|
Serge Prokofiev (Sontsovka 1891 / Moscou 1953)
Sonate pour violon seul op.115
I. Moderato
II. Andante dolce. Tema con variazioni
III. Con brio. Allegro precipitato
Cette sonate en trois mouvements, composée en 1947 est la dernière
œuvre du compositeur consacrée au violon. Elle ne sera jamais
jouée de son vivant mais seulement en 1960, sept ans après sa
mort. Elle aurait été conçue comme une
œuvre pédagogique pour les étudiants talentueux, pouvant être
jouée ad libitum pour violon seul ou violons à l’unisson.
D’ailleurs, l’idée lui en serait venue en écoutant des extraits de
la 3ème Partita BWV 1006 de Bach interprétée à l’unisson par les
vingt finalistes des épreuves de classes de violon du
Conservatoire de Moscou, pratique pédagogique répandue alors en
Russie.
L’œuvre est foncièrement classique de forme et marque sa forte
filiation avec le lyrisme romantique russe. Le moderato initial
sous forme de sonate claire enchaîne des thèmes à la forme
martiale, des passages en doubles croches qui rappellent le
prélude de la susdite Partita et des mélodies au caractère
pleinement russe. Le 2ème mouvement propose un thème lyrique
emprunté au folklore slave suivi de cinq variations. Le finale est
balayé avec brio par une mazurka enlevée.
Fils d'un père ingénieur agronome et d'une mère pianiste amatrice
qui sera son premier professeur, ses dons musicaux apparaissent
dès son plus jeune âge. Ses maîtres seront, entre autres, Reinhold
Glière, à Moscou puis Nikolaï Rimski-Korsakov, au Conservatoire de
Saint-Pétersbourg.
Devenu virtuose du piano, il donne à Moscou en
1912 son premier concerto pour piano : un succès malgré un style
très avant-gardiste.
En 1913, il reçoit la plus haute distinction donnée à un étudiant
du Conservatoire de Moscou, le Prix Anton-Rubinstein comme
pianiste-compositeur pour le Concerto pour piano n°1 (opus 10). En
1918, lui qui était plutôt sympathisant des idées progressistes,
décide de suivre Stravinsky dans l'exil, plus par souci d'avoir
tout son temps pour la musique que par idéologie. Il conserve
cependant des relations avec son pays d'origine.
Après un séjour aux Etats-Unis, puis un long passage en Europe, en
particulier en France, Prokofiev retourne en URSS dans les années
30.
Nathan Milstein (Odessa 1903 / Londres 1992)
Paganiniana
Cette pièce est l'œuvre d'un des plus grands violonistes russes du
XXe siècle,
Nathan Milstein. On n'en connaît pas la date exacte de
composition. On
suppose cependant qu’elle a été écrite dans les
années 50. Le thème est
tiré du 24ème Caprice, suivi de 7
variations. Paganiniana exprime tous
les aspects de la technique
moderne du violon, suivant l’approche traditionnelle de la forme
"va- riation". Selon la définition de Milstein, la virtuosité ne
doit pas se confondre avec un simple éta- lage de technique. Comme
dans tous les métiers, la qualité professionnelle la plus haute
n’est pas une simple question de maîtrise et de bon usage des moyens
purement physiques, mais doit être l’expression très importante de
ce que ressent profondément l’interprète. Paganiniana est jouée
actuellement telle qu’elle est notée dans la partition éditée, mais
quand cette pièce était donnée par le compositeur lui-même, celui-ci
prenait de grandes libertés d’interprétation qui variaient d’une
exécution à l’autre.
Formé dès son plus jeune âge, Nathan Milstein étudie avec Pyotr
Stolyarsky qui fut également le professeur de David Oïstrakh. Il a
travaillé ensuite avec Leopold Auer au Conservatoire de Saint-
Pétersbourg.
Revenu à Odessa en 1917, il s'installe en 1921 à Kiev
où il se lie d'amitié avec Vladimir Horowitz : ils partent pour une
tournée européenne en 1925 comme ambassadeurs culturels de l'Union
soviétique. Milstein ne retournera jamais dans son pays, vivant
d'abord à Berlin, puis à Bruxelles, où il étudie avec Eugène Ysaÿe.
Il fait ses débuts aux États-Unis en 1929 ( tournée avec Horowitz et
le violoncelliste Gregor Piatigorsky). Milstein jouait un
Stradivarius de 1710 ayant appartenu à Goldmann. Installé à New
York, revenant fréquemment en Europe, il est considéré comme l'un
des plus grands violonistes du XXe siècle, donnant des concerts
jusqu' à l'âge de 83 ans. Nommé chevalier de la Légion d'honneur en
1968, il a reçu également un Grammy Award en 1975.
Paul Hindemith (Hanau 1895 / Francfort-sur-le-Main 1963)
Sonate pour violon seul op.11 n°6
I. Mäßig schnell
II. Siziliano, Mäßig bewegt
III. Finale, Lebhaft
Le jeune Hindemith compose, au cours des années 1917-18, sa première
sonate pour un instrument à cordes seul, la Sonate en sol mineur
pour violon. D'une écriture manifestement inspirée par les Sonates
et Partitas de Bach, elle se démarque nettement de la tradition
romantique tardive pour se relier directement à la tradition
"baroque-tendance historisante". Pendant longtemps, cette sonate n'a
pu être éditée que sous forme fragmentaire. Ce n’est que tout
récemment en 2002 que cette sonate en trois mouvements a été enfin
publiée intégralement.
En Préface de la partition ( Editions Schott) :
" Des circonstances
favorables nous ont permis de publier en entier la Sonate op. 11 n°
6 en trois mouvements pour violon seul de Paul Hindemith, dans le
cadre de l'édition complète des œuvres du compositeur. Tandis que le
fragment du manuscrit connu jusqu'alors se limite aux dix-huit
dernières mesures du deuxième mouvement et au troisième mouvement en
entier, une copie d'une main inconnue, récemment découverte,
comprend également la seconde moitié du premier mouvement qu'on
croyait perdue ( Molto allegro ) de même que les 51 premières
mesures du deuxième mouvement (Siziliano. Molto agitato).
De la
liste des œuvres rédigée par Hindemith lui-même, on peut déduire que
le premier et le troisième mouvement ont été composés à Friedberg
(en Hesse). Vu que le manuscrit du troisième mouvement daté de
juillet 1917 porte clairement le titre Finale et que Hindemith
commence son service militaire en août 1917, on peut supposer que le
premier mouvement, publié pour la première fois, a été écrit
auparavant au cours d'un séjour estival à Friedberg. La sonate en
deux mouvements a été complétée plus tard par une partie médiane,
composée au mois de mars 1918 à Mulhouse, en Alsace.
On peut se
demander si Hindemith a conçu dès le départ une sonate en trois
mouvements (qu'il n'avait d'abord pas pu terminer en raison de son
service militaire) ou s'il a décidé, au cours de l'été, l'adjonction
du mouvement médian. Nous ne sommes pas en mesure, aujourd'hui, de
répondre à cette question. Le fait que Hindemith ait noté, outre le
titre du mouvement Finale, la mention fine sous la double barre de
mesure de la dernière mesure, nous laisse opter pour la deuxième
solution.
Le numéro d'opus ne date pas de la période de composition de la
sonate. Elle a été conçue comme une œuvre indépendante et n'a été
incorporée que plus tard au catalogue. Au plus tard au mois de mars
1919, Hindemith avait cependant pris la décision d'intégrer la
Sonate en sol mineur à son recueil de sonates pour instrument à
cordes seul ou avec accompagnement au piano - son opus 11. Dans sa
liste des œuvres, Hindemith lui a donné le numéro un. Etant donné
qu'elle ne fut pas publiée, il préféra pourtant donner par la suite
ce numéro à une autre composition. Pour la publication au sein de
l'édition intégrale des œuvres de Hindemith, elle reçut la
numérotation op.11 n°6, qui a été maintenue pour la présente
édition.
Il semblerait qu'elle fut créée par Hans Lange, ami de Hindemith et
premier violon solo de l'Orchestre de l'Opéra de Francfort. En
effet, Hindemith a noté dans la liste manuscrite des œuvres Joué
pour la première fois par Hans Lange à Limbourg."
Hermann Danuser
Traduction : Denise Feider
Dirigé par un père sévère et ambitieux, Hindemith reçoit dès son
plus jeune âge une formation musicale intensive. Remarquablement
doué, il accomplit, au Conservatoire de Francfort, ses études de
composition avec Arnold Mendelssohn et Bernhard Sekles et celles de
violon avec Adolf Rebner. Il se fait remarquer notamment par ses
interprétations des œuvres baroques de Corelli, Haendel, Tartini et
Bach mais également des concertos de Mozart, Beethoven et
Mendelssohn.
A vingt ans, il est nommé premier violon à l’Opéra de Francfort puis
chef d’orchestre principal. Après la Première Guerre mondiale, il
joue désormais de plus en plus souvent de l’alto et devient altiste
du célèbre Quatuor Amar dont il est fondateur. A partir de 1922, le
succès de ses compositions ainsi que la série de contrats qu’il
passe avec les éditions Schott lui permettent de se consacrer
davantage à la composition. S’il est l'auteur d’œuvres paraissant
très modernes, il est aussi un compositeur épris de technique
contrapuntique, cherchant ses modèles chez Bach ou Haendel.
Claude Pascal (Paris 1921 / Paris 2017)
Deux Études-Tableaux
Deux Études-Tableaux pour violon seul a été écrite en 2014 avec
l’étroite collaboration de Yuri Kuroda, dédicataire de l’œuvre, dans
des conditions très particulières, le compositeur étant en maison de
retraite. A noter : les difficultés techniques propres à
l’instrument (doubles et triples cordes, sons harmoniques,
pizzicatos), ont été le plus souvent suggérées et vaincues par mon
interprète.
1. Au coin du feu. Début en doubles–cordes. Atmosphère de calme. La
fin est
plus agitée.
2. Folle chevauchée en forêt. Après le repos au coin du feu, c’est
le départ avec les chevaux habituels. Un thème en doubles–cordes
exprime le repos en forêt, puis c’est le départ et l’arrivée
foudroyants.
Texte écrit par Claude Pascal pour le programme lors de sa création
Allegro de Concert
Cette pièce date de 2016 et a été écrite dans les circonstances
particulières évoquées ci-dessus. C'est une oeuvre posthume.
Claude Pascal est reçu au Conservatoire National Supérieur de
Musique de Paris à 10 ans. Il est choisi, deux ans après, pour
incarner le rôle d’Yniold de Pelléas et Mélisande, au Théâtre des
Champs- Elysées. Au Conservatoire, il effectue de brillantes études
en obtenant plusieurs prix, dont celui de composition musicale, tout
en poursuivant sa formation de pianiste avec Yves Nat. Il décroche
le Premier Grand Prix de Rome de composition musicale en 1945 et
séjourne à la Villa Médicis. Il réalise l’orchestration de L’Art de
la Fugue, de Jean-Sébastien Bach, avec Marcel Bitsch, œuvre
enregistrée en 1966 par l’Orchestre de Chambre de la Sarre sous la
direction de Karl Ristenpart (Grand Prix de l’Académie du disque,
1967). Il a été expert près la cour d’Appel de Paris et agréé par la
Cour de Cassation. Il fut aussi Professeur honoraire au
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Claude Pascal
a collaboré avec le label Polymnie pour l'édition de plusieurs
disques, dont un consacré à Gallois-Montbrun, et deux autres
interprétés par des quatuors de cuivres (cors et saxophones).
Florentine Mulsant (Dakar 1962)
Sonate de Concert n°3 op.100
I. Lent, quasi recitativo
II. 2ème Mouvement
III. Fugue
La troisième Sonate de Concert n°3 op.100 a été composée durant
l'automne 2020. D'une durée de 12 mn, elle s'articule autour de
trois mouvements.
Le premier mouvement est composé d'un thème
expressif joué dans le médium grave de l'instrument. Il sera
développé dans toute la tessiture de l'instrument et
terminera le mouvement dans une douce atmosphère.
Le second
mouvement adopte la forme d'un scherzo-trio et se caractérise par sa
grande vitalité. L'écriture musicale fait entendre différentes
possibilités de jeux tels que les pizzicatis et arpégés imitant la
guitare. Le trio est de facture très mélodique et chantante. La
reprise du scherzo est modifiée et conclut le mouvement dans une
grande énergie.
Le troisième mouvement est une fugue de facture
classique. Dans l'exposition, quatre entrées seront entendues,
chacune à partir d'une des cordes à vide de l'instrument. Aucune
nuance n'est indiquée, ce qui laisse à l'interprète la liberté de
s'exprimer en fonction de la polyphonie.
La sonate se conclut dans
une belle lumière.
Florentine Mulsant
Florentine Mulsant est une compositrice née en 1962.
De 1977 à 1989,
elle se forme auprès de grands maîtres au Conservatoire National
Supérieur de Paris où elle obtient plusieurs Premiers Prix. Elle
obtient son Premier Prix de Composition à la Schola Cantorum en
1987. Elle puise son inspiration dans la poésie, la peinture et les
voyages.
Son catalogue est riche de 127 opus, comportant des œuvres
allant de l'instrument seul à la musique de chambre, au concerto,
ainsi qu'à l'orchestre. Elle a été jouée par des artistes et des
orchestres de renom. En 2019, elle a été distinguée Chevalier de
l’Ordre des Arts et des Lettres.
Elle est Grand Prix Sacem 2019,
Compositeur de l’année de musique classique symphonique.
En 2024
elle reçoit la Victoire de la Musique Classique dans la catégorie
Compositrice de l'année.
Sergei Prokofiev (Sontsivka 1891 / Moscow 1953)
Sonata for solo violin op.115
I. Moderato
II. Andante dolce. Tema con variazioni
III. Con brio. Allegro precipitato
This three-movement sonata, composed in 1947, is the last work
Prokofiev wrote for violin. It was never performed during the
composer's lifetime. The piece was commissioned by the Soviet
Union's Committee on Arts Affairs as a pedagogical work to be
played by multiple talented students in unison. The work, written
in the classical style, highlights many of Prokofiev’s late
compositional traits. The first movement is structured in the
traditional sonata form, while simultaneously incorporating more
modern elements, such as vigorous rhythms, unexpected modulations,
and dissonance. In the second movement, a lyrical theme evocative
of Slavic folklore is followed by five variations. The finale is
swept away with brio and enthusiasm by a brisk mazurka-like rondo.
Born in 1891, Prokofiev received his first musical training from
his mother, an amateur pianist. A child prodigy, he began
composing at age five and studied, among others, with Glière in
Sontsivka and with Rimsky-Korsakov at the Saint Petersburg
Conservatory. He initially made his name as a composer-pianist
with a series of innovative works that won him both scandal and
success. The revolution of 1917 driving Prokofiev from Russia, he
stayed in the US, then in Europe, particularly in France: he
composed simpler works for America and more intricate ones for
avant-garde Paris. In the 1930s, he finally returned to the USSR.
His compositional style there became more marked by epic and
realistic traits, while pursuing a simpler, more melodic and lyric
musical language.
Nathan Milstein (Odesa 1903 / London 1992)
Paganiniana
Paganiniana is a set of variations for solo violin written by
Nathan Milstein, one of the finest violinists of the 20th century.
Based on the famous theme taken from Paganini’s Caprice n°24,
seven variations explore various aspects of modern violin
technique, recalling the virtuosity of many of Paganini’s works.
This piece is now played as written on the score, but when the
composer himself performed it, he often improvised on it.
Born in Odesa, Milstein started studying the violin with Pyotr
Stolyarsky, also Oistrakh's teacher, then continued his studies
with Leopold Auer at the Saint Petersburg Conservatory. In 1921,
in Kyiv, he met the young Horowitz, with whom he struck up a
lifelong friendship and began touring Russia. Four years later,
the two musicians left the Soviet Union to undertake a concert
tour of Western Europe. In 1929, he made his American debut with
the Philadelphia Orchestra under Leopold Stokowski's direction.
Known for his exceptionally long career, he kept giving concerts
throughout the world until his retirement at the age of
eighty-three. He mostly played on the 1716 "Goldman" Stradivarius
and won a Grammy Award in 1975 for his recording of Bach's Sonatas
and Partitas.
Paul Hindemith (Hanau 1895 / Frankfurt 1963)
Sonata for solo violin op. 11 n° 6
I. Mäßig schnell
II. Siziliano, Mäßig bewegt
III. Finale, Lebhaft
In the years 1917-1918, against a background of war, the young
Hindemith composed his first sonata for solo violin. The
composition, influenced by Bach’s Sonatas and Partitas, clearly
distances itself from late-Romanticism to be directly linked to
historicizing traditions oriented towards Baroque music. For a
long time, this sonata could only be published in fragmentary
form. It was only very recently, in 2002, that favorable
circumstances finally made it possible to publish this sonata in
its entirety in three movements.
Raised by a strict and ambitious father, Hindemith received
intensive musical training from early childhood. Remarkably
gifted, he studied the violin with Adolf Rebner, and composition
with Arnold Mendelssohn and Bernhard Sekles at Frankfurt’s
Conservatory. Alongside his studies, Hindemith appeared as a
talented violinist in numerous concerts. After World War I,
shifting his focus from the violin to the viola, Hindemith founded
the Amar Quartet in which he played the viola. From 1922, the
success of his compositions as well as his contracts with Schott
publishers allowed him to devote himself more to composition. If
he was the author of unconventional works and a passionate
theorist who formulated the principles of a harmonic system based
on an enlargement of traditional tonality, he was also a composer
fond of contrapuntal technique, seeking his models in Bach or
Haendel.
Claude Pascal (Paris 1921 / Paris 2017)
Deux Études-Tableaux
Deux Études-Tableaux for solo violin was written in 2014 in close
collaboration with Yuri Kuroda, a dedicatee of the work, under
very special conditions, the composer being in a retirement home.
Note: the technical difficulties specific to the instrument
(double and triple stops, harmonics, pizzicatos) were most often
suggested and overcome by my interpreter.
1. By the fire: Start in double stops. Calm atmosphere. The ending
is more turbulent.
2. Crazy ride in the forest: After resting by
the fire, it’s time to set off with the usual horses. A double-
stop theme expresses a rest in the forest, then the last 6/8 time
marks the thunderous departure and arrival.
(Text written by Claude Pascal for the premiere)
Allegro de Concert
The piece was written in 2016 under the same circumstances as
above, it became Claude Pascal’s posthumous work.
Born in 1921, Claude Pascal was admitted to the Paris
Conservatoire at the age of ten. He was chosen, two years later,
to play the role of Yniold in Pelléas et Mélisande at the Théâtre
des Champs- Elysées. A brilliant student, he obtained several
prizes at the Conservatoire, including that of musical
composition, while continuing his training as a pianist with Yves
Nat. In 1945, he won the Premier Prix de Rome for musical
composition and stayed at the Villa Medici. He was an associate
director of the Paris Conservatoire and an expert for the Paris
Court of Appeal. He worked also as a musical critic for Le Figaro.
He wrote in a wide range of musical genres, and the discography of
his works contains more than thirty CDs, including those of the
Polymnie label.
Florentine Mulsant (Dakar 1962)
Concert Sonata for Violin n°3 op 100
I. Lent, quasi recitativo II. 2ème Mouvement III. Fugue
Concert Sonata, written during the fall of 2020, is structured
around three movements. The first movement is composed of an
expressive theme played in the violin’s low-medium register. It is
then developed throughout the entire register of the instrument
and ends the movement in a gentle atmosphere. The second movement
takes the form of the scherzo-trio and is distinguished by its
great vitality. The musical writing explores different playing
possibilities such as arpeggiated pizzicati imitating the guitar.
The trio is very melodic and singing in character. The modified
reprise of the scherzo concludes the movement with great energy.
The third movement is a fugue written in the classical style. In
the exposition, the principal theme is stated four times
successively in each of the parts based on the violin’s four open
strings (E -A -D- G). The absence of specific nuances written
allows the performer to express themselves freely in accordance
with the polyphony. The sonata ends in a beautiful light.
Florentine Mulsant
Born in 1962, Florentine Mulsant studied at the Paris
Conservatoire the traditional disciplines (harmony, counterpoint,
fugue, analysis and orchestration) and at the Schola Cantorum,
where she won the 1st Prize in composition in 1987. Winning many
international composition competitions, many of her works are
commissioned and performed by great soloists and orchestras. She
draws her inspiration from poetry, painting, and travel. Her
extensive catalogue of works consists of 127 opuses, including
works for solo instrument, chamber music, concerto as well as
orchestra. In 2019, she was named a Chevalier de l'Ordre des Arts
et des Lettres. She won the Grand Prix Sacem 2019, Composer of the
year in symphonic music. In 2024, she was nominated for the
Victoires de la Musique Classique.
Website: www.florentinemulsant.com
Translation : Yuko Kuroda
Née
à New York, Yuri Kuroda commence ses études de violon à l’âge de
cinq ans avec Satoru Arai, au “Suzuki Talent Institute” à Kyoto.
A neuf ans, elle joue le Concerto de Bach avec l’Orchestre
Concertino di Kyoto. En 2003, elle rencontre Gérard Poulet qui
l’incite à travailler dans sa classe à l’Ecole Normale de
Musique de Paris, où elle obtient le Diplôme Supérieur de
Concertiste à l’unanimité. Également diplômée au Conservatoire
National de Région de Paris avec la plus haute récompense, elle
est lauréate de nombreux concours internationaux ; 1er Grand
Prix au Concours International Jean-Sébastien Bach à Paris, Prix
Spécial au Concours International du violon Prix Rodolfo Lipizer
en Italie, 3ème prix au Concours International de violon Toshiya
Etoh à Tokyo. Elle se perfectionne également auprès de Jean
Mouillère, Roland Daugareil, Eiichi Chijiiwa, Archil Kharadze,
Yaïr Benaïm, Shigeki Oshita, et Christian Ivaldi à la musique de
chambre...
Depuis, elle se produit régulièrement en soliste ainsi qu’en
chambriste et participe à de nombreux festivals parmi lesquels :
Pablo Casals, Guil-Durance, La Prée, Echternach, Musiciennes en
Martinique... et est l’invitée des salles prestigieuses :
Théâtre des Champs-Elysées, Salle Gaveau, Salle Cortot, Palais
Prinz Carl, Tokyo Opera City Hall, Kyoto Concert Hall. Elle joue
en soliste avec l’Orchestre Philharmonique du Japon, l’Orchestre
Philharmonique de Czestochowa en Pologne, et donne régulièrement
des master-classes. En 2010 à Cabourg, elle donne en création,
la Sonate dite de Vinteuil pour violon et piano par Claude
Pascal, inspirée de l’œuvre de Marcel Proust. La totalité de ce
concert fait l’objet d’un enregistrement “live” chez Polymnie
(POL210579). Elle est membre du Trio Pléiades depuis 2014 et
joue sur un violon de Andrea Guarnerius (1697) aimablement mis à
sa disposition par un mécène japonais.
Born in New York, Yuri Kuroda began her studies of the violin at
the age of five with Satoru Arai at the Suzuki Talent Institute
in Kyoto. Only four years later she was playing Bach’s Concerto
with the Kyoto Concertino Orchestra and later Vivaldi’s Concerto
with Felix Ayo.
In 2003, Yuri met Gérard Poulet who encouraged her to work in
his class of the Ecole Normale de Musique de Paris, from where
she graduated with a Diplôme Superieur de Concertiste in violin
with the unanimity of juries. She also graduated from the
Conservatoire National de Paris with the highest honors. Yuri’s
accolades
at a number of international violin competitions
include
First Grand Prize at the "J. S. Bach" in Paris, the special
prize at the Rodolfo Lipizer Prize in Italy, and 3rd Prize at
the Toshiya Eto in Japan.Since, Yuri has been appearing on stage
regularly as a soloist as well as a chamber-music player. She
participates in numerous festivals including
Pablo Casals, Musiciennes à Ouessant, Luberon, Abbaye de La
Prée, Echternach, Géorgian Immigrant Musicians in Tbilisi,
Musiciennes en Martinique... and is
the guest of prestigious halls : Théâtre
des Champs-Elysées,
Salle Gaveau,
Salle Cortot, Palais Prinz Carl,
Tokyo Opera City
Hall, Kyoto Concert
Hall, Recital Hall at V. Sarajishvili State
Conservatory... She performs with the Japan Philharmonic
Orchestra, the Czestochowa Philharmonic Orchestra in Poland etc.
Also loves chamber music, Yuri is a member of “Pleiades Trio”
since 2014.
In 2010 in Cabourg, she gave the first performance
of “Sonata called Vinteuil for violon and piano” by Claude
Pascal, inspired by the work of Marcel Proust. The whole concert
was recorded live at Polymnie label (POL210579). She plays an
Andrea Guarnerius violin dating from 1697, courtesy of a
Japanese anonymous sponsor. Yuri currently resides in Paris.
黒田裕理、ヴァイオリニスト、ニューヨーク市生まれ。パリ・エコール・ノルマル音楽院で
ジェラール・プーレ氏に師事、コンサーティスト課程を審査員全員一致で卒業。パリ・
バッハ国際ヴァイオリンコンクール第一位、リピッツァー国際コンクール特別賞など。
ヨーロッパを中心にソロ、室内楽の分野で演奏活動を行い、各地のフェスティバルに招待
されている。1697年製のアンドレア・グァルネリを貸与使用。パリ在住。
プロコフィエフがヴァイオリンの為に残した最後のソナタ。古典的な形式の中に、ロシアの
ロマンチックな叙情主義、スラブ民謡やマズルカの要素を織り交ぜた作品。
20世紀を代表するヴァイオリニストの一人、ミルシテイン作曲のパガニーニアーナは、
パガニーニの有名なカプリース24番をテーマに、超絶技巧をちりばめた難曲。
第一次世界大戦を背景に、若きヒンデミットの書いた初めてのヴァイオリン・ソナタ。
後期ロマン主義とは一線を画し、バロック音楽、特にバッハのポリフォニーに影響を 受けている。
ローマ大賞受賞の作曲家、クロード・パスカル氏最晩年の遺作を含む二曲。
90歳を過ぎてなお創作意欲の旺盛であったパスカル氏と、 長年にわたって彼の作品を演奏してきた黒田裕理との
コラボレーションによって生まれた 、ユーモアと エスプリに富んだ小品。彼女に献呈されている。
フロレンティン・ミュルソン女史は、2024年ヴィクト ワール・ド・ラ・ミュージック賞受賞。ハーモニクスや
ピッツィカート、ヴァイオリンの四本の弦を四つの 声部に見立てたフーガなど、弦楽器奏法を熟知
した作品。ウェッソン島のフェスティバルで
黒田裕理によって初演された。
Accueil | Catalogue
| Interprètes | Instruments
| Compositeurs | CDpac
| Stages | Contact
| Liens
• www.polymnie.net
Site officiel du Label Polymnie • © CDpac • Tous droits
réservés •
|
|
|