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Lühl, Oeuvres pour alto
Cédric Catrisse, Cédric Lebonnois, Sylvain Durantel, altos
Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy, piano


POL 205 128

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Polymnie
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Lühl
Rhapsodie pour alto LWV 70
Suite Royale LWV 87b 

Gopak LWV 229
Sonate LWV 230 

Romance LWV 231 

Mouvement perpetuel LWV 232 

Thème et variations LWV 233 


   
 

 

Intégrale des pièces pour Alto et Piano

Les œuvres de musique de chambre de Lühl, ayant toujours privilégié une formation paire (deux ou quatre instrumentistes) à un ensemble impair (trio ou quintette), se limitent au duo et au quatuor – avec ou sans piano. C’est ainsi qu’il a composé un programme entier de concert pour des duos avec flûte, violon, alto, violoncelle, chant, ou encore deux pianos, dans lesquels le piano joue bien plus qu’un simple rôle d’accompagnement. En effet, les deux instruments créent un tout et se répartissent les tâches de manière équitable. L’enregistrement de l’intégrale de sa musique de chambre comporte ainsi, entre autres, six CD dont un double album pour les duos, et 4 CD pour ses sept quatuors à cordes, son œuvre maîtresse.
Rhapsodie pour alto LWV 70
Loin d’être la première œuvre composée pour duo, la Rhapsodie pour alto LWV 70 s’inscrit dans un projet ambitieux qui était à l’origine de composer des rhapsodies, toutes dans la même tonalité (ré mineur), pour ses instruments de prédilection (piano, violon, alto, violoncelle et flûte) et ensuite d’orchestrer les versions pour duo. Suivant celle pour violon et piano LWV 69 (enregistrée chez Polymnie avec Anne-Lise Durantel - POL 210 798), elle fut composée entre le 26 juin et le 4 juillet 2002, la version pour orchestre précédant la présente transcription de quelques numéros d’opus.
Suite Royale pour alto seul LWV 87b
L’unique œuvre pour instrument soliste hormis le piano se caractérise par une commande de l’Association Vauban qui, en 2004, demanda à Lühl d’écrire une série d’œuvres commémoratives en hommage au Maréchal de Vauban (dont le Requiem LWV 61 - POL 790 344), dont la France allait célébrer le tricentenaire de sa mort en 2007. Cette œuvre en quatre mouvements, composée en revenant d’un concert Vauban donné à Gravelines, fait référence aux heures glorieuses du siècle des Lumières et suit ici le schéma de la suite que l’on retrouve chez Lully, Delalande, Marin Marais et d’autres compositeurs de l’époque.

Gopak LWV 229
Les années passent ; Lühl rencontre le label Polymnie, commence à enregistrer l’intégrale de son œuvre, et se rend compte que son répertoire de musique de chambre ne contient qu’une, voire deux pièces pour certaines formations ; il avait négligé certains instruments au profit d’autres et constitué un programme hétéroclite et irrégulier. Il lui était donc impossible de réaliser, selon son idée initiale, un programme de concert d’une heure avec une intégrale de la même formation. Il commence donc à écrire fiévreusement pour des duos avec alto, violoncelle et deux pianos pour compléter les manques et ainsi créer un bloc de pièces d’une même durée pour chaque formation.
Le Gopak LWV 229, composé le 24 juin 2013, est une de ces pièces composées certes "pour l’occasion", mais aussi pour revaloriser et revisiter l’idée que l’opinion publique se fait de l’instrument de l’alto : peu virtuose et par défaut orienté vers sa qualité mélodique ; la difficulté de jouer juste proviendrait du fait que, contrairement au violon, il n’a pas de taille fixée (entre 37 et 43 cm de longueur) et que l’écart entre les demi-tons est plus grand à saisir. Comme Bach et Mozart, Lühl traite tous les instruments de la même manière et ne cherche ni virtuosité, ni obsession mélodique, mais il cherche à dépasser les limites d’un instrument qui ne sert que d’outil pour faire résonner l’œuvre : il suit les lois de l’écriture, discipline qu’il a étudiée pendant près de onze ans dans les plus grandes institutions françaises, tout en connaissant parfaitement tous les aspects de chaque instrument, ses points forts et ses handicaps, ses registres et qualités de timbre. Cette courte danse d’origine ukrainienne s’éloigne pourtant quelque peu de son rythme d’origine, tout en gardant le caractère vif et enjoué des effets acrobatiques de la troupe sur scène.

Sonate LWV 230
Suivant ardemment son idée de programme homogène pour la formation alto et piano, Lühl écrit une sonate en un mouvement (19-21 juillet 2013) et rajoute l’annotation sur la partition : " les œuvres LWV 230, 231, 232 et 233 sont structurellement conçues de telle manière que leur tonalité permet un enchaînement logique pour en faire une sonate en quatre mouvements". En effet, respectant le rapport tonal des pièces pour son programme de concert, Lühl a, durant toutes ces années, veillé à garder une unité harmonique de pièce en pièce et les quatre dernières œuvres du CD constituent une suite en quatre mouvements pouvant être joués isolément, chacune pourvue d’un numéro d’opus indépendant.
Mais Lühl, ayant remarqué que de nombreux grands compositeurs (Czerny, Beethoven, Schubert, Bruckner, Dvorak, Mahler) étaient morts avant de terminer leur dixième symphonie, ne voulait pas rentrer dans ce triste lot et décida de laisser une transcription de ce qui allait être sa neuvième symphonie "superstitieuse" ("die abergläubische"). Ayant terminé sa huitième LWV 234 en décembre 2014, il s’attaqua directement à la dixième pour "passer le cap". On notera effectivement la dimension orchestrale des prochaines pièces. La longue méditation préalable rappelle volontairement la Suite Royale pour maintenir le lien de l’œuvre du soliste pendant l’écoute du programme dans son ordre chronologique.

Romance LWV 231
Composé entre le 2 et le 3 août 2013, le "deuxième mouvement" de sa grande sonate contraste dans sa forme et son caractère avec la précédente pièce.

Mouvement perpétuel LWV 232
En guise du Scherzo traditionnel de symphonie, Lühl insert un mouvement perpétuel de très courte durée, mais d’une efficacité folle. Faisant à nouveau fi des difficultés techniques, il adapte ici un de ses préludes de l’opus 163 pour piano (n°2 en si b mineur) en le transposant de manière à ce qu’il puisse suivre le plan tonal de sa grande sonate.

Thème et Variations LWV 233
La Symphonie pour alto et piano s’achève brillamment avec une suite de 10 variations et un final sur un thème original du compositeur, composés entre le 15 et le 21 août 2013 ; la symphonie est terminée, il ne reste plus qu’à l’orchestrer !

Elena Ossipova





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Lühl’s chamber music is essentially written for duos or quartets and he purposefully avoids odd numbers (trio or quintet). During his artistic career he composed many works for flute, violin, viola, violoncello and voice, mostly featuring an important piano part and in which none of the two instruments is treated unfairly. As a composer he always takes great care of creating balance within the musical speech between different instruments and in doing so, his long musical experience has paid off well! The whole is greater than the sum of the parts and each instrument adds its own role in a very balanced way, so that no one is ever neglected. The recording of his complete pieces for chamber music comprises a 6-CD set, among which a double-pack for two pianos, for the duos, and 4 additional CDs for his string quartets.

Rhapsody for viola LWV 70
Far from being his first work for chamber music duo, this work belongs to an ambitious project: Lühl wanted to compose a “rhapsody” for soloist and orchestra for every single instrument featuring a large orchestral apparatus. Out of this project, which unfortunately never came to an end, came five works for piano, flute, violin, viola and violoncello. Each of these pieces was subsequently transcribed for soloist and piano accompaniment. This rhapsody was written between June 26, and July 4, 2002.

King's Suite for solo viola LWV 87b
Lühl’s only work for solo string instrument was commissioned in 2004 by the French Vauban Association which asked the young composer to write a series of commemorative works for the tercentenary of the great French Marshall’s death to be celebrated in 2007. This work in four parts, composed during a journey from the north of France to Paris, refers to France’s glorious and flamboyant days. Lühl respected the traditional form of a 4-movement and went into the steps of Lully, Delalande, Marin Marais and other of the same historical period.

Gopak LWV 229
As years went on, Lühl met his label Polymnie and started recording his works. During this process he realized that his chamber music lacked certain coherence and that his catalogue was irregular and far from being considered as complete. According to his wish and despite his already impressive catalogue, he still could not perform an entire concert of his own works for the same ensemble. Therefore, he started to write in order to complete the “missing links” and created a one-hour program for each duet formation (flute, violin, viola, violoncello and two pianos).
This little piece, based on a Ukrainian folk dance and written on June 24, 2013, shows us that, against the odds and the beliefs of public opinion, a viola can be used to play virtuoso passages in the most brilliant manner.

Sonata LWV 230
While he eagerly went on with his idea of completing his program for chamber music, Lühl composed a sonata in one movement in July 2013. On the manuscript’s front page he added a special comment: “The works LWV 230, 231, 232 and 233 are conceived in order to be performed as a single 4-movement grand sonata.”
In addition to this peculiar comment, Lühl noticed that many great composers died after having finished their 9th symphony: Czerny, Beethoven, Schubert, Bruckner, Dvorak, and Mahler all died without finishing their Tenth and he did not want to share this sad outcome. So in December 2014, after having finished his own Eighth LWV 234, he decided to skip the Ninth, since he considered it was already finished within this 4-movement sonata for viola and piano, and started working on his Tenth which he funnily nicknamed “superstitious”.
The long introducing meditation for solo viola was composed to remind the listener that the solo instrument was still present in this program, even after the long “King’s Suite” heard before.

Romance LWV 231
Composed between August 2nd and 3rd, 2013, this “second movement” shows great contrast with the previous work and is proof of Lühl’s versatile composition capabilities.

Perpetuum mobile LWV 232
Instead of the traditional symphonic Scherzo which usually comes at third place in a 4- movement suite, Lühl inserts here a frighteningly fast and furious short piece by adapting a former prelude from his opus 163 (#2) for piano solo and transposing it in order to keep a tonal link between the four pieces of this “unfinished” symphony.

Theme & Variations LWV 233
This “symphony for viola and piano” comes to a brilliant end after 10 variations and a finale on an original theme by the composer. The work was written between August 15th and 21st, 2013 and concludes his goal of creating a complete one-hour program for each of his chamber music duos.




 

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Cédric Catrisse obtient en 2003 le Diplôme de Formation Supérieure en Alto et Musique de Chambre du CNSM de Paris (classe de Bruno Pasquier et Françoise Gnéri). Il a participé à l'Orchestre Français des Jeunes, à l'Académie Internationale de Musique Contemporaine de Lucerne, au projet "Altomultiple"avec Christophe Desjardins et Garth Knox, solistes de l'Ensemble Intercontemporain.
Supplémentaire à l'Orchestre National des Pays de La Loire et à l’Orchestre de Picardie, il a travaillé sous la direction de chefs prestigieux tels que Pierre Boulez, Sir Colin Davis, Myung-Whun Chung..., et s’est produit sur de grandes scènes (Salles Cortot, Gaveau, Mogador, Concertgebouw, Royal Albert Hall...). Il obtient en 2006 le D.F.S. d'Improvisation Générative du CNSM de Paris, et a suivi la formation en Jazz du CRR de Caen. Depuis janvier 2008, Cédric est altiste à l'Orchestre Régional de Normandie. Il est également membre de l’Orchestre de Chambre Pelléas depuis sa création en 2004.

After his studies at the Academy of Tourcoing, and CNR of Paris, Cédric Catrisse was awarded the Diplôme de Formation Supérieure in Viola and Chamber music by the CNSM of PARIS in 2003 (class of Bruno Pasquier and Françoise Gneri). He was a member of the Orchestre Français de Jeunes from, and of the International Academy of Modern Music of Lucerne. He also took part in the "Altomultiple project" with soloists of the Ensemble Intercontemporain. Alternate musician at the Orchestre National des Pays de la Loire and the Orchestra of Picardie, he worked under the direction of prestigious conductors such as Pierre Boulez, Sir Colin Davis, Myung-Whun Chung, Marek Janowski, and performed in prestigious concert halls (Salle Cortot, Gaveau, Mogador, Concertgebouw, Royal Albert Hall ...).
In 2006 he gratuate Generative Improvisation at the National Academy of Music and dance (CNSM) of Paris, and currently continues his training in Jazz at the CRR of Caen.
Since January 2008, Cedric is violist of the Orchestre Régional de Normandie. He is also member of the Chamber Orchestra named Pelléas since its foundation in 2004.

Originaire de Cherbourg, Cédric Lebonnois étudie au Conservatoire
de Caen avant d'intégrer la Guildhall School of Music and Drama de
Londres, à l'âge de 16 ans, où il étudie avec Mark Knight et Philip
Dukes. Il est alors soutenu par la Fondation Fastout et la Wolfson
Foundation. Au cours de sa formation il est admis à participer aux
programmes de master-class du Banff Center for the Arts (Canada)
et de l'Académie Internationale de Verbier (Suisse) où il étudie avec
Karen Tuttle et Paul Neubauer. Il se perfectionne ensuite auprès de Ana
Bela Chaves et participe dès 2003 aux concerts de l'Orchestre de Paris
avant d'intégrer en 2007 l'Ensemble Matheus sous la direction de Jean-
Christophe Spinosi. Il se produit dès lors sur les plus grandes scènes
internationales : Festival de Salzbourg, Theater an der Wien, Carnegie
Hall de New York, Liceu de Barcelone, Wigmore Hall, Barbican Hall,
Royal Albert Hall de Londres, Madrid, Moscou, Stockholm, Hambourg, Saint Petersbourg, Québec, Séoul... Cédric Lebonnois enregistre, en tant qu'alto solo de l'Ensemble Matheus, sous les labels Naïve et Deutsche Grammophon. Il enregistre également sous le label Polymnie les œuvres de Dominique Preschez et Enguerrand Lühl. En 2013, il participe à la fondation de l'Ensemble Magnétis, créé et dirigé par Sébastien Bouveyron. L'Ensemble Magnétis, est en résidence au Trident, scène nationale de Cherbourg-en-Cotentin. Cédic Lebonnois devient, en 2016, l'alto solo de l'Orchestre de Douai avec lequel il enregistre, sous la direction de Jean- Jacques Kantorow, le Concert pour petit orchestre de Roussel.

Cédric Lebonnois graduated from the Guildhall School of Music and Drama, London, England, where he took class with Mark Knight and Philip Dukes. He perfected his musical training with Karen Tuttle at the Banff Center for the Arts in Canada, as well as with Paul Neubauer at the International Academy of Verbier, Swizerland. During his training he got support from the French Fastout and Lavoisier Foundations, as well as the Brittish Wolfson Foundation.
Since 2007, Cédric Lebonnois performs as a first viola at the Matheus Ensemble, led by Jean- Christoph Spinosi.
In 2011 he started his chamber music career with the Joseph Hel Trio.

Passionné par le Japon, Sylvain Durantel y a donné de nombreux concerts au sein de l’Ensemble Monsolo, avec Samika Honda, Julien Lazignac et Emmanuel Christien. Il se produit également en compagnie de Sonia Wieder-Atherton, Valentin Erben, Vincent Lucas, François-Joël Thiollier.
Il a étudié l’alto avec Françoise Gnéri et Bruno Pasquier au CNSM de Paris et obtenu un 1er Prix avec félicitations. Depuis l'an dernier, il partage l'affiche du spectacle La Cuisine à l'alto (POL 301 121) avec le récitant François Castang et le pianiste Emmanuel Christien. Il est alto solo de l’Orchestre de Douai et membre de l'Orchestre Symphonique et Lyrique de Nancy. Avec l'Ensemble Monsolo il a enregistré les quintettes de Georges Onslow (POL 550 162) et participé à plusieurs CD chez Polymnie (Bach, Bottesini, Lühl etc.).

Sylvain Durantel studied viola with François Gnéri and Bruno Pasquier at the French Academy of Music (CNSM) from which he graduated with a First Prize with Honors. He then got a First Prize in Chamber Music and String Quartet.
Durantel's interest in the Japanese culture led him to a series of concert performances with several string ensembles, among which the Ensemble Monsolo, including violinist Samika Honda and Emmanuel Christien.
In addition to his regular chamber music partners, he had the opportunity to perform with notable artists such as Sonia Wieder-Atherton, Romain Leleu, Vincent Lucas and Valentin Erben. Durantel's CD recordings at label Polymnie include Georges Onslow's String Quintet (2008) and Ernest Chausson's Piano Quartet (2015) which has been acclaimed by the critics.
In 2015, Durantel launched the Viola Cuisine Initiative in collaboration with narrator François Castang and pianist Emmanuel Christien.
 He was recently hired as violist by the Orchestre de Douai and the Opéra National de Lorraine.

Lühl-Dolgorukiy travaille en collaboration avec les éditions phonographiques Polymnie pour l’intégrale de l’enregistrement de ses œuvres. Sont déjà disponibles ses quatre premiers Quatuors à cordes (POL 480 243 et POL 480 364), le Requiem Vauban (POL 790 344), sa cinquième Symphonie sous sa direction (POL 990 361) et de nombreux CD Rachmaninoff, dont le deuxième Concerto pour piano op. 18 et la Rhapsodie sur un thème de Paganini dans une réduction pour deux pianos de l’auteur. Notons aussi un travail considérable avec l'édition des oeuvres de John Williams Star Wars, (POL 151 686) Harry Potter, (POL 105 109) Jurassic Park, (POL 108 115).....d’autres albums sont en préparation.

Lühl's recordings are available at the music label Polymnie, for which he already recorded several works of his own, conducting an orchestra for his Fifth Symphony (POL 990 361), or playing the piano, and more recently a CD of piano pieces by S. Rachmaninoff and the Rhapsody on a theme by Paganini as well as the Second piano concerto op. 18 (POL 150 865), also several CD by John Willams, Star Wars, (POL 151 686) Harry Potter, (POL 105 109) Jurassic Park, (POL 108 115).. Lühl is planning to record his entire work (about 50 CDs).

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