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             Claude DEBUSSY (1862-1918) Syrinx (ou La Flûte de Pan) Pierre-Octave FERROUD (1900-1936) Bergère captive Arthur HONEGGER (1892-1955) Danse de la chèvre Abert ROUSSEL (1869-1937) Deux
              poèmes de Ronsard  Ladislas de ROHOZINSKI (1886-1938) Quatre
              Pièces (orig. flûte et violon) (arr. pour deux flûtes :
              L.Renon)  Jacques IBERT (1890-1962)  André CAPLET (1878-1925)  André JOLIVET (1905-1974)  Edgar VARESE (1883-1965)  Tristan MURAIL (né en 1947) DEBUSSY/NARBONI François (né en 1963 DEBUSSY/RENON  | 
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  Le 1er décembre
              1913, dans le salon privé de l’industriel Louis Mors, l’actuel
              Théâtre du Ranelagh à Paris, le flûtiste Louis Fleury crée la
              musique de scène composée par Claude Debussy pour le poème
              dramatique Psyché de l’écrivain Gabriel Mourey. Intitulée
              Syrinx, elle évoque la dernière mélodie de Pan avant sa mort au
              début du troisième acte, dont la didascalie est la suivante : «
              Par moments {les nymphes} s’arrêtent toutes, émerveillées,
              écoutant la syrinx de Pan invisible, émues par le chant qui
              s’échappe des roseaux creux ». Le compositeur fait part de ses
              états d'âme à G.Mourey : Mon cher Mourey, jusqu’à ce jour, je
              n’ai pas encore trouvé ce qu’il faut ... pour la raison, qu’une
              flûte chantant sur l’horizon doit contenir tout de suite son
              émotion!- je veux dire qu’on {n'} a pas le temps de s’y reprendre
              à plusieurs fois, et que tout artifice est grossier, la ligne du
              dessin mélodique ne pouvant compter sur aucune intervention de
              couleur, secourable. (...) Après de nombreux essais, je crois
              qu’il faut s’en tenir à la seule flûte de pan, sans autre
              accompagnement. C’est plus difficile, mais plus dans la nature. Mon cher Mourey, venez demain si vous le pouvez après déjeuner. Il n’y en a pas beaucoup mais c’est d’assez bonne qualité (20 Novembre 1913). A son tour, G.Mourey l’évoque dans ses Mémoires de Claude Debussy : C’est un véritable joyau d’émotion retenue, de tristesse, de beauté plastique, de tendresse discrète et de poésie. Avec cette œuvre, Debussy ouvre la voie du répertoire pour flûte solo, système Boehm. Composée en 1921, La Bergère captive de Pierre-Octave Ferroud, compositeur lyonnais mort prématurément en 1936 à l’âge de 36 ans, est la première de ses Trois pièces pour flûte solo. La même année, le 2 décembre, au Nouveau Théâtre de Paris, René Le Roy, crée la Danse de la chèvre d’Arthur Honegger, pour le ballet La mauvaise pensée de S. Derek. Claude Dorgeuille cite dans La Flûte Française le texte retrouvé dans les archives de R. Le Roy, qui constitua l’argument fourni à A. Honegger : Tout en gardant son troupeau, le petit berger improvisait mélancoliquement sur sa flûte quelques airs calmes et plaintifs... Attirée par la musique, une petite chèvre s’était rapprochée et les oreilles dressées... elle écoutait... Soudain, alors que quelques notes plus rapides furent esquissées sur le pipeau, elle sauta de joie et ce fut l’appel à une véritable danse. Danse vive et joyeuse dont le rythme incitait la petite chèvre à sauter, sauter encore plus haut... Les traits rapides se succédaient, les cabrioles et les glissades de la danse également. Puis ce fut du charme, de la tendresse, la petite chèvre s’était faite câline.. pour reprendre tout à coup avec force et vigueur, encore plus vive et intense, sa danse endiablée... Mais épuisée, après tant d’efforts, elle finit par tomber, essoufflée, incapable de se relever, saccadant quand même par la tête son rythme admirable... Elle était morte. Désespéré, le cher berger ne put continuer à jouer et c’est sur une note longue.. oh, combien triste... qu’il dit adieu à sa petite chèvre. Louis Fleury fut l’instigateur des rares pièces
              pour flûte et voix en suggérant à ses amis compositeurs cette
              formation peu courante. Les Deux Poèmes de Ronsard op. 26
              d’Albert Roussel furent créés séparément par les
              dédicataires, Ninon Vallin pour Rossignol, mon mignon le 15 Mai
              1924 au Théâtre du Vieux Colombier et Claire Croiza pour Ciel
              Aer et vens le 28 Mai 1924 à la Salle Erard. Votre art a
              magnifiquement embelli mes mélodies et grandement contribué à
              les faire connaître et apprécier. Je sais quel charme
              particulier leur donne votre interprétation et comme vous savez
              communiquer à vos auditeurs la foi ardente qui vous anime écrit
              Roussel dans une lettre à Claire Croiza, le 4 mars 1925. C’est
              cette même année que le chef d’orchestre et compositeur
              français d’origine polonaise Ladislas de Rohozinski, ami d’Albert
              Roussel, écrit ses Quatre Pièces pour flûte et violon. La
              première est dédiée à Louis Fleury et la troisième à René
              Le Roy. Elles sont présentées ici dans un arrangement pour deux
              flûtes. L.de Rohozinski qui fut l'élève de Vincent d'Indy a
              subi le charme ensorcelant du magicien des Nocturnes, mais
              polonais d'origine bien que de culture française, il a trouvé
              des accents très personnels, tant dans sa musique vocale que dans
              l'instrumentation raffinée des pièces de musique de chambre où
              il excelle ; nul mieux que lui n'a su combiner plus subtilement
              les timbres note René Dumesnil. Dans une lettre à Fleury du 1er août 1925, Jacques
              Ibert écrit à propos de ses mélodies : elles ne sont d’ailleurs
              pas difficiles -instrumentalement. C’est plutôt la mise en place
              qui semble délicate... et dans une autre lettre quelques jours
              plus tard, le 18 Août 1925, il prie Fleury de voir s’il n’y a pas
              d’erreurs d’articulations et si tous les coups de langue sont
              possibles comme {il} les {a} notés... L’année 1936 vit naître trois oeuvres importantes
              qui enrichirent le répertoire pour la flûte seule : la Pièce de
              Jacques Ibert, évanescente et lyrique à la fois, les Cinq
              Incantations d’André Jolivet dont nous présentons ici uniquement
              la troisième, et Density 21,5 d’Edgar Varèse, dont l’écriture
              est la plus innovante pour l’époque. Elle fut écrite pour mettre
              en valeur la flûte en platine de Georges Barrère, son
              dédicataire, alors flûte solo de l’orchestre de New-York. 
 
 Après des études de violon et une médaille d’or à l’unanimité au CRR de Nancy, Anne-Catherine Picca s’oriente vers le chant lyrique tout en obtenant une licence de musicologie. Depuis elle enchaîne les rôles aussi bien classiques (Die Entführung aus dem Serail Idomeneo, Cosi fan Tutte, Die Zauberflöte, La Traviata, Giovanna d’Arco, Verdi Requiem, Madame Butterfly, etc.) que du répertoire du XXème (Souriceau stupide de D. Chostakovitch, Passeurs d’eau, Voici le Nouveau Jardin, Voix Marines de Thierry Pécou et Lonh de Kaija Saariaho). Après avoir obtenu un 1er Prix au CRR d’Angers dans la classe de Marc Honorat, et une Médaille d’Or du CRR de Boulogne-Billancourt dans la classe de Céline Nessi, Lucile Renon a enseigné la flûte traversière pendant dix ans au Conservatoire de Cayenne en Guyane Française. Depuis son retour en métropole, elle n’a de cesse de mettre en valeur le répertoire de musique de chambre avec flûte. Outre son poste d’enseignement au CRC de Sarcelles, elle est également flûte solo du nouvel Orchestre Symphonique de Sarcelles et joue régulièrement au sein de l’Orchestre Paul Kuentz. Anne-Laure Riche se produit en tant que soliste et au pupitre de grands orchestres, dans des salles telles que l’Opéra Comique, la salle Gaveau, le théâtre de l‘Ermitage et la grande salle de la Philharmonie de Saint-Pétersbourg. En 1995, elle fonde l’Ensemble Mélodia de Paris qui se produira à travers toute la France, soutenu par le mécénat musical Boehringer Ingelheim. Titulaire du Certificat d’Aptitude, elle enseigne au Conservatoire de Fontenay-aux-Roses et de Bagneux. Parallèlement, elle est également artiste peintre depuis de nombreuses années. Membre fondateur de L’Itinéraire puis de l’Ensemble Fa avec Dominique My, Patrice Bocquillon a enseigné au CRD de Ville d’Avray jusqu’en juin 2012. Il est actuellement toujours professeur au CRC de Fontenay-aux-Roses. Il a animé de nombreux stages pédagogiques pour la préparation des Diplômes d'Etat et Certificats d'Aptitudes. Ses œuvres pédagogiques sont publiées aux éditions Salabert. 
 
 
 
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