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Guy
Bezançon
Natif de Sens, peintre et musicien, Guy Bezançon appartient à
cette poignée de musiciens inclassables qui, à partir des années
70, cherchent à combiner graphisme et musique (partitions
peintes géantes) .
C'est ainsi que l'on voit son nom associé
autant à ses propres oeuvres musicales, qu'à de nombreux
spectacles dont il a aussi signé la scénographie.
Acteur essentiel du monde musical contemporain, soutenu par de
grands maîtres comme Pierre Schaeffer, Olivier Messiaen, Vinko
Globokar, Pierre Boulez etc..il se consacre essentiellement à
l'orgue et à l'improvisation, domaine dans lequel il est reconnu
comme un des meilleurs spécialistes. Il pratique aussi avec
passion la musique concrète et électroacoustique et s'est
produit lors de nombreux récitals d'orgue. Dans les années 70,
il se lie d'amitié profonde avec Laurent Terzieff et Michaël
Lonsdale et quelques grands noms du Théâtre. C'est avec eux
qu'il enregistrera disques et CD consacrés à sa propre musique,
entre autres, sur des textes bibliques ainsi que des musiques de
scène et pour la Radio.
http://guy-bezancon.com.fr
Guy Bezançon : un puriste dans ma musique. Son travail, à
caractère spirituel et sacré, a toujours été reçu avec
enthousiasme. La composition et l'improvisation à l'orgue
restent cependant son domaine privilégié, domaine dans lequel il
est considéré depuis ces dernières années comme l'un de nos plus
éminents spécialistes.
Carla Maria Tarditi Chef d'orchestre
En
écoutant la musique de Guy Bezançon, on a l'impression qu'une
locomotive s'est mise en marche et que ces petits obstacles
comme la mode du moment, les tabous, les "chapelles"
stylistiques, sont balayés par un souffle aussi puissant que la
soufflerie de l'orgue sur lequel il joue.
Vinko Globokar (IRCAM)
La
musique que nous servons est faite pour nous porter, et plus
prosaïquement encore, les objets sont faits pour porter la
musique et les instruments pour servir les objets. Guy Bezançon,
dans un monde musical souvent incertain, rappelle comme l'avait
déjà fait Olivier Messiaen, ces vérités élémentaires.
Pierre Shaeffer (GRM) Radio France
"Laurent
Terzieff
Né dans un milieu hautement artistique (père sculpteur, mère
peintre, frère et soeur réalisateurs) Laurent Terzieff débute
sur scène, à dix-sept ans, au Théâtre de Babylone (Paris).
Marcel Carné l'engage, en 1958, pour l'un des rôles principaux
du film Les Tricheurs.
En 1961 il rencontre l'actrice Pascale de Boysson et fonde avec
elle la compagnie Laurent Terzieff. Laurent Terzieff voue sa vie
au théâtre, sa véritable passion, assoiffé de faire partager par
l'intermédiaire de cet art, sa passion pour la poésie, et
recherchant à travers lui "à contribuer à élargir la conscience
de l'autre".
Laurent Terzieff a reçu le Molière du metteur en scène à deux
reprises et reçoit également le Molière du comédien, en
2010.
Parallèlement au théâtre, il poursuit une carrière
cinématographique. Sollicité par les meilleurs réalisateurs
italiens, Pasolini, Rossellini, il apparaît, en 1976, dans Le
Désert des Tartares de Valerio Zurlini.
En France, il tourne, avec Claude Autant-Lara, Henri- Georges
Clouzot. Luis Buñuel le fait tourner dans La Voie lactée en
1969. Il travaille aussi avec Philippe Garrel et Jean- Luc
Godard Après les années 1980, il joue dans différents films, en
particulier Rouge Baiser, Germinal (1993), et Mon petit doigt
m'a dit de Pascal Thomas (2005).
Guy Bezançon a réalisé pour lui de nombreuses musiques de scène,
plusieurs disque et CD, ainsi que des scénographies. Laurent
Terzieff meurt le 2 juillet 2010. Il est inhumé, auprès de ses
parents, à Paris au cimetière du Montparnasse.
Jacques-Bénigne
Bossuet (1627-1704), docteur en théologie, archidiacre de
Sarrebourg, de Metz, évêque de Comdom puis de Meaux, fut le
précepteur du dauphin, fils de Louis XIV, héritier des trônes de
France et d'Angleterre.
Prélat infatigable, prédicateur reconnu,
à la tête de l'Episcopat français sous Louis XIV, il prononça
des centaines de sermons devant des auditoires mondains, la cour
et le Roi et fut chargé des oraisons funèbres des Grands de ce
monde.
L'Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre est une des plus
célèbres pages de son éloquence tragique dramatisée : fille de
Charles 1er, épouse de Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV,
Henriette d'Angleterre meurt brutalement à l'âge de vingt-six
ans en 1670. La rapidité de cette mort frappa l'imagination et
Bossuet saisit l'occasion pour parler devant la cour des décrets
de la Providence, de la toute-puissance de Dieu dont les
décisions frappent tous les êtres humains, même les rois et les
reines dont l'existence n'est que "vanité" selon la maxime de
L'Ecclésiaste (I,2) : l'orateur Bossuet cherche ainsi à "sauver
ainsi les âmes en les gagnant à la vérité chrétienne"...
Bossuet,
Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre.
Femme spirituelle, cultivée et dont la vie fut trop courte...
Elle possédait toutes les distinctions du monde. Un abrégé de
vie. Brusquement tout s’arrêta.
Bossuet dira que notre grandeur
vient de Dieu et que cette Femme était son devenir, marquée par
le ciel.
Dans la cathédrale, j’avais fait installer un arbre, l’arbre
dont parle Bossuet, celui de la vie et la mort.
Lumières
alternant entre extérieur et intérieur, jouant avec le sol
éclairé par des dalles lumineuses et les vitraux - éclairés de
l’extérieur puis de l’intérieur - dans l’immense vaisseau de
cette cathédrale de Meaux.
Laurent Terzieff avait choisi des extraits de cette oraison
accompagnés par le Grand orgue et des sons de la vie, (orages,
vent, pluie) mêlés à des sons électroniques et voix lointaines,
le tout diffusé en de nombreux points dans la nef. La voix de
Laurent porte en elle la vie : seul, il savait avec passion,
transcender un texte... avec son coeur, son âme, ses tripes.
Guy Bezançon, en hommage à Laurent.
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