Lucien Guérinel

Villages Georges-Emmanuel Clancier
Anneau du village... 

Les chemins s’étoilent... 

Hameau, pierre grise... 


A la nuit Salvatore Quasimodo, trad. Pericle Patrochi

Monde Philippe Jaccottet

Poids des pierres... 

Fleurs couleur bleue... 

Sérénité... 

Peu m’importe le commencement du monde... 

Monde né d’une déchirure... 

Françoise Mora, soprano et Elisabeth Guironnet, piano (Chapelle Saint-Laurent, Marseille)


Undici per undici pour onze instruments
Ensemble ARTEDIE, dir. Teresa Ida-Blotta (Conservatoire de Villeneuve-Le-Roi)


A quatre temps
A quatre temps Andrée Chedid 

Toiles de partage Judy Cochrane 

Tu es ici... Philippe Jaccottet 

La couleur de la mer... Roger Giroux 

Yves Coudray, ténor et Diane Lemoine, piano (La Péniche-Opéra, Paris) 


Amour de Hâfiz (trad. Pierre Seghers)

Dans le jardin des roses, hier 

Dors-tu, Narcisse qui me tentes ? 

Ô Toi, pareille au matin ! 

Laure Florentin, soprano, Mireille Quercia mezzo-soprano, Ensemble TELEMAQUE (piano et six instruments),
dir. Raoul Lay (Cité de la Musique de Marseille)

Né en 1930 Lucien Guérinel passe son enfance en Tuni- sie. Il obtient un doctorat scientifique à Marseille en 1954, ce qui ne l'empêche pas de se consacrer parallèlement à la composition et reçoit les conseils du chef d’orchestre André Jouve (harmonie) et du compositeur Louis Saguer (composition).
Son catalogue comprend plus de 150 opus ; la plupart des genres y sont abordés, avec 45 partitions faisant appel à la voix, notamment deux opéras.
La plupart de ses œuvres ont été créées en France et dans une quin- zaine de pays étrangers. Plus d'une vingtaine a fait l'objet d'une édition phonograhique, ce qui a valu à l'ensemble de son oeuvre de recueillir les meilleures critiques.
Il écrit des musiques de scène et compose également des musiques de films (pour la télévision, et, pour le cinéma). Il a par ailleurs publié plusieurs recueils de poèmes (La Parole échouée, La Sentence nue, Acte de présence).

Poètes, à mi-chemin du ciel

Villages, de Georges-Emmanuel Clancier (Robert Laffont, Paris, 1965) est une suite de trois courts poèmes, que j'ai mis en musique en 1968. Ils proposent, dans une écriture qui n'aurait que des déliés, une réserve d'émotions premières invitant à ne pas dépasser le caractère enfantin d'un recours musical.

A la nuit, de Salvatore Quasimodo, (traduction de Pericle Patocchi, Mercure de France 1963), chant bref de la solitude essentielle.

Monde, de Philippe Jaccottet, (nrf poésie-Gallimard, 1971), cinq mélodies datant de 1972-76, enchaînant cinq courts poèmes. Le préfacier Jean Starobinski nous dit :"... une parole loyale, qui habite le sens comme la voix juste habite la mélodie." Une invitation à approcher l'un des poètes majeurs du XXème siècle, si intimidant cependant. Je confesse mon audace et accepte donc le risque de ne pas avoir "la voix juste".

Undici per undici, de 1999: un concours de composition italien proposait l'écriture d'une pièce pour ensemble instrumental. Mon titre signifiait bien "onze minutes pour onze instrumentistes", mais j'avais mal évalué la durée, qui a en réalité dépassé les douze minutes. J'ai cependant maintenu mon titre. Quant à ce concours, je n'en ai plus entendu parler, aucun résultat ne m'étant parvenu... Il s'agit donc d'une pièce d'un seul tenant qui propose quelques chevauchées et implique donc la vigilance des interprètes.

A quatre temps, 2002-2003 (révision 2006). Donc quatre poètes : Andrée Chedid, que j'ai eu le bonheur de rencontrer chez elle à Paris, et qui m'a inspiré plusieurs œuvres, Judy Cochrane, Américaine que n'ai connue que par téléphone, Philippe Jaccottet avec lequel j'ai échangé une correspondance, Roger Giroux, hélas disparu trop tôt, mais qui est, pour ma sensibilité, un des poètes majeurs de notre temps, lui qui avait écrit: On n'entre pas par la porte du poète." Le poème est ouvert sur l'autre versant. On n'entre pas dans le poème : on en sort."

Amour de Hâfiz, Le livre d'Or du Divan, (Editions Pierre Seghers, Paris, traduction française de Pierre Seghers, 1978) , est une suite de trois chants pour deux voix de femme accompagnées de sept instruments. Dans son ouvrage "Hâfiz de Chiraz", Le Divân", Charles-Henri de Fouchécour a corrigé le nom de Hâfiz en Hafez (Le Divân, Hafez de Chiraz, Verdier/poche, 2006), celui qui vivait au XIVème siècle. "Pour Hafez, la raison du monde est l'amour" nous dit ce traducteur.

Avant de me risquer dans cette aventure si particulière, j'avais pris soin de consulter l'article consacré à la musique persane de l'Encyclopédie Lavignac (Librairie Delagrave, 1929) d'où j'ai extrait ce court motif confié à la clarinette basse dans le 3ème chant "O Toi, pareille au matin".



Anne-Françoise MORA, Soprano

Après ses études au Lycée Musical de Marseille, Anne-Françoise Mora se consacre exclusivement au récital avec piano , puisant dans le répertoire classique, romantique et contemporain. "Chanter les Oeuvres de Lucien Guérinel exige un dépassement de soi er un investissement total de ses propres ressources. Ce fut à ce prix que j'ai pu rendre modestement, honneur à leur richesse mélodique, à leur intensité et leur poésie. Ce fut également mon chant du cygne puisque cet enregistrement en direct a été fait lors de mon dernier concert public. "

Elisabeth Guironnet, pianiste

Elisabeth Guironnet a étudié le piano au Lycée Musical à Marseille. Elle y obtient une Licence de Concert dans la classe de Rose-Marie Josuan. Titulaire d’un CA de piano, elle se consacre à l’enseignement et poursuit parallèlement une carrière de pianiste qui l’amène à se produire régulièrement tant en soliste que dans différentes formations de musique de chambre ou encore en récital piano-chant.

Teresa Ida Blotta, Pianiste, compositrice, chef d’orchestre

Teresa Ida Blotta est diplômée des Conservatoires de Rome, Pesaro, l’Aquila pour le piano, l’écriture et la composition. Elle étudie également la direction d’orchestre, domaine dans lequel elle se spécialise. Aujourd’hui elle partage son activité de compositrice avec celle de chef d’orchestre et publie également des articles dans des revues de musicologie et d’analyse musicale. Elle dirige principalement des oeuvres du répertoire contemporain et enregistre pour Radio-France. Depuis 1999 elle est Directrice Musicale de l’Ensemble ARTEDIE qui se consacre notamment à la création.

Yves COUDRAY
Entre à 18 ans au CNSM de Paris et fait ses débuts l’année suivante à l'Opéra de Liège. Dès lors, invité par de nombreuses maisons d’opéras (Genève, Bordeaux, Toulouse, Nancy, Lausanne, Opéra Comique...) il se produit avec une prédilection pour le répertoire français rare. Il forme un duo avec la pianiste Diane Lemoine depuis 1995. Parallèlement à sa carrière d'interprète, il signe de nombreuses mises en scène (Manon, Fidelio, La Flûte enchantée, Salammbò, Véronique...) et se consacre également à la formation scénique des jeunes chanteurs (Opéra de Paris, CNIPAL de Marseille, HEM de Genève, Université de Pepperdine en Californie...

Diane LEMOINE, pianiste
De ses rencontres avec Jacqueline Robin et Maurice Husson lors de sa formation au CNSMDP puis à l’École Normale de Musique de Paris est née sa prédilection pour la mélodie, le lied, et la musique de chambre. Depuis elle s’est produite en France, en Europe et au Japon aux côtés de musiciens comme les ténors Kiyomi Fukuda et Yves Coudray, ou comme Olivier Charlier, Augustin Dumay etc. Elle a enregistré des œuvres de Chausson, Duparc, Fauré, Poulenc, Roussel, Sarasate, Wilde et se consacre également à l’enseignement.

Laure FLORENTIN
Après des études de lettres, de théâtre, et de chant, Laure Florentin s'est dirigée vers le Théâtre Musical et la musique contemporaine.Elle débute sa carrière à l’Atelier Lyrique du Rhin. Elle s'est également produite dans le domaine de la musique baroque sur scène comme en oratorio sous la direction de nombreux chefs d'orchestre (Philippe Herweighe, Les Musiciens du Louvre, J.C. Malgoire, L’Ensemble Baroque de Nice), ainsi que des groupes de musique contemporaine, Le GRAME de Lyon, le GMEM à Marseille, le Groupe Vocal de France et Musicatreize. Elle a enseigné au CNSM de Lyon et au Conservatoire d’Aix en Provence.

Mireille QUERCIA
Après le conservatoire en piano, chant, et direction puis l’université en musicologie, Mireille Quercia se destine à l’enseignement et intègre l’ensemble Musicatreize. Elle y rencontre Laure Florentin et crée avec elle l’ensemble Tempo Baroco. Elle crée à Marseille le festival Mars en Baroque et monte sa propre compagnie avec le soutien de la Région PACA. En coproduction avec les théâtres Gyptis et Toursky, sa compagnie Deus ex Machina, propose l’accès à de grandes pages de la musique avec des spectacles créatifs et ludiques : Chants Guerriers et Amoureux, Néron et Poppée,The Fairy Queen, Elixir Opéra, ... Parallèlement, elle continue à se mettre au service des compositeurs de notre temps en participant à la création d’oeuvres nouvelles avec de jeunes ensembles.

Chef d’orchestre et directeur artistique de l’ensemble Télémaque, Raoul Lay reçoit en 1998 le Prix Paul-Louis Weiller de l’Académie Française. Il a dirigé de nombreux orchestres européens, ainsi que les orchestres de Bordeaux, Toulon, Marseille etc. Il écrit des opéras de chambre avec Olivier Py, Anne-Laure Liégeois, le cirque Plume, Catherine Marnas et fonde l’ECO (European Contemporary Orchestra), 33 musiciens en création permanente. Il ouvre ensuite le PIC (Pôle Instrumental Contemporain), Atelier de Fabrique Artistique à Marseille. Il a créé avec Mathilde Rubinstein Tous en sons, premier festival français consacré à la musique jeunesse et a été président de Futurs Composés, le réseau national de la création musicale en France. Raoul Lay se définit lui-même comme un passeur de sons, un artiste engagé au service des musiques, des compositeurs et des publics.

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