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Ce disque est le troisième volume des jusqu’à
présent dix CDs prévus pour l’intégrale des œuvres pour piano de
Lühl. Il rassemble les premières œuvres (dans la suite
chronologique directe du premiers CD), écrites juste après la fin
de sa formation au Conservatoire National de Paris.
Actuellement, sa production avance vite, et il compose plus vite
qu’il n’enregistre. Mais c’est « un moment de grâce dans ma vie »,
dit-il, car, sollicité comme tout le monde, le temps lui manque
pour se recueillir devant la feuille blanche qui ne tarde pas à se
remplir.
Lühl compose à la table, il n’a pas besoin de support instrumental
pour se retrouver dans son monde harmonieux de sons et de rythmes.
Cependant, en tant que pianiste, il ne peut pas résister de
répéter certains passages qu’il vient d’écrire, pour commencer à
les travailler au clavier. Il n’a pas changé de méthode de travail
depuis sa première œuvre, une petite pièce de deux pages, déjà
très virtuose, composée à l’âge de neuf ans et demi. Lühl parle
peu en public de son procédé de composition ; souvent, il se
répète en répondant à la question classique qui lui est posée
après un concert : « Comment faites-vous ? » Pour lui, c’est le
résultat auditif et architectural qui compte, pas le fait d’écrire
un livre entier sur le chemin très personnel à parcourir pour
arriver à ce résultat. « Quand je serai mort, les autres pourront
se casser la tête là-dessus à ma place ; cela leur donnera sujet à
travailler ! », remarque-t-il en souriant.
Après dix ans d’études d’harmonie et de contrepoint, son travail
est abouti. Ainsi avait-il déjà pensé, enfant, à composer certes
sans relâche pour apprendre avec chaque nouvelle œuvre, mais pour
plus tard, une fois qu’il aurait acquis les outils nécessaires
pour « ne plus faire de fautes d’écriture et de structure et
d’étourderies de jeunesse », remanier toutes ses œuvres de
jeunesse pour les raccorder avec les œuvres dites "correctes".
Ainsi, il réalisa son projet sur des années, revisitant pièces
pour piano, musique de chambre et symphonies, partiellement en les
réécrivant entièrement en ne gardant que le thème principal, de
manière à constituer à travers son catalogue, une unité, une
cohésion stylistique et musicale à travers son œuvre.
Parallèlement, il continua à composer de nouvelles pièces. Chaque
future œuvre s’inspire de la précédente, créant ainsi un fil
conducteur. Inlassablement à la recherche du Beau et du Vrai, il
cherche son propre idéal à travers sa musique. Chaque œuvre
rédigée est un témoignage, une page de journal intime à décrypter
pour l’auditeur. Lühl compose directement au propre sur le papier,
sans brouillon, sans esquisses, sans essais ; son travail
intellectuel se fait, comme chez Arnold Schönberg par exemple : en
amont dans la tête, en se promenant, en donnant des cours, dans
les transports… et souvent, en complément de travail, «
l’inspiration vient avec l’écriture ».
Une fois la séquence élaborée, il n’a plus qu’à la rédiger sur le
papier. Travaillant ainsi à grande vitesse, son catalogue est
considérable malgré son jeune âge et regroupe déjà près de 150
opus (LWV = Lühl-Werke-Verzeichnis, en français « catalogue des
œuvres de Lühl »), dont sept symphonies, deux concertos pour
piano, diverses pièces pour soliste et orchestre, des poèmes
symphoniques, de la musique de chambre… et au moins 120 pièces
pour piano. Son opéra Unvergessen (Inoubliable) en trois actes sur
un drame historique a été crée en janvier 2004 à Bolzano, capitale
du Tyrol du Sud italien (10 représentations). L’Association Vauban
lui a commandé une série d’œuvres commémoratives pour célébrer
l’année des 300 ans de la mort du Maréchal en 2007 : un Requiem in
memoriam Vauban, le poème symphonique La Chamade sur l’ouvrage
Traité d’attaque des places en douze temps, une symphonie de
chambre pour orchestre à cordes, un quatuor à cordes, illustrant
des lettres originales de Vauban, une Suite Royale pour corde ou
flûte seule.
Ses pièces pour piano sont classées par cycle. Il refuse les
commandes insolites pour des formations hétéroclites, tout ce qui
ne peut pas se reproduire pour créer un cycle. Son but ultime :
léguer à la postérité une œuvre de qualité, témoignant de son
cheminement artistique personnel. Lühl reste un compositeur
foncièrement classique, suivant la tradition des contemporains de
Brahms, Tchaïkovski, Rachmaninoff ou Scriabine, et faisant fi des
modes et expérimentations extravagantes. Fortement attaché à la
symbolique, ses pièces libres portent souvent des titres
énigmatiques et méditatifs. Lühl est un "international", se
sentant, peut-être par ses origines familiales, artistiquement
foncièrement slave et germanique. Sa musique "dure", prend le
temps de s’épanouir dans de longues progressions. "Chaque œuvre
est une variation de la précédente, avec toutes ses propres
innovations propres ; l’œuvre entière d’un artiste n’est qu’une
variation, un angle de vue de sa personnalité. [...] Il faut se
trouver soi-même à travers ce Beau que nous nous devons de
rechercher, pour trouver notre Vrai. C'est comme cela que nous
pourrons créer notre style, notre personnalité musicale,
réutiliser nos réflexes ; ce n’est qu’en nous trouvant par notre
musique que nous serons capables de toucher l’auditoire, cet
arbitre silencieux qui contribue à assurer ou non la pérennité
d’une œuvre à travers le temps."
Outre des transcriptions et des pièces individuelles de caractère,
son catalogue pour piano seul comporte 5 sonates, six ballades,
une vingtaine de moments musicaux, une trentaine de préludes, des
valses, des études et des cycles d’œuvres. Pendant des années, il
a préparé en tant que pianiste l’intégrale des œuvres du
compositeur russe Alexandre Scriabine. Ensuite, c’est à Serge
Rachmaninoff qu’il dédie son engagement pianistique avec toute son
énergie en cherchant des œuvres nouvelles et inédites.
Lühl-Dolgorukiy est un artiste complet. Grand amateur d’Art
Nouveau, de peinture impressionniste et d’architecture de la
Renaissance italienne, il est également l’auteur de nombreuses
œuvres littéraires en trois langues dans les thématiques les plus
diverses (essais, romans à caractère historique, philosophique,
futuriste ou dramatique, recueils de poésies, ouvrages
scientifiques musicologiques, nouvelles...). Il travaille en
collaboration avec les éditions phonographiques POLYMNIE pour
l’intégrale de l’enregistrement de ses œuvres.
Elena Ossipova
Étude de concert LWV 31 (Konzertetüde) - Octobre
1996
À cette époque fortement marqué par la virtuosité des études de
Moszkowski, cette étude est née dans le même but d’amuser son
interprète. De courte durée, elle rassemble un grand nombre de
défis techniques tout en jouant avec les capacités du pianiste.
Six Préludes en mode mineur LWV 33 - Décembre 1996
Ce cycle de préludes est le premier volet de douze préludes,
composés rapidement. Ils furent crées à Nancy en 1997 à la salle
Poirel. Les six petites pièces, de caractères très différents
évoluent en ayant un dièse de plus à la clef. Cette astuce
reprend, comme chez Chopin dans ses Préludes et Études, l’ordre
graduel des altérations, déjà appliqué par Bach dans son Clavier
bien tempéré. Lühl reprend également le même procédé avec son
prochain cycle, LWV 34.
Six Préludes en mode majeur LWV 34 - Juin 1997
Les pièces écrites en majeur sont rares chez Lühl, il est donc
d’autant plus important de les savourer individuellement. Tout
comme le premier volet, l’ordre des altérations à la clef est
respecté, mais cette fois, Lühl a pris les bémols comme procédé de
référence.
Valse LWV 35 - Juillet 1997
La troisième du cycle de valses du compositeur est construite sous
forme d’accélération permanente. Le mouvement de valses modérée
s’emballe peu à peu et termine sur une coda vive et, comme le sont
pratiquement toutes les Valses de Chopin, indansable !
Tanz der Kobolde LWV 36 (La Danse des lutins) - Août 1997
Considérée comme une étude qui suivrait celle de l’opus 31
(succession logique si l’on observe les tonalités : mi b M pour
l’opus 31 et do m pour cette dernière), car conçue dans le même
état d’esprit coquin et insaisissable, cette pièce légère dépeint
une folle chevauchée décousue, scandée et sans cesse interrompue,
d’un groupe de gnomes espiègles égarés dans la sombre forêt
scandinave la nuit du 21 juin. On perçoit un murmurre de ruisseau,
des sons de clochettes au loin, le bruissement du feuillage... la
pièce s’achève abrubtement. Lühl a pour cela suggéré l’image d’un
tronc d’arbre tombant soudain sur le chemin rocailleux des gnomes
piaillants et leur barrant la route. Figés, les gnomes se
raidissent et se pétrifient comme des statues.
Schicksal LWV 37 (destin) - Août 1997
Une autre pièce d’ambiance joue un rôle important quant à la
Cinquième Symphonie de Lühl LWV 53, composée deux à trois ans plus
tard. En effet, cette pièce lente et lourde dans son atmosphère –
par opposition à la précédente – sera orchestrée par le
compositeur et intitulée Die Macht der Weisheit (La force de la
Sagesse). Cette première version, qui annonce dans sa couleur déjà
une version pour orchestre, fut créée en 1999 à Tulln près de
Vienne en Autriche.
Étude-Tarantella LWV 44 - Février 1998
Véritable prouesse technique sur les répétitions rapides, citons à
ce propos l’auteur : Heureusement qu’elle ne dure pas longtemps !
Thème et variations LWV 45 - Mai 998
Sur un thème original du compositeur, les variations ne se
succèdent pas sans lien entre elles : les premières, en général de
caractère animé, trouvent une phase d’accalmie juste avant le
tourbillon final et une fin grandiose. Moins contrapuntiques que
les prochaines œuvres de la même structure, l’élan des
enchaînements crée toutefois une atmosphère particulière à
l’ensemble.
Elena Ossipova
Lühl-Dolgorukiy est un artiste complet. Grand
amateur d’Art Nouveau, de peinture impressionniste et
d’architecture de la Renaissance italienne, il est également
l’auteur de nombreuses œuvres littéraires en trois langues dans
les thématiques les plus diverses (essais, romans à caractère
historique, philosophique, futuriste ou dramatique, recueils de
poésies, ouvrages scientifiques musicologiques, nouvelles…). Il
travaille en collaboration avec les éditions phonographiques
Polymnie pour l’intégrale de l’enregistrement de ses œuvres. Sont
déjà disponibles ses quatre premiers Quatuors à cordes (POL 480
243 et POL 480 364), le Requiem Vauban (POL 790 344), sa cinquième
Symphonie sous sa direction (POL 990 361) et deux CD Rachmaninoff
(POL 150 657 et POL 150 865), dont le deuxième Concerto pour piano
op. 18 et la Rhapsodie sur un thème de Paganini dans une réduction
pour deux pianos de l’auteur. D’autres albums sont en préparation.
Mahery Andrianaivoravelona s'est produit pour la
première fois comme pianiste avec orchestre à l'âge de 13 ans en
interprétant le 9ème Concerto K271 Jeune homme de Mozart. En 1991,
il entre au CNSM de Paris dans la classe de piano de Michel Béroff
et suit parallèlement des cours de musique de chambre. Il y
obtient quatre ans plus tard le DFS, ainsi que diverses
récompenses en histoire du jazz, en acoustique, en déchiffrage et
en analyse. Suite à cela, il remporte divers Premiers Prix de
Concours Nationaux et Internationaux tels que ceux du Royaume de
la Musique, du Concours Claude Kahn ou encore du Concours de
Saint-Nom La Bretèche et est depuis invité à se produire en
récital en France, en Allemagne (Hattersheim/Düsseldorf), en
Italie (Rome), en Tunisie (Hammamet) à La Réunion, et dernièrement
à Madagascar, à l'occasion de divers événements tels que
festivals, congrès médicaux ou pour des œuvres caritatives
(concerts au profit des victimes du cyclone "Geralda" à
Antananarivo, éditions 2002 et 2003 du Téléthon avec le COUPS :
Chœur et Orchestre de l'Université Paris-Sorbonne et à l'église
St-Merry). Depuis 2004, il forme un duo avec le pianiste et
compositeur Enguerrand-Friedrich Lühl. Parallèlement à son
activité de concertiste, il mène régulièrement une action
pédagogique active à Madagascar au travers d'ateliers, de Master
Classes, de concerts et de jury de concours.
De nationalité franco-finlandaise, le jeune chef
d’orchestre Philippe Barbey-Lallia a débuté sa carrière en tant
que pianiste concertiste. Après plusieurs Prix de la ville de
Paris à l’unanimité en piano et musique de chambre, il a intégré
le CNSM de Paris où il a obtenu ses diplômes de pianiste
concertiste et de musicien chambriste à l’unanimité. Il y a reçu
l’enseignement de B. Rigutto, D. Hovora, C-M. Le Guay, P-L.
Aimard... Lauréat de concours internationaux, il s’est produit à
la Cité Internationale, la Salle Cortot, la Maison de la Radio, au
Palais des Congrès, en la Cathédrale Notre-Dame de Paris, au
Festival du Vexin, au Festival des Nuits de Sainte-Anne à
Montpellier, à la Halle aux grains de Toulouse et au Musée des
Jacobins… mais également à l’étranger (Finlande, Grande-Bretagne,
Allemagne, Belgique, Irlande, Italie…). Depuis le premier concert
qu’il a dirigé à l’âge de 12 ans, Philippe Barbey-Lallia se
destine à la carrière de chef d’orchestre. Il a abordé l’écriture,
l’analyse, l’orchestration et la direction d’orchestre au
Conservatoire du Centre de Paris, avant d’entrer au CNSMDP dans la
classe de Claire Levacher. Il a participé aux masterclasses de M.
Lebel, O. Dejours, J. Fürst… Sélectionné par la prestigieuse
Académie Chigiana de direction d’orchestre à Sienne, il a
travaillé auprès du maestro Gianluigi Gelmetti qui l’a nommé
lauréat de la promotion 2004. Depuis, il a été invité à diriger
notamment l’Orchestre Col Canto, l’ensemble Les Folies
Dramatiques, l’Orchestre des Lauréats du CNSMDP, l’Orchestre de
Sofia, l’Orchestre Symphonique de Mulhouse… Il est chef titulaire
de l’ensemble orchestral Ellipses, dédié à la création d’œuvres de
jeunes compositeurs, ainsi que de l’Orchestre Cinématographique de
Paris. Son talent avéré pour le répertoire lyrique l’a amené à
diriger plusieurs opéras d’Offenbach, Gounod et Mozart, ainsi que
Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn et le spectacle Viva
Rossini sous l’égide de la fondation Rossini de France.

This recording is the third volume of ten CDs planned as the
complete works for piano solo by Lühl. It includes his first works
in chronological order written just at the end of his training at
the Conservatoire National de Paris. Presently his production is
advancing nicely and he is composing faster than his recordings.
But it is “a moment of great happiness in my life”, he says,
because sought after by everybody, he lacks time for himself and
composing, which once he begins advances very quickly.
Lühl composes while sitting at the table and does not need
instrumental support to find harmony, sounds and rhythms because
he hears them in his head. However, as a pianist he can not resist
playing certain passages that he has just written. He has never
changed his way of working. Aged nine he wrote his first work
which consisted of two virtuoso pages. Lühl doesn’t divulge in
public his way of working; often he repeats himself at the end of
a concert when the public asks him : "How do you do it ?!” For him
it’s the result of sounds and their architecture which matters,
not the fact of writing an entire book on a very private journey
of self discovery which results in his music. “When I’m gone the
others can ask themselves these questions. It will give them
something to talk about”, he smiles.
After ten years of studies in harmony and conterpoint his training
was complete. Since childhood he always knew he would spend every
moment composing once he had acquired the tools which were
necessary to do so. And so he completed his project over the years
revisiting piano pieces, chamber music and symphonies by rewriting
them entirely and only preserving the main thematic elements, so
as to create a unity and stylistic and musical cohesion throughout
his catalogue.
At the same time he continues to compose new pieces. Each future
work is inspired by the previous one, creating in a way the thread
that runs though time and space in his music. Each written piece
is a witness, a page from a diary to be decoded by the listener.
Lühl composes directly on paper without any drafts. His
intellectual work is like Arnold Schönberg’s for example: the
music runs through his head while walking or giving classes, or
even on his bicycle…! And often in addition to the work, “the
inspiration comes while writing”. Once the sequence is clear in
his head he only has to write it down. He works very quickly and
his catalogue is quite large given his young age and already
includes 160 Opuses (LWV= Lühl-Werke-Verzeichnis, in English
‘Lühl’s work catalogue), which include seven symphonies, two piano
concertos, different pieces for solo and orchestra, symphonic
poems, chamber music… and at least 120 pieces for piano. His opera
Unvergessen (Unforgotten) in three acts based on a historical
drama, was performed ten times in January 2004 at Bolzano, the
Tyrolean capital of Northern Italy.
Several years ago, he started working with the “Vauban
Association” to compose commemorative works on the great French
Marshall de Vauban (1633-1707) for his tercentenary to be
celebrated in 2007. He is in charge of the musical part by having
composed four great pieces : a string quartet, a Requiem in
memoriam Vauban, a symphonic poem la Chamade work for choir and
orchestra which illustrates Vauban’s essay about the attack and
defence of fortified citadels, and a suite for solo string
entitled Suite Royale (King suite) in the memory of Louis XIV.
His pieces for piano are classed by cycle in accordance with his
desire for unity throughout his work. He refuses “unusual”
commissions (e.g. clarinet and flute, accordion and piano…), all
that is not useful for his purposes. He writes at the moment of
inspiration and for unity of style. His ultimate goal is to leave
to prosperity a cultural patrimony of quality as well as an entity
which has witnessed his artistic processes during these years of
creativity.
Even in the choice of the nomenclatura, the construction of the
work and its topic, Lühl remains a classical composer, following
in the tradition of Brahms, Tchaikovsky or the young Rachmaninoff
and Scriabin and avoiding extravagant experiments. Strongly
attached to symbolism, his free pieces often carry enigmatic and
meditative titles. Having finished a double training in piano and
conducting at the Conservatoire National de Paris in 1995, he
never went back to it as a teacher, as so many do. Lühl is an
international musician, and feels also, because of his family
roots, a close artistic affinity with the Slavs and Germans. His
music “lasts”, takes time to expand during long progressions.
“Every work is a variation on the previous one with all its own
innovations; the entire work of an artist is just a variation, a
reflexion of his personality. [...] One has to find oneself
through Beauty which one has so search for and find as one’s own
Truth. It’s only like this that we can create our own style and
our own musical personality by using reflexes to formulate that
which we like in our pieces. It’s only in finding ourselves
through music that we are capable of moving the listener, this
silent judge who contributes to insuring the perenity of a work.”
For many years he has been working on the integral works of the
Russian composer Alexander Scriabin.
Besides transcriptions and individual pieces his catalogue for
piano alone includes six sonatas, eight ballads, twenty musical
moments and about thirty preludes, waltzes, etudes and suites.
Then, it’s to Serge Rachmaninov that he dedicates his piano
activity with all his energy researching new and unedited works.
Concert Etude LWV 31
At a period very strongly influenced by the virtuosity of
Moszkovski’s studies, this piece was written with the same goal of
amusing its interpreter. It is a short piece which includes a
great number of technical challenges while at the same time
challenging with all the pianist’s capacities. The piece was
composed on a Friday, October 11th 1996.
Six Preludes in minor LWV 33
This cycle of preludes is the first set of twelve preludes
composed very quickly in December 1996 (1-17). They were first
performed in Nancy in 1997. Each of the six short pieces gets an
additional sharp in tonality. This was already heard in Chopin’s
Preludes and Studies exemplified by a gradual order of changes,
already used by Bach in his Well Tempered Keyboard. Lühl also uses
the same procedure with his next cycle.
Six Preludes in Major LWV 34
Pieces written in Major are rare for Lühl, it is therefore very
important to appreciate them individually. They were composed
between April and June 1997. As in the first set the order of
alterations in the key is respected but this time Lühl adds flats
to the keys instead of sharps.
Waltz LWV 35
The third of the waltz’s cycle by the composer is played in a form
of permanent acceleration. It dates from July 30th 1997 and was
composed in Merano/South Tyrol in Italy. The movement, moderate at
first, takes off little by little and finishes on a lively coda
and like all Chopin’s waltzes is unsuitable for dancing.
Goblin’s dance LWV 36
This piece is considered by its author as a study which follows
that of op. 31, a logical succession in its process, if one
observes the tonalities (e flat Major for op. 31 and c minor for
the latter), because conceptualized in the same frame of mind,
which is playful and unattainable. This light piece paints a crazy
ride, purposely unconnected, curt and constantly interrupted by a
group of merry lost gnomes in the dark Scandinavian forest on a
Midsummer’s night. One hears the murmur of a stream, the sounds of
distant bells, the rustling of the leaves... The piece ends
abruptly without any indication that it is going to end. Lühl
suggests the image of a tree trunk falling suddenly on the rocky
path the goblins are taking and thus barring their route.
Terrified, the goblins petrify into statues. The piece dates from
August 13th-14th 1997.
Schicksal LWV 37 (Destiny)
Another character piece which plays in important part in Lühl’s
Fifth Symphony LWV 53 (ref. POL 990 361), composed two or three
years later. Indeed, this piece, slow and heavy in mood – in
opposition to the previous piece – will be orchestrated by the
composer and entitled “The Force of Wisdom”. This first version,
which announces in its palette of colors, another later version
for orchestra, was composed in Germany on August 27th-28th 1997
and premiered in 1999 in Tulln near Vienna.
Etude-Tarantella LWV 44
A truly technical challenge on the repetition of repeated notes,
to quote the composer himself: luckily it doesn’t last long ! He
composed this wild etude between February 19th and 21st 1998.
Theme and variations LWV 45 On the original theme by the composer,
the variations have a link between them: the first, in general
very animated, and calm down just before the final whirlpool and a
grandiose ending.
The variations were composed between May 13th and 21st 1998.

Lühl is an accomplished artist : an enthusiastic amateur of
French Art Nouveau, the impressionist painters and Italian
Renaissance Architecture. He is also the author of several essays,
short stories and novels on philosophy, history, science-fiction
as well as poetry and scientific works on musicology. His
recordings are available at the music label Polymnie, for which he
already recorded several works of his own, conducting an orchestra
for his Fifth Symphony (POL 990 361), or playing the piano, and
more recently a CD of piano pieces by S. Rachmaninoff and the
Rhapsody on a theme by Paganini and the Second piano concerto op.
18 (POL 150 865). Lühl is planning to record his entire work
(about 40 CDs).
Mahery Andrianaivoravelona first performed as a pianist with
orchestra at the age of thirteen when he played Mozart’s 9th
concerto K271. In 1991 he began his studies at the Paris
Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNSMDP)
with M. Béroff and at the same time followed courses in chamber
music. Four years later he received his diploma from the CNSMDP as
well as many awards in history of jazz, acoustics and musical
theory. After that he won various first prizes nationally and
internationally such as the Royaume de la musique, the Claude Kahn
competition and the international Saint-nom-la-Bretèche
competition. He has also played internationally in France, Germany
and Italy, Tunisia, La Réunion and lately in Madagascar for
festivals and special events. Since 2004 he performs in duo with
the pianist and composer Enguerrand-Friedrich Lühl. In parallel to
his activity as a concert pianist he organises special music
workshops for master classes, concerts and juries in Madagascar.
Of French-Finnish nationality, Philippe Barbey-Lallia, this young
conductor, began his careeras pianist concert performer. He
obtained at CNSM of Paris the diplomas of pianist and chamber
music. He received the teaching of B. Rigutto, D. Hovora, C-M. Le
Guay, P-L. Aimard... International prize-winner of competition, he
play in the Cité Internationale, the Salle Cortot, the Maison de
la Radio, the Palais des Congrès, the Cathedral Notre-Dame de
Paris, to the Festival of Vexin, to the Festival des Nuits de
Sainte-Anne in Montpelier, in the Halle aux Grains of Toulouse and
in the Museum of the Jacobins but also abroad (Finland, Great
Britain, Germany, Belgium, Ireland, Italy). Since his first
concert at the age of 12, Philippe Barbey-Lallia intends himself
for conductor's career. He approached the writing, the analysis,
the orchestration and the directionof orchestra in Paris with C.
Levacher, M. Lebel, O. Dejours, J. Fürst, and G. Gelmetti on the
occasion of prestigious Chigiana academy of Siena. He conduct the
Orchestra Col Canto, the Folies Dramatiques, the Orchestra of the
Prize-winners of the CNSMDP, the Sofia Orchestra, the Symphony
Orchestra of Mulhouse, the Orchestra Ellipses, and the Film
Orchestra of Paris.


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