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Ce disque est le deuxième volume des jusqu’à présent dix CDs
prévus pour l’intégrale des œuvres pour piano de Lühl. Il
rassemble les premières œuvres (dans la suite chronologique
directe du premiers CD), écrites juste après la fin de sa
formation au Conservatoire National de Paris.
Actuellement, sa production avance vite, et il compose plus vite
qu’il n’enregistre. Mais c’est « un moment de grâce dans ma vie »,
dit-il, car, sollicité comme tout le monde, le temps lui manque
pour se recueillir devant la feuille blanche qui ne tarde pas à se
remplir.
Lühl compose à la table, il n’a pas besoin de support instrumental
pour se retrouver dans son monde harmonieux de sons et de rythmes.
Cependant, en tant que pianiste, il ne peut pas résister de
répéter certains passages qu’il vient d’écrire, pour commencer à
les travailler au clavier. Il n’a pas changé de méthode de travail
depuis sa première œuvre, une petite pièce de deux pages, déjà
très virtuose, composée à l’âge de neuf ans et demi. Lühl parle
peu en public de son procédé de composition ; souvent, il se
répète en répondant à la question classique qui lui est posée
après un concert : « Comment faites-vous ? » Pour lui, c’est le
résultat auditif et architectural qui compte, pas le fait d’écrire
un livre entier sur le chemin très personnel à parcourir pour
arriver à ce résultat. « Quand je serai mort, les autres pourront
se casser la tête là-dessus à ma place ; cela leur donnera sujet à
travailler ! », remarque-t-il en souriant.
Après dix ans d’études d’harmonie et de contrepoint, son travail
est abouti. Ainsi avait-il déjà pensé, enfant, à composer certes
sans relâche pour apprendre avec chaque nouvelle œuvre, mais pour
plus tard, une fois qu’il aurait acquis les outils nécessaires
pour « ne plus faire de fautes d’écriture et de structure et
d’étourderies de jeunesse », remanier toutes ses œuvres de
jeunesse pour les raccorder avec les œuvres dites "correctes".
Ainsi, il réalisa son projet sur des années, revisitant pièces
pour piano, musique de chambre et symphonies, partiellement en les
réécrivant entièrement en ne gardant que le thème principal, de
manière à constituer à travers son catalogue, une unité, une
cohésion stylistique et musicale à travers son œuvre.
Parallèlement, il continua à composer de nouvelles pièces. Chaque
future œuvre s’inspire de la précédente, créant ainsi un fil
conducteur. Inlassablement à la recherche du Beau et du Vrai, il
cherche son propre idéal à travers sa musique. Chaque œuvre
rédigée est un témoignage, une page de journal intime à décrypter
pour l’auditeur. Lühl compose directement au propre sur le papier,
sans brouillon, sans esquisses, sans essais ; son travail
intellectuel se fait, comme chez Arnold Schönberg par exemple : en
amont dans la tête, en se promenant, en donnant des cours, dans
les transports… et souvent, en complément de travail, «
l’inspiration vient avec l’écriture ».
Une fois la séquence élaborée, il n’a plus qu’à la rédiger sur le
papier. Travaillant ainsi à grande vitesse, son catalogue est
considérable malgré son jeune âge et regroupe déjà près de 150
opus (LWV = Lühl-Werke-Verzeichnis, en français « catalogue des
œuvres de Lühl »), dont sept symphonies, deux concertos pour
piano, diverses pièces pour soliste et orchestre, des poèmes
symphoniques, de la musique de chambre… et au moins 120 pièces
pour piano. Son opéra Unvergessen (Inoubliable) en trois actes sur
un drame historique a été crée en janvier 2004 à Bolzano, capitale
du Tyrol du Sud italien (10 représentations). L’Association Vauban
lui a commandé une série d’œuvres commémoratives pour célébrer
l’année des 300 ans de la mort du Maréchal en 2007 : un Requiem in
memoriam Vauban, le poème symphonique La Chamade sur l’ouvrage
Traité d’attaque des places en douze temps, essai stratégique du
Maréchal, une symphonie de chambre pour orchestre à cordes, un
quatuor à cordes, illustrant des lettres originales de Vauban, une
Suite Royale pour corde ou flûte seule.
Ses pièces pour piano sont classées par cycle, encore une fois
selon sa volonté d’unité à travers son travail. Il refuse des
commandes insolites pour des formations hétéroclites (clarinette
et flûte, accordéon et piano…), tout ce qui ne peut pas se
reproduire pour créer un cycle. Il écrit selon son inspiration et
son projet d’unité de style dans son catalogue. Son but ultime :
léguer à la postérité un patrimoine culturel de qualité en tant
qu’entité témoignant de son cheminement artistique personnel au
fil des années de création.
Même dans le choix de la nomenclature, de la construction de
l’œuvre et du sujet à traiter, Lühl reste un compositeur
foncièrement classique, suivant la tradition des contemporains
tels que Brahms, Tchaïkovski ou les jeunes Rachmaninoff et
Scriabine, et faisant fi des modes et expérimentations
extravagantes. Fortement attaché à la symbolique, ses pièces
libres portent souvent des titres énigmatiques et méditatifs.
Ayant terminé sa double formation de pianiste et de chef
d’orchestre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de
Danse de Paris en 1995, il n’est depuis jamais retourné sur ces
lieux. Lühl est un "international", se sentant cependant,
peut-être aussi par ses origines familiales, artistiquement
foncièrement slave et germanique. Sa musique "dure", prend le
temps de s’épanouir dans de longues progressions.
« Chaque œuvre est une variation de la précédente, avec toutes ses
innovations propres à elle-même ; l’œuvre entière d’un artiste
n’est qu’une variation, un angle de vue de sa personnalité. [...]
il fait se trouver soi-même à travers ce Beau que nous nous devons
de rechercher, nous devons trouver notre Vrai. Ce n’est que comme
cela que nous pourrons créer notre style, notre personnalité
musicale, réutiliser nos réflexes, bien formuler ce que nous
aimons vraiment dans nos pièces ; ce n’est qu’en nous trouvant par
notre musique que nous serons capables de toucher l’auditoire, cet
arbitre silencieux qui contribue à assurer ou non la pérennité
d’une œuvre à travers le temps. »
Outre des transcriptions et des pièces individuelles de caractère,
son catalogue pour piano seul comporte 5 sonates, six ballades,
une vingtaine de moments musicaux, une trentaine de préludes, des
valses, des études et des cycles d’œuvres.
Pendant des années, il a préparé en tant que pianiste l’intégrale
des oeuvres du compositeur russe Alexandre Scriabine. Ensuite,
c’est à Serge Rachmaninov qu’il dédie son engagement pianistique
avec toute son énergie en cherchant des œuvres nouvelles et
inédites.
Scherzo LWV 24
C’est une pièce très énergique qui ouvre ce CD, composée entre le
5 et le 6 mai 1995, la deuxième de ses pièces individuelles de
caractère. Le Scherzo est pratiquement essentiellement construit
sur un élément syncopé, alors que le Trio est beaucoup plus doux
et contrasté dans l’ambiance, chanté et mélodieux, même s’il
contient un lien de parenté éloigné thématique avec le Scherzo.
Tod und Leidenschaft LWV 25
C’est l’œuvre la plus longue en un seul mouvement de son
compositeur. Conçue en deux parties, elle dépeint les sentiments
de mort et de passion qui entourent l’âme humaine. Mais il ne
s’agit pas d’une mort lugubre et funeste, comme on peut la trouver
dans les dernières œuvres de Liszt. Cette mort appelle à l’espoir,
elle est partagée entre l’image qu’on lui attribue et ce qu’elle
peut représenter d’autre… La passion, elle, reste déchaînée et
désespérée jusqu’à la fin et demande au pianiste un défi
exceptionnel d’endurance pour arriver jusqu’au bout sans perdre
haleine. Quelques années après, en 1999, il reprend la thématique
préférée des grands absolus et compose sa Cinquième Symphonie. La
pièce a été originairement écrite du 12 au 20 novembre 1995.
Les Trois pièces lyriques LWV 27 sont les pièces grâce auxquelles
Lühl a pu s’inscrire en tant que membre de la SACEM. Elles ont été
créées à la salle Poirel à Nancy par la pianiste Juliette Boubel.
La résonance fut positive auprès du public nancéen, mais cette
fois, la presse, qui avait noté l’année passée au même endroit que
« les œuvres de Lühl auraient mérité plus d’attention », resta
silencieuse. Le compositeur fut satisfait de l’interprétation de
la jeune musicienne, mais il remania indépendamment de cela ses
pièces quelques années après, les jugeant « trop puériles, comme
le reste de mes pièces de jeunesse, d’ailleurs ».
Deux Études LWV 29
Faisant partie de la preuve écrasante de la technique
instrumentale du compositeur, Lühl parvient ici à un tour de force
avec ses deux petites pièces très différentes l’une de l’autre. La
première étude (10-11 août 1996) est tirée d’un chant populaire
roumain, même si le matériau a tant été déformé et rendu « savant
» qu’il est pratiquement impossible d’en déceler les origines. La
deuxième (19-20 août 1996) a été écrite pour la main gauche seule,
pour son deuxième professeur de piano, Dimitris Saroglou. Ce
dernier s’était abîmé le poignet droit suite à une chute et a dû
cesser son activité de pianiste pendant plusieurs semaines, ce qui
donna suffisamment de temps au jeune compositeur pour lui écrire
une pièce, dans laquelle on a réellement l’impression qu’elle est
écrite pour deux pianos. Elles n’ont été créées qu’en 2009 par le
compositeur.
La Ballade n° 2 LWV 30 a été composée dans une salle de classe du
concours international de piano « Franz Liszt » de Budapest puis à
Paris à son retour (septembre/octobre 1996). Pendant le concours,
il rencontra un pianiste américain – qui refusa de s’identifier
sous son vrai nom – avec lequel il sympathisa pendant son séjour.
Plusieurs mois après, « Phoenix » les créa en Allemagne.
Elena Ossipova
Lühl-Dolgorukiy est un artiste complet. Grand amateur d’Art
Nouveau, de peinture impressionniste et d’architecture de la
Renaissance italienne, il est également l’auteur de nombreuses
œuvres littéraires en trois langues dans les thématiques les plus
diverses (essais, romans à caractère historique, philosophique,
futuriste ou dramatique, recueils de poésies, ouvrages
scientifiques musicologiques, nouvelles…). Il travaille en
collaboration avec les éditions phonographiques Polymnie pour
l’intégrale de l’enregistrement de ses œuvres. Sont déjà
disponibles ses quatre premiers Quatuors à cordes (POL 480 243 et
POL 480 364), le Requiem Vauban (POL 790 344), sa cinquième
Symphonie sous sa direction (POL 990 361) et deux CD Rachmaninoff
(POL 150 657 et POL 150 865), dont le deuxième Concerto pour piano
op. 18 et la Rhapsodie sur un thème de Paganini dans une réduction
pour deux pianos de l’auteur. D’autres albums sont en préparation.
Mahery Andrianaivoravelona s'est produit pour la première fois
comme pianiste avec orchestre à l'âge de 13 ans en interprétant le
9ème Concerto K271 Jeune homme de Mozart. En 1991, il entre au
CNSM de Paris dans la classe de piano de Michel Béroff et suit
parallèlement des cours de musique de chambre. Il y obtient quatre
ans plus tard le DFS, ainsi que diverses récompenses en histoire
du jazz, en acoustique, en déchiffrage et en analyse. Suite à
cela, il remporte divers Premiers Prix de Concours Nationaux et
Internationaux tels que ceux du Royaume de la Musique, du Concours
Claude Kahn ou encore du Concours de Saint-Nom La Bretèche et est
depuis invité à se produire en récital en France, en Allemagne
(Hattersheim/Düsseldorf), en Italie (Rome), en Tunisie (Hammamet)
à La Réunion, et dernièrement à Madagascar, à l'occasion de divers
événements tels que festivals, congrès médicaux ou pour des œuvres
caritatives (concerts au profit des victimes du cyclone "Geralda"
à Antananarivo, éditions 2002 et 2003 du Téléthon avec le COUPS :
Chœur et Orchestre de l'Université Paris-Sorbonne et à l'église
St-Merry). Depuis 2004, il forme un duo avec le pianiste et
compositeur Enguerrand-Friedrich Lühl. Parallèlement à son
activité de concertiste, il mène régulièrement une action
pédagogique active à Madagascar au travers d'ateliers, de Master
Classes, de concerts et de jury de concours.
De nationalité franco-finlandaise, le jeune chef d’orchestre
Philippe Barbey-Lallia a débuté sa carrière en tant que pianiste
concertiste. Après plusieurs Prix de la ville de Paris à
l’unanimité en piano et musique de chambre, il a intégré le CNSM
de Paris où il a obtenu ses diplômes de pianiste concertiste et de
musicien chambriste à l’unanimité. Il y a reçu l’enseignement de
B. Rigutto, D. Hovora, C-M. Le Guay, P-L. Aimard... Lauréat de
concours internationaux, il s’est produit à la Cité
Internationale, la Salle Cortot, la Maison de la Radio, au Palais
des Congrès, en la Cathédrale Notre-Dame de Paris, au Festival du
Vexin, au Festival des Nuits de Sainte-Anne à Montpellier, à la
Halle aux grains de Toulouse et au Musée des Jacobins… mais
également à l’étranger (Finlande, Grande-Bretagne, Allemagne,
Belgique, Irlande, Italie…). Depuis le premier concert qu’il a
dirigé à l’âge de 12 ans, Philippe Barbey-Lallia se destine à la
carrière de chef d’orchestre. Il a abordé l’écriture, l’analyse,
l’orchestration et la direction d’orchestre au Conservatoire du
Centre de Paris, avant d’entrer au CNSMDP dans la classe de Claire
Levacher. Il a participé aux masterclasses de M. Lebel, O.
Dejours, J. Fürst… Sélectionné par la prestigieuse Académie
Chigiana de direction d’orchestre à Sienne, il a travaillé auprès
du maestro Gianluigi Gelmetti qui l’a nommé lauréat de la
promotion 2004. Depuis, il a été invité à diriger notamment
l’Orchestre Col Canto, l’ensemble Les Folies Dramatiques,
l’Orchestre des Lauréats du CNSMDP, l’Orchestre de Sofia,
l’Orchestre Symphonique de Mulhouse… Il est chef titulaire de
l’ensemble orchestral Ellipses, dédié à la création d’œuvres de
jeunes compositeurs, ainsi que de l’Orchestre Cinématographique de
Paris. Son talent avéré pour le répertoire lyrique l’a amené à
diriger plusieurs opéras d’Offenbach, Gounod et Mozart, ainsi que
Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn et le spectacle Viva
Rossini sous l’égide de la fondation Rossini de France.

This recording is the second volume of ten CDs planned as the
complete works for piano solo by Lühl. It includes his first works
in chronological order written just at the end of his training at
the Conservatoire National de Paris. Presently his production is
advancing nicely and he is composing faster than his recordings.
But it is “a moment of great happiness in my life”, he says,
because sought after by everybody, he lacks time for himself and
composing, which once he begins advances very quickly.
Lühl composes while sitting at the table and does not need
instrumental support to find harmony, sounds and rhythms because
he hears them in his head. However, as a pianist he can not resist
playing certain passages that he has just written. He has never
changed his way of working. Aged nine he wrote his first work
which consisted of two virtuoso pages. Lühl doesn’t divulge in
public his way of working; often he repeats himself at the end of
a concert when the public asks him : "How do you do it ?!” For him
it’s the result of sounds and their architecture which matters,
not the fact of writing an entire book on a very private journey
of self discovery which results in his music. “When I’m gone the
others can ask themselves these questions. It will give them
something to talk about”, he smiles.
After ten years of studies in harmony and conterpoint his training
was complete. Since childhood he always knew he would spend every
moment composing once he had acquired the tools which were
necessary to do so. And so he completed his project over the years
revisiting piano pieces, chamber music and symphonies by rewriting
them entirely and only preserving the main thematic elements, so
as to create a unity and stylistic and musical cohesion throughout
his catalogue.
At the same time he continues to compose new pieces. Each future
work is inspired by the previous one, creating in a way the thread
that runs though time and space in his music. Each written piece
is a witness, a page from a diary to be decoded by the listener.
Lühl composes directly on paper without any drafts. His
intellectual work is like Arnold Schönberg’s for example: the
music runs through his head while walking or giving classes, or
even on his bicycle…! And often in addition to the work, “the
inspiration comes while writing”. Once the sequence is clear in
his head he only has to write it down. He works very quickly and
his catalogue is quite large given his young age and already
includes 160 Opuses (LWV= Lühl-Werke-Verzeichnis, in English
‘Lühl’s work catalogue), which include seven symphonies, two piano
concertos, different pieces for solo and orchestra, symphonic
poems, chamber music… and at least 120 pieces for piano. His opera
Unvergessen (Unforgotten) in three acts based on a historical
drama, was performed ten times in January 2004 at Bolzano, the
Tyrolean capital of Northern Italy.
Several years ago, he started working with the “Vauban
Association” to compose commemorative works on the great French
Marshall de Vauban (1633-1707) for his tercentenary to be
celebrated in 2007. He is in charge of the musical part by having
composed four great pieces : a string quartet, a Requiem in
memoriam Vauban, a symphonic poem la Chamade work for choir and
orchestra which illustrates Vauban’s essay about the attack and
defence of fortified citadels, and a suite for solo string
entitled Suite Royale (King suite) in the memory of Louis XIV.
His pieces for piano are classed by cycle in accordance with his
desire for unity throughout his work. He refuses “unusual”
commissions (e.g. clarinet and flute, accordion and piano…), all
that is not useful for his purposes. He writes at the moment of
inspiration and for unity of style. His ultimate goal is to leave
to prosperity a cultural patrimony of quality as well as an entity
which has witnessed his artistic processes during these years of
creativity.
Even in the choice of the nomenclatura, the construction of the
work and its topic, Lühl remains a classical composer, following
in the tradition of Brahms, Tchaikovsky or the young Rachmaninoff
and Scriabin and avoiding extravagant experiments. Strongly
attached to symbolism, his free pieces often carry enigmatic and
meditative titles. Having finished a double training in piano and
conducting at the Conservatoire National de Paris in 1995, he
never went back to it as a teacher, as so many do. Lühl is an
international musician, and feels also, because of his family
roots, a close artistic affinity with the Slavs and Germans. His
music “lasts”, takes time to expand during long progressions.
“Every work is a variation on the previous one with all its own
innovations; the entire work of an artist is just a variation, a
reflexion of his personality. [...] One has to find oneself
through Beauty which one has so search for and find as one’s own
Truth. It’s only like this that we can create our own style and
our own musical personality by using reflexes to formulate that
which we like in our pieces. It’s only in finding ourselves
through music that we are capable of moving the listener, this
silent judge who contributes to insuring the perenity of a work.”
For many years he has been working on the integral works of the
Russian composer Alexander Scriabin.
Besides transcriptions and individual pieces his catalogue for
piano alone includes six sonatas, eight ballads, twenty musical
moments and about thirty preludes, waltzes, etudes and suites.
Then, it’s to Serge Rachmaninov that he dedicates his piano
activity with all his energy researching new and unedited works.
Scherzo LWV 24
This is a very energetic piece which opens this CD, composed in
May 1995, the second of his individual pieces for piano. The
Scherzo is practically build by a highly developed rhythmic
element, whereas the Trio is much softer and contrasting in its
atmosphere, melodious, even if it is distantly linked with the
Scherzo’s main theme.
Tod und Leidenschaft LWV 25
It is the longest and in one movement composed by its author.
Conceived in two parts, it illustrates the sentiments of Death and
Passion, which encompass the human being. But it is not only a sad
and funereal Death, as one finds in the last works of Liszt. This
death calls out for Hope, it is torn between the image one
attributes to it and what it really is… The Passion stays
unleashed and without hope until the end and demands of the
pianist an exceptional and enduring challenge to play till the end
without losing control.
Some years later, in 1999, he reworked his favorite life themes
and composed his Fifth Symphony. The piece was originally written
between November 12th and 20th 1995.
The Three lyrical pieces LWV 27 were the ones which allowed Lühl
to become a member of the SACEM (the French company of composers
and musicians). There were premiered in the Salle Poirel in Nancy
by the pianist Juliette Boubel. The reaction of the public was
positive, but this time the press which had written about other
pieces the previous year, remained silent. The composer was
satisfied with the young musician’s interpretation but he reworked
independently these pieces some years later, having judged them as
being too puerile like some of the pieces written as a teenager.
Two Etudes LWV 29
These two pieces show remarkable proof of the composer’s technical
accomplishment and Lühl succeeds in creating a tour de force ;
both pieces are very different from each other. The first Etude
(august 1996) was inspired by a popular Rumanian folk song, even
if the material was reworked and made technical, and it is
practically impossible to guess its origins.
The second piece was written for his second piano teacher Dimitris
Saroglou, who accidently broke his right hand wrist, so that Lühl
composed the piece for a left hand playing. It gives the
impression that it was written for two pianos. There were only
premiered in 2009 by the composer.
The Ballad n° 2 LWV 30 was written in a class room at the
international Franz Liszt piano competition in Budapest, then in
Paris (September/October 1996). During the competition he met an
American pianist – who refused to identify himself. Despite this
they became friends during their stay in Budapest. Several months
later, “Phoenix”, the pianist’s pseudonym, premiered the ballad in
Germany.
Elena Ossipova translation : Patricia O'Nolan
Lühl is an accomplished artist : an enthusiastic amateur of
French Art Nouveau, the impressionist painters and Italian
Renaissance Architecture. He is also the author of several essays,
short stories and novels on philosophy, history, science-fiction
as well as poetry and scientific works on musicology. His
recordings are available at the music label Polymnie, for which he
already recorded several works of his own, conducting an orchestra
for his Fifth Symphony (POL 990 361), or playing the piano, and
more recently a CD of piano pieces by S. Rachmaninoff and the
Rhapsody on a theme by Paganini and the Second piano concerto op.
18 (POL 150 865). Lühl is planning to record his entire work
(about 40 CDs).
Mahery Andrianaivoravelona first performed as a pianist with
orchestra at the age of thirteen when he played Mozart’s 9th
concerto K271. In 1991 he began his studies at the Paris
Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNSMDP)
with M. Béroff and at the same time followed courses in chamber
music. Four years later he received his diploma from the CNSMDP as
well as many awards in history of jazz, acoustics and musical
theory. After that he won various first prizes nationally and
internationally such as the Royaume de la musique, the Claude Kahn
competition and the international Saint-nom-la-Bretèche
competition. He has also played internationally in France, Germany
and Italy, Tunisia, La Réunion and lately in Madagascar for
festivals and special events. Since 2004 he performs in duo with
the pianist and composer Enguerrand-Friedrich Lühl. In parallel to
his activity as a concert pianist he organises special music
workshops for master classes, concerts and juries in Madagascar.
Of French-Finnish nationality, Philippe Barbey-Lallia, this young
conductor, began his careeras pianist concert performer. He
obtained at CNSM of Paris the diplomas of pianist and chamber
music. He received the teaching of B. Rigutto, D. Hovora, C-M. Le
Guay, P-L. Aimard... International prize-winner of competition, he
play in the Cité Internationale, the Salle Cortot, the Maison de
la Radio, the Palais des Congrès, the Cathedral Notre-Dame de
Paris, to the Festival of Vexin, to the Festival des Nuits de
Sainte-Anne in Montpelier, in the Halle aux Grains of Toulouse and
in the Museum of the Jacobins but also abroad (Finland, Great
Britain, Germany, Belgium, Ireland, Italy). Since his first
concert at the age of 12, Philippe Barbey-Lallia intends himself
for conductor's career. He approached the writing, the analysis,
the orchestration and the directionof orchestra in Paris with C.
Levacher, M. Lebel, O. Dejours, J. Fürst, and G. Gelmetti on the
occasion of prestigious Chigiana academy of Siena. He conduct the
Orchestra Col Canto, the Folies Dramatiques, the Orchestra of the
Prize-winners of the CNSMDP, the Sofia Orchestra, the Symphony
Orchestra of Mulhouse, the Orchestra Ellipses, and the Film
Orchestra of Paris.


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