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C’est il y a exactement 300 ans, en 1720, dans une petite
principauté de Saxe, Koethen, que Jean-Sébastien Bach compose, en
1720, à l’âge de 35 ans, ses Six Suites pour violoncelle seul
(Catalogue BWV 1007-1012), découvrant tout juste ce nouvel
instrument.
Après de nombreuses désillusions artistiques dans sa jeune
existence, Bach est enfin accueilli, en décembre 1717, par
Léopold, prince d’Anhalt-Köthen, grand amateur de musique. Il
nomme Bach, pour la seule fois de sa vie, maître de chapelle, en
lui offrant un salaire très généreux !
Dans cette cour calviniste, la musique religieuse n’a que très peu
de place, ce qui permet à Bach de jouir d’une liberté créative
sans limites, la musique profane étant interdite dans la plupart
des autres cours.
Il y compose alors la majorité de son œuvre pour instruments
seuls, et pour orchestre, notamment les célèbres Concertos
brandebourgeois. Il choisit lui-même, pour son orchestre, les 18
musiciens permanents venus de toute l’Allemagne, principalement de
Berlin. Il en sera le directeur et le violon solo. C’est son
époque artistique la plus heureuse. Elle se terminera en 1723,
Jean-Sébastien Bach ne supportant plus de vivre dans la ville où
sa première femme mourut. Il écrira sur son ami et protecteur
Léopold : « un gracieux souverain qui non seulement aimait la
musique, mais la connaissait ».
Les trois premières suites de Jean-Sébastien Bach sont, de mon
point de vue, liées intimement entre elles. Les préludes donnent
à chacune leur propre caractère, tout en racontant une histoire
commune.
J’imagine le nom Bach, sur lequel le compositeur, lui-même, aimait
s’amuser. En français, il signifie ruisseau (der Bach) ; le
violoncelle serait notre barque qui nous transporte au fil de
l’eau…
La 1ère Suite, en sol Majeur, serait une rivière bouillonnante,
chantant la nature qui s’éveille autour d’elle.
La 2ème Suite, en ré mineur, plus mélancolique, serait un fleuve
grandissant majestueusement à travers les
campagnes et les coteaux le jalonnant.
Puis la 3ème Suite, en do Majeur, plus forte encore, serait la
vaste mer avec sa houle cognant sur les rochers et ses vagues
s’alanguissant sur les plages.
Dans ces suites, après le Prélude, s’enchaînent de manière
invariable des danses : l’Allemande, lente et noble ; la Courante,
rapide, italienne ; la Sarabande, espagnole, lente à 3 temps.
Puis, pour les deux premières suites, des menuets, français ; pour
la troisième, des bourrées, auvergnates. Enfin, pour clôturer ce
voyage à travers l’Europe des danses, une gigue, toute
britannique.
Bertrand Braillard
Elève de Michel Tournus, de Klaus Heitz et d’Antonio Meneses,
Bertrand Braillard obtient le diplôme de soliste de l’Académie de
Musique de Bâle (Suisse) en 1994.
En 1997, il reçoit la bourse unique Piatigorsky par le Peabody
Institute of Music de Baltimore afin de se perfectionner auprès de
grands professeurs américains tels que Stephen Kates, Janos
Starker et Leon Fleisher.
Bertrand Braillard s’est produit en France, en Allemagne, en
Espagne, en Italie, en Suisse ainsi qu’aux Etats-Unis, notamment
avec l’Orchestre Symphonique de Bâle dans le Concerto de Schumann
et au Carnegie Hall de New York en 1997 et 1998 dans une intégrale
des Sonates de Brahms.
Il joue avec les musiciens parmi les plus brillants de leur
génération tels que Claire-Marie Legay, Caroline Sageman,
Nathanael Gouin, Pierre Dubousset (piano), Ann-Estelle Médouze,
Alexis Cardenas, Sébastien Surel, Bernard Le Monnier (violon).
Elève de Michel Tournus, de Klaus Heitz et d’Antonio Meneses,
Bertrand Braillard obtient le diplôme de soliste de l’Académie de
Musique de Bâle (Suisse) en 1994.
En 1997, il reçoit la bourse unique Piatigorsky par le Peabody
Institute of Music de Baltimore afin de se perfectionner auprès de
grands professeurs américains tels que Stephen Kates, Janos
Starker et Leon Fleisher.
Bertrand Braillard s’est produit en France, en Allemagne, en
Espagne, en Italie, en Suisse ainsi qu’aux Etats-Unis, notamment
avec l’Orchestre Symphonique de Bâle dans le Concerto de Schumann
et au Carnegie Hall de New York en 1997 et 1998 dans une intégrale
des Sonates de Brahms.
Il joue avec les musiciens parmi les plus brillants de leur
génération tels que Claire-Marie Legay, Caroline Sageman,
Nathanael Gouin, Pierre Dubousset (piano), Ann-Estelle Médouze,
Alexis Cardenas, Sébastien Surel, Bernard Le Monnier (violon).
Bertrand Braillard a été nommé violoncelliste solo des Concerts
Lamoureux en 1994, a été invité par l’Orchestre National de
France, l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, l’Orchestre National de
Lille, l’Orchestre Philarmonique de Marseille, le Baltimore
Symphony Orchestra (USA). Il est, depuis 2005, deuxième soliste de
l’Orchestre National d’Ile-de-France.
"Beaucoup de poésie avec un grand sens du phrasé."
Washington Post
It was exactly 300 years ago, in 1720, in Koethen, that
Johann-Sebastian Bach composed his six suites for solo cello
(Catalogue BWV 1007-1012) at the age of 35, just discovering this
new instrument.
After many artistic disillusions, Bach was finally welcomed, in
December 1717, by Leopold, Prince of Anhalt-Köthen, a great music
lover. In this Calvinist court, religious music had very little
room, allowing Bach to enjoy unlimited creative freedom, as
secular music was forbidden in most other courts. Here he composed
the majority of his works for solo
instruments and for orchestra, including the famous Brandenburg
Concertos. For his orchestra, he himself chose 18
permanent musicians and he will be the director and the violin
soloist. It is his happiest artistic period. It will end in 1723.
He wrote of his friend and protector Leopold : «a gracious
sovereign who not only loved music but also knew it».
The first three suites of Johann-Sebastian Bach are, in my
opinion, intimately linked to each other. The preludes give
each one its own character, while telling a common story. Imagine
the name Bach, which the composer himself liked to play words
with. In English, it means stream (der Bach); the cello would be
our boat that carries us along the water...
The first suite, in G Major, would be a bubbling river, singing
the nature that awakens around it.
The second suite, in D minor, melancholier, would be a river
growing majestically through the countryside and the
hillsides marking it out.
Then the third suite, in C Major, even stronger, would be the vast
sea with its swell hitting the rocks, and its waves
languishing on the beaches.
In these suites, after the Prelude, dances are invariably linked :
the Allemande, slow and noble ; the Courante, fast,
Italian ; the Sarabande, spanish, slow in 3 beats. Then, for the
first two suites, minuets, french ; for the third,
Bourrées, from the Auvergne. Finally, to end this journey through
the Europe of dances, a jig, all british.
In 1994, Bertrand Braillard received the soloist’s diploma from
the Music Academy of Basel (Switzerland). In 1997, he was awarded
the unique Piatigorsky Scholarship by the Peabody Institute of
Music in Baltimore in order to perfect his skills with great
American teachers such as Stephen Kates, Janos Starker, and Leon
Fleisher. Bertrand Braillard has
performed in France, Germany, Spain, Italy, the United States and
Switzerland, notably with the Basel Symphony
Orchestra in Schumann’s concerto, and at Carnegie Hall in New York
in 1997 and 1998 in a complete set of Brahms sonatas. He plays
with some of the most brilliant musicians of their generation such
as Claire-Marie Legay, Caroline Sageman, Nathanael Gouin, Pierre
Dubousset (piano), Ann-Estelle Médouze, Alexis Cardenas, Sébastien
Surel, Bernard Le Monnier (violin).
Bertrand Braillard was appointed solo cellist of the Concerts
Lamoureux in 1994, has been invited by the Orchestre National de
France, the Orchestre de l’Opéra de Lyon, the Orchestre National
de Lille, the Orchestre Philarmonique de Marseille, the Baltimore
Symphony Orchestra (USA), and since 2005 has been second soloist
of the Orchestre National d’Ile-de-France.
A lot of poetry with a great sense of phrasing.
Washington Post
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