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Lühl |
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Intégrale des pièces pour Alto
et Piano
Les œuvres de musique de chambre de Lühl, ayant toujours privilégié une formation paire (deux ou quatre instrumentistes) à un ensemble impair (trio ou quintette), se limitent au duo et au quatuor – avec ou sans piano. C’est ainsi qu’il a composé un programme entier de concert pour des duos avec flûte, violon, alto, violoncelle, chant, ou encore deux pianos, dans lesquels le piano joue bien plus qu’un simple rôle d’accompagnement. En effet, les deux instruments créent un tout et se répartissent les tâches de manière équitable. L’enregistrement de l’intégrale de sa musique de chambre comporte ainsi, entre autres, six CD dont un double album pour les duos, et 4 CD pour ses sept quatuors à cordes, son œuvre maîtresse. Rhapsodie pour alto LWV 70 Loin d’être la première œuvre composée pour duo, la Rhapsodie pour alto LWV 70 s’inscrit dans un projet ambitieux qui était à l’origine de composer des rhapsodies, toutes dans la même tonalité (ré mineur), pour ses instruments de prédilection (piano, violon, alto, violoncelle et flûte) et ensuite d’orchestrer les versions pour duo. Suivant celle pour violon et piano LWV 69 (enregistrée chez Polymnie avec Anne-Lise Durantel - POL 210 798), elle fut composée entre le 26 juin et le 4 juillet 2002, la version pour orchestre précédant la présente transcription de quelques numéros d’opus. Suite Royale pour alto seul LWV 87b L’unique œuvre pour instrument soliste hormis le piano se caractérise par une commande de l’Association Vauban qui, en 2004, demanda à Lühl d’écrire une série d’œuvres commémoratives en hommage au Maréchal de Vauban (dont le Requiem LWV 61 - POL 790 344), dont la France allait célébrer le tricentenaire de sa mort en 2007. Cette œuvre en quatre mouvements, composée en revenant d’un concert Vauban donné à Gravelines, fait référence aux heures glorieuses du siècle des Lumières et suit ici le schéma de la suite que l’on retrouve chez Lully, Delalande, Marin Marais et d’autres compositeurs de l’époque. Gopak LWV 229 Les années passent ; Lühl rencontre le label Polymnie, commence à enregistrer l’intégrale de son œuvre, et se rend compte que son répertoire de musique de chambre ne contient qu’une, voire deux pièces pour certaines formations ; il avait négligé certains instruments au profit d’autres et constitué un programme hétéroclite et irrégulier. Il lui était donc impossible de réaliser, selon son idée initiale, un programme de concert d’une heure avec une intégrale de la même formation. Il commence donc à écrire fiévreusement pour des duos avec alto, violoncelle et deux pianos pour compléter les manques et ainsi créer un bloc de pièces d’une même durée pour chaque formation. Le Gopak LWV 229, composé le 24 juin 2013, est une de ces pièces composées certes "pour l’occasion", mais aussi pour revaloriser et revisiter l’idée que l’opinion publique se fait de l’instrument de l’alto : peu virtuose et par défaut orienté vers sa qualité mélodique ; la difficulté de jouer juste proviendrait du fait que, contrairement au violon, il n’a pas de taille fixée (entre 37 et 43 cm de longueur) et que l’écart entre les demi-tons est plus grand à saisir. Comme Bach et Mozart, Lühl traite tous les instruments de la même manière et ne cherche ni virtuosité, ni obsession mélodique, mais il cherche à dépasser les limites d’un instrument qui ne sert que d’outil pour faire résonner l’œuvre : il suit les lois de l’écriture, discipline qu’il a étudiée pendant près de onze ans dans les plus grandes institutions françaises, tout en connaissant parfaitement tous les aspects de chaque instrument, ses points forts et ses handicaps, ses registres et qualités de timbre. Cette courte danse d’origine ukrainienne s’éloigne pourtant quelque peu de son rythme d’origine, tout en gardant le caractère vif et enjoué des effets acrobatiques de la troupe sur scène. Sonate LWV 230 Suivant ardemment son idée de programme homogène pour la formation alto et piano, Lühl écrit une sonate en un mouvement (19-21 juillet 2013) et rajoute l’annotation sur la partition : " les œuvres LWV 230, 231, 232 et 233 sont structurellement conçues de telle manière que leur tonalité permet un enchaînement logique pour en faire une sonate en quatre mouvements". En effet, respectant le rapport tonal des pièces pour son programme de concert, Lühl a, durant toutes ces années, veillé à garder une unité harmonique de pièce en pièce et les quatre dernières œuvres du CD constituent une suite en quatre mouvements pouvant être joués isolément, chacune pourvue d’un numéro d’opus indépendant. Mais Lühl, ayant remarqué que de nombreux grands compositeurs (Czerny, Beethoven, Schubert, Bruckner, Dvorak, Mahler) étaient morts avant de terminer leur dixième symphonie, ne voulait pas rentrer dans ce triste lot et décida de laisser une transcription de ce qui allait être sa neuvième symphonie "superstitieuse" ("die abergläubische"). Ayant terminé sa huitième LWV 234 en décembre 2014, il s’attaqua directement à la dixième pour "passer le cap". On notera effectivement la dimension orchestrale des prochaines pièces. La longue méditation préalable rappelle volontairement la Suite Royale pour maintenir le lien de l’œuvre du soliste pendant l’écoute du programme dans son ordre chronologique. Romance LWV 231 Composé entre le 2 et le 3 août 2013, le "deuxième mouvement" de sa grande sonate contraste dans sa forme et son caractère avec la précédente pièce. Mouvement perpétuel LWV 232 En guise du Scherzo traditionnel de symphonie, Lühl insert un mouvement perpétuel de très courte durée, mais d’une efficacité folle. Faisant à nouveau fi des difficultés techniques, il adapte ici un de ses préludes de l’opus 163 pour piano (n°2 en si b mineur) en le transposant de manière à ce qu’il puisse suivre le plan tonal de sa grande sonate. Thème et Variations LWV 233 La Symphonie pour alto et piano s’achève brillamment avec une suite de 10 variations et un final sur un thème original du compositeur, composés entre le 15 et le 21 août 2013 ; la symphonie est terminée, il ne reste plus qu’à l’orchestrer ! Elena Ossipova
Lühl’s chamber music is essentially written for
duos or quartets and he purposefully avoids odd numbers (trio or
quintet). During his artistic career he composed many works for
flute, violin, viola, violoncello and voice, mostly featuring an
important piano part and in which none of the two instruments is
treated unfairly. As a composer he always takes great care of
creating balance within the musical speech between different
instruments and in doing so, his long musical experience has paid
off well! The whole is greater than the sum of the parts and each
instrument adds its own role in a very balanced way, so that no
one is ever neglected. The recording of his complete pieces for
chamber music comprises a 6-CD set, among which a double-pack for
two pianos, for the duos, and 4 additional CDs for his string
quartets. Romance LWV 231
After his studies at the Academy of Tourcoing, and CNR of Paris,
Cédric Catrisse was awarded the Diplôme de Formation Supérieure in
Viola and Chamber music by the CNSM of PARIS in 2003 (class of
Bruno Pasquier and Françoise Gneri). He was a member of the
Orchestre Français de Jeunes from, and of the International
Academy of Modern Music of Lucerne. He also took part in the
"Altomultiple project" with soloists of the Ensemble
Intercontemporain. Alternate musician at the Orchestre National
des Pays de la Loire and the Orchestra of Picardie, he worked
under the direction of prestigious conductors such as Pierre
Boulez, Sir Colin Davis, Myung-Whun Chung, Marek Janowski, and
performed in prestigious concert halls (Salle Cortot, Gaveau,
Mogador, Concertgebouw, Royal Albert Hall ...). Originaire de Cherbourg, Cédric Lebonnois étudie au Conservatoire de Caen avant d'intégrer la Guildhall School of Music and Drama de Londres, à l'âge de 16 ans, où il étudie avec Mark Knight et Philip Dukes. Il est alors soutenu par la Fondation Fastout et la Wolfson Foundation. Au cours de sa formation il est admis à participer aux programmes de master-class du Banff Center for the Arts (Canada) et de l'Académie Internationale de Verbier (Suisse) où il étudie avec Karen Tuttle et Paul Neubauer. Il se perfectionne ensuite auprès de Ana Bela Chaves et participe dès 2003 aux concerts de l'Orchestre de Paris avant d'intégrer en 2007 l'Ensemble Matheus sous la direction de Jean- Christophe Spinosi. Il se produit dès lors sur les plus grandes scènes internationales : Festival de Salzbourg, Theater an der Wien, Carnegie Hall de New York, Liceu de Barcelone, Wigmore Hall, Barbican Hall, Royal Albert Hall de Londres, Madrid, Moscou, Stockholm, Hambourg, Saint Petersbourg, Québec, Séoul... Cédric Lebonnois enregistre, en tant qu'alto solo de l'Ensemble Matheus, sous les labels Naïve et Deutsche Grammophon. Il enregistre également sous le label Polymnie les œuvres de Dominique Preschez et Enguerrand Lühl. En 2013, il participe à la fondation de l'Ensemble Magnétis, créé et dirigé par Sébastien Bouveyron. L'Ensemble Magnétis, est en résidence au Trident, scène nationale de Cherbourg-en-Cotentin. Cédic Lebonnois devient, en 2016, l'alto solo de l'Orchestre de Douai avec lequel il enregistre, sous la direction de Jean- Jacques Kantorow, le Concert pour petit orchestre de Roussel. Cédric Lebonnois graduated from the Guildhall School of Music and
Drama, London, England, where he took class with Mark Knight and
Philip Dukes. He perfected his musical training with Karen Tuttle
at the Banff Center for the Arts in Canada, as well as with Paul
Neubauer at the International Academy of Verbier, Swizerland.
During his training he got support from the French Fastout and
Lavoisier Foundations, as well as the Brittish Wolfson Foundation.
Passionné par le Japon, Sylvain Durantel y a donné de nombreux
concerts au sein de l’Ensemble Monsolo, avec Samika Honda, Julien
Lazignac et Emmanuel Christien. Il se produit également en
compagnie de Sonia Wieder-Atherton, Valentin Erben, Vincent Lucas,
François-Joël Thiollier. Sylvain Durantel studied viola with François Gnéri and Bruno
Pasquier at the French Academy of Music (CNSM) from which he
graduated with a First Prize with Honors. He then got a First
Prize in Chamber Music and String Quartet.
Durantel's interest in
the Japanese culture led him to a series of concert performances
with several string ensembles, among which the Ensemble Monsolo,
including violinist Samika Honda and Emmanuel Christien. Lühl-Dolgorukiy travaille en collaboration avec les éditions phonographiques Polymnie pour l’intégrale de l’enregistrement de ses œuvres. Sont déjà disponibles ses quatre premiers Quatuors à cordes (POL 480 243 et POL 480 364), le Requiem Vauban (POL 790 344), sa cinquième Symphonie sous sa direction (POL 990 361) et de nombreux CD Rachmaninoff, dont le deuxième Concerto pour piano op. 18 et la Rhapsodie sur un thème de Paganini dans une réduction pour deux pianos de l’auteur. Notons aussi un travail considérable avec l'édition des oeuvres de John Williams Star Wars, (POL 151 686) Harry Potter, (POL 105 109) Jurassic Park, (POL 108 115).....d’autres albums sont en préparation. Lühl's recordings are available at the music label Polymnie, for
which he already recorded several works of his own, conducting an
orchestra for his Fifth Symphony (POL 990 361), or playing the
piano, and more recently a CD of piano pieces by S. Rachmaninoff
and the Rhapsody on a theme by Paganini as well as the Second
piano concerto op. 18 (POL 150 865), also several CD by John
Willams, Star Wars, (POL 151 686) Harry Potter, (POL 105 109)
Jurassic Park, (POL 108 115).. Lühl is planning to record his
entire work (about 50 CDs).
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