freely anymore, until in 1926, he cancelled a few
                engagements to resume his unfinished business with the concerto.
                The premiere was a disaster and labeled by the as usual, overly
                zealous and subjective critics, as “too
                long...tiresome...never-ending patchwork of bad tastes...”
 Rachmaninoff was devastated and, as unsure of his art as he
                often was, began revising the concerto the following year –
                which became the second version you can hear on this recording
                (1928). But there too, critics and the American audience gave it
                a cold shoulder and accordingly, Rachmaninoff abandoned the idea
                to continue performing it – until in 1941, in this case even
                followed by a recording session, but only after having performed
                so many cuts and rephrases many parts that he completely
                sabotaged his original structure and concept, leaving a crippled
                work to its posterity.
 As we can read in Victor Seroff’s biography, this “cripple” from
                1941 was to be known as the eminent Fourth Piano concerto by
                Serge Rachmaninoff, which simply is not true. Unfortunately,
                even afterwards, renowned pianists such as
                Benedetti-Michelangeli or Ashkenazy tried to rehabilitate its
                nature, but they only stuck to the third version and so, the
                real masterpiece behind the author’s legacy never really came
                back to light – until now!
 
 Piano Concerto #5 (posth.) It isn’t rare for composer lacking self-confidence in their
                creative process to compose several versions of one and the same
                set of drafts before deciding which one’s going to suit best the
                original idea. Tchaikovsky for instance, was planning a seventh
                symphony in e flat Major at the end of his life (begun in 1892),
                but he was unsure whether his drafts were suited for such a
                formation and eventually, leaving the first movement completely
                orchestrated, he reused it to first write his Third piano
                concerto (op.75) followed by another fragmented work for piano
                and orchestra he entitled Andante & Finale (op. posth. 79),
                using what was left of the orchestral drafts. But his premature
                death didn’t allow him to finish the orchestration of the latter
                work and so, Sergei Taneiev, the actual director and legal
                successor of Tchaikovsky at the Moscow Conservatory, got
                permission from Tchaikovsky’s brother, Modest, to complete the
                work and bring it to life. Thus, Tchaikovsky had fragmented his
                concerto and dismantled his symphony without really knowing
                which solution was best to fit his original ideas; the symphony,
                however, was also completed in a regular four-mouvement work by
                Semyon Bogatryryev for a Chandos recording in 1993, also
                featuring the Third piano concerto on the same CD – a most
                valuable element of stylistic comparison between the two
                parallel drafts.
 In 2007, Alexander Warenberg’s idea to arrange Rachmaninoff’s
                Second symphony op.27 about 100 years after its completion
                (Dresden, October 1906-April 1907) in agreement with
                Rachmaninoff’s grandson, is therefore not a new story among
                composers with self-confidence issues. As seen before, this
                albeit common flaw among artists is also well-documented in
                Rachmaninoff’s case and so, the idea of providing two possible
                interpretations of one single genuine idea is far from outdated.
                Rachmaninoff was a brilliant pianist and it is said that he
                thought like a pianist even when he was not compositing for his
                favorite instrument. The symphony’s orchestration was heavily
                revised before being published by Gutheil in August of 1908, and
                especially the Finale was subject to countless changes in
                orchestration and musical progressions. The piano duet version,
                provided by a friend of Rachmaninoff’s, Vladimir Wilshaw
                (published by Gutheil in April 1910) also shows how much
                Rachmaninoff had his fingers in mind when he was sitting at his
                desk composing his symphony. The U.S. premiere of this one-hours
                giant with the Cleveland orchestra conducted by Nicolai Sokoloff
                had to be subject to various cuts, thus being deprived of
                roughly 40% of its original contents, to fit into a traditional
                35-40-minute symphonic canvas.
 Warenberg’s pianistic project also was to “compress” the
                symphony to a similar duration to allow the work to fit in
                Rachmaninoff’s piano concerto catalogue, hence getting closer to
                the duration of the coming work, the Third Piano Concerto which
                was about to follow three opuses later. He therefore compressed
                the four-movement giant into a three-movement dialogue between
                two protagonists. The central movement is a composite patchwork
                of two combined movements from the symphony: the slow parts are
                quoted from the third movement, whereas the fast-paced scherzo
                comes from the symphony’s second movement – a most subtle
                combination, indeed, if one thinks of how the Third Concerto’s
                Finale is structured! Warenberg furthermore carried out many
                alterations of the overloading orchestral part, making it
                lighter and fitter for the present dialogue between soloist and
                accompaniment, and added typical pianistic formulas which could
                almost persuade one that Rachmaninoff himself could have written
                the piano part.
 The idea of placing this work, this “Concerto number 5”, as it
                was originally labeled by Boosey and Hawkes as a starter for
                this double album respects the chronology of Rachmaninoff’s
                stylistic evolution between the second piano concerto op.18
                (1900) and the third concerto (1909). To me, it therefore sounds
                more like “concerto number 2bis” rather than “Number Five”!
 
 ALEXANDER WARENBERG (*1952)
                Former Soviet-Union. Tracing five generations of musicians in
                his family – his maternal grandfather was a student of
                Rimsky-Korsakov and a friend of Glazunov, and both his parents
                were first violinists in the Leningrad Philharmonic under
                Mravinsky, his father on front desk as second concert-master
                (1951-77) – he studied the piano at the Leningrad Conservatory
                with Pavel Serebryakov. He became a national USSR Prize-Winner
                and emigrated to the West in July of 1977. Formerly a professor
                at the Utrecht Conservatory, he was until recently active as a
                recitalist, concerto and chamber music player, his CDs including
                Mussorgsky’s Pictures at an Exhibition and Tchaikovsky’s
                Seasons. In February 2002, he appeared at the Concertgebouw
                performing Tchaikovsky’s First piano concerto with the National
                Symphony Orchestra of Ukraine. An injury of his right arm
                diagnosed since has, however, put an end to his pianistic
                career. He now lives in Belgium, placing family before
                profession, and he today works mainly as an arranger of film and
                television music.
 
 Symphony "Youth" (1891) Rachmaninoff composed this symphonic movement in Automn of 1891
                (the manuscript dates “September 28th), strongly influenced by
                Tchaikovsky, whom he had the privilege of meeting once before
                the great artist’s premature death in 1893. The Soviet
                publication from 1941 which was used to perform this faithful
                two-piano transcription of the work tells us more about the
                movement’s genesis: “Having prematurely graduated from his piano
                class at the Moscow conservatory, the young student dedicated
                himself exclusively to composition studies with Anton Arensky.
                The present work was composed under great stress on 32 leaflets
                including legato bows and nuances but without any indication of
                tempi. Many drafts of additional ideas were accumulated
                throughout the composition process, to a point that Rachmaninoff
                even neatly cut down the score with a pallet knife to rewrite
                entire passages by using these sketches”. This testimony shows
                Rachmaninoff’s creative hesitation which already manifested
                since the early years of his flourishing career. Three years
                later, when he finally got the courage to write a full scale
                four-movement symphony, a completely new piece, originally based
                on this one-movement sketch, was born, only keeping the general
                tonality from the original draft (d minor). This new work would
                later become his official first symphony op.13 of which we know
                its ominous fate which dragged the composer into deep
                depression.
 
 Anton ARENSKY (1861-1906)
                Fantasy on Russian themes by Ryabinin Op.48 For this program we chose to place this work second for two main
                reasons: one, this CD was primary planned to essentially feature
                works by Rachmaninoff, but Arensky’s personality played a
                considerable role in both Rachmaninoff’s artistic evolution and
                life style. Second, the epic power of this work in e minor
                strongly reminds one of Rachmaninoff’s second symphony op.27,
                also in e minor which will be used as a canvas to create the
                legendary posthumous “Fifth Concerto”, presented here for the
                first time in its version for two pianos. Arensky composed his
                fantasy in 1899 after two popular themes collected by
                ethnomusicologist Ivan Trifonovich Ryabinin relating facts and
                legends from the feudal period of the 18th Century. Arensky was
                very much interested in ancient Russian history, indeed
                (referring here to his 6 pieces for piano for “forgotten
                rhythms” op.28 from 1893) and here as well, he included
                rhythmical elements coming inspired by oral transmissions of the
                two folk tunes used in this unknown and forgotten masterpiece.
                It seems pretty obvious to the listener that this work must also
                have impressed young Rachmaninoff before he began composing his
                second piano concerto op.18 one year later (1900).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Lühl-Dolgorukiy
                travaille en collaboration avec les éditions phonographiques
                Polymnie pour l’intégrale de l’enregistrement de ses œuvres.
                Sont déjà disponibles ses quatre premiers Quatuors à cordes (POL
                480 243 et POL 480 364), le Requiem Vauban (POL 790 344), sa
                cinquième Symphonie sous sa direction (POL 990 361) et de
                nombreux CD Rachmaninoff, dont le deuxième Concerto pour piano
                op. 18 et la Rhapsodie sur un thème de Paganini dans une
                réduction pour deux pianos de l’auteur. Notons aussi un travail
                considérable avec l'édition des oeuvres de John Williams Star
                Wars, (POL 151 686) Harry Potter (POL 105 109), Jurassic Park,
                (POL 108 115)... D’autres albums sont en préparation. 
 Lühl's
                recordings are available at the music label Polymnie, for which
                he already recorded several works of his own, conducting an
                orchestra for his Fifth Symphony (POL 990 361), or playing the
                piano, and more recently a CD of piano pieces by S. Rachmaninoff
                and the Rhapsody on a theme by Paganini as well as the Second
                piano concerto op. 18 (POL 150 865), also several CD by John
                Williams, Star Wars, (POL 151 686) Harry Potter (POL 105 109),
                Jurassic Park, (POL 108 115)... Lühl is planning to record his
                entire work (about 50 CDs). 
 
 
 
 
 
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