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Rachmaninoff Poèmes Symphoniques

Oeuvres originales pour deux pianos
Philippe Barbey-Lallia, Mahery Andrianaivoravelona, Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy, piano


POL 151 481

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Polymnie
PolymniePolymniePolymnie

Rachmaninoff
Poèmes Symphoniques

Aleko, Danse des femmes *
Aleko, Danse des hommes *
Le Rocher *
Caprice bohémien *
Vocalise *
Isle des morts *
Danse symphonique 1
Danse symphonique 2
Danse symphonique 3

* premier enregistrement mondial

 

   
 


LES POEMES SYMPHONIQUES

Deux Danses extraites d’Aleko


Pour l’examen final du Conservatoire, Rachmaninov devait composer un opéra en un acte sur un poème de Pouchkine, Les Tziganes. Il écrivit son premier opéra en une vitesse incroyable de dix-sept jours. L’approbation du jury fut unanime et Rachmaninov obtint en 1892 la Grande Médaille d’or du Conservatoire avec une année d'avance (cette médaille ne fut attribuée qu'à deux autres étudiants dans l'histoire du Conservatoire). Si Aleko reçut un accueil enthousiaste et les hommages de Tchaïkovski (durant la première, au Bolchoï, le compositeur russe applaudit ostensiblement), il fut plus tard rejeté par le compositeur, jugeant sa structure "à l’italienne " démodée. Composé de treize numéros, il en arrangea les Deux Danses de ballet pour deux pianos de manière assez libre, en ajoutant des parties ossia pour amplifier l’arrangement.
Vraisemblablement, la partie centrale lancinante de la Danse des femmes sera reprise dans une des quatre improvisations que Rachmaninov écrira quatre ans plus tard avec ses professeurs et mentors Arensky, Glazounov, et Taneïev. Ces deux danses ne sont pas sans rappeler une œuvre bien plus connue du même auteur, qu’il écrira à la toute fin de sa vie, les Danses symphoniques, et il est émouvant de s’imaginer qu’il commence et termine sa vie de compositeur avec des danses, alors qu’il n’en n’écrira pratiquement pas dans l’intervalle de ces deux extrêmes.
Le Rocher op.7
Comme dans son premier poème symphonique, Prince Rostislav, écrit sans numéro d’opus (dont il n’existe pas de transcription par l’auteur), Rachmaninov s’inspire de sources littéraires. L’œuvre est précédée d’une citation de Lermontov extraite du poème du même nom :
« Un petit nuage doré a sommeillé Sur le sein d’un rocher géant. »
Ces deux lignes avaient servi d’épigraphe à la nouvelle de Tchekhov Pendant le voyage. L’histoire relate la rencontre entre un homme d’âge mûr et une jeune femme dans la salle d’une auberge pendant une tempête de neige. L’homme raconte à la femme les déboires de son existence. Les personnages sont représentés par deux leitmotivs : le premier, sombre et lugubre, aux cordes graves, le second, un motif insouciant à la flûte. Rachmaninov acheva la partition d’orchestre pendant l’été 1893, et Tchaïkovski, impressionné par l’ampleur de l’œuvre, comptait la diriger la saison suivante. Sa mort prématurée l’en empêchant, ce fut Vassily Safonov qui en fit la création en avril 1894.


Caprice bohémien op.12


Rachmaninov avait remporté une belle récompense avec son opéra Aleko en 1892. A cette date, il avait fait la connaissance de la chanteuse bohémienne Anna Lodizhenskaya et de son époux Pyotr qui devint le dédicataire de cette nouvelle partition (Anna recevra un peu plus tard une dédicace sur la partition de la première symphonie). Entre 1892 et 1894, il travaille à sa nouvelle pièce, incluant quelques citations et allusions aux motifs de son opéra. En raison de la longueur considérable de l’œuvre, Rachmaninov permit, comme dans d’autres œuvres telles que le Troisième Concerto, des coupures ne nuisant pas à la continuité du discours musical. Dans cette version transcrite par l’auteur, la partition est interprétée dans son intégralité.


Vocalise op. 34 n°14


Qui ne connaît pas cette merveilleuse romance pour voix et piano de Rachmaninov ? De nombreuses adaptations ont été réalisées pour les formations les plus diverses, allant du piano solo au duo violon/piano ou violoncelle/piano, trio et même chœur mixte ! Cependant, Rachmaninov avait réalisé lui-même, tout comme pour le Prélude op. 3 n°2 (POL 150 865), une version pour deux pianos extrêmement complexe quant à la densité de son écriture. L’équilibre des voix est parfait et l’arrangement nécessite une grande recherche sur la profondeur du son. Rachmaninov, suite au succès populaire de sa romance, adapta également cette pièce pour orchestre et l’enregistra le 20 avril 1920 avec le Philadelphia Orchestra.

 

Isle des morts op. 29


"Je travaille maintenant beaucoup, mais je voudrais pendant le dernier mois qui me reste avant mon retour à Moscou, travailler encore plus. Mon avis sur les nouvelles œuvres est toujours le même, c'est- à-dire : je les termine avec peine et je suis insatisfait de moi. C’est un supplice constant." Alors que sa Deuxième Symphonie op. 27 venait juste d’être terminée, le séjour de Rachmaninov à Dresde s’avéra encore plus productif avec la première Sonate pour piano op. 28 de plus de quarante minutes et l’Isle des morts, poème symphonique reprenant la conception orchestrale de Liszt sur support littéraire et pictural.
Rachmaninov eut entre les mains une reproduction en noir et blanc du tableau du peintre suisse Arnold Böcklin (1827-1901) "die Toteninsel" (1883, Berlin, Nationalgalerie). Après l’avoir vu l’original plus tard, il s’exclama : "Je n’étais pas particulièrement ému par la vue du tableau en couleur. Si j’avais vu l’original en premier, je n’aurais vraisemblablement jamais écrit l’Isle des morts." Rachmaninov ouvre la dimension symphonique sous un nouvel aspect, très difficile à réaliser du point de vue de la composition : l’œuvre est d’une homogénéité d’ambiance rare et les différentes périodes s’enchaînent comme par magie avec une fluidité incomparable.
Léopold Stokowski écrivait à Rachmaninov le 18 mars 1933 :
"En me plongeant dans l’Isle des morts en vue de ces concerts, j’ai été profondément impressionné par son unité stylistique et formelle. Sa force métaphysique ne m’a jamais paru aussi grande, mais surtout je n’avais jamais mesuré la perfection de sa structure. Cela se déploie depuis les racines, jusqu’aux branches, aux feuilles, aux fruits – exactement comme un arbre, ou comme la musique de Bach. "
De plus, Rachmaninov y insère les premières notes du Dies Irae, chose qu’il fit un certain nombre de fois dans ses œuvres postérieures. Quoi de plus naturel que de l’insérer dans une œuvre avec un titre comme celui-ci ! On a donné deux raisons de la puissante attraction exercée par ce chant sur Rachmaninov, qui le poussa à y revenir à plusieurs reprises dans d’autres œuvres. Les uns assurent que Rachmaninov voyait dans le Dies Irae une sorte de memento mori et qu’en dépit du sinistre présage qu’il évoquait, il exigeait qu’il dépensât beaucoup d’activité de son vivant. D’autres pensent que les sombres préoccupations où le jetait le mot "destin "amenèrent Rachmaninov à conclure que c’est par la mort seule qu’on peut le surmonter. Cette perpétuelle idée de la mort peut toutefois avoir été la réaction provoquée par le sentiment qu’il avait "terriblement vieilli" et il était terrifié à la pensée "qu’il allait bientôt rejoindre le diable ". Alors il tomba brusquement dans une dépression qui dura des semaines et se manifesta par de l’apathie, de la répulsion pour tout ce qu’il avait fait, et pour "tout le reste aussi". L’acharnement avec lequel il écrivait lui causait des troubles de la vue et il souffrait de migraines. Il dormait mal et se plaignait de "décoller ". "J’ai une douleur à un endroit et c’est ailleurs qu’elle me fait souffrir."
Il est intéressant de noter que Rachmaninov a enregistré le Poème Symphonique aux Etats-Unis le 20 avril 1929 sans les quatre premières mesures d’introduction. La pièce débute dans les tons plaintifs et désespérés. Le mouvement irrégulier de la formule d’accompagnement dans les graves rappelle les coups de rame que le batelier, Charon, donne à l’onde tranquille pour conduire la silhouette blanche se tenant debout sur la barque. Le passage central est beaucoup plus animé et même virulent. Rachmaninov disait de ce passage : "Il doit y avoir un contraste puissant avec tout le reste. Ce passage doit être plus rapide, plus agité et passionné et être interprété en conséquence. Comme ce passage ne fait pas référence à l’œuvre, il s’agit ici d’une sorte de rajout ; c’est pour cela que ce contraste est indispensable. D’abord la mort, ensuite la vie. "C’est dans cet esprit que Lühl écrivit son Requiem à la mémoire du Maréchal de Vauban (réf. Polymnie 790 344). La musique est une résurrection du personnage : le passage central de l’Isle des morts peut également refléter les tristes souvenirs de cette silhouette conduite par le batelier sur l’île. La transcription d’Otto Taubmann date de 1910 et fut écrite à l’origine pour 4 mains, selon la tradition classique de l’arrangement d’une œuvre orchestrale pour clavier. C’est sur cette base que fut réalisé le présent enregistrement, Lühl l’ayant amplifié en ajoutant les voix manquantes de l’orchestre, ce qui donne à la version 4-mains le volume symphonique nécessaire pour gagner en effet de masse.

 

Danses symphoniques Op. 45


Le premier véritable témoignage sur les Danses symphoniques pour deux pianos op. 45, nous est parvenu par une lettre du 21 août 1940 de Rachmaninov à Eugène Ormandy, alors chef du Philadelphia Orchestra : " La semaine dernière, j’ai achevé une nouvelle pièce symphonique, que je voudrais bien sûr vous donner en premier, à vous et à votre orchestre." La création orchestrale eut lieu à Philadelphie le 3 janvier 1941 sous la baguette d’Ormandy. Quant à la version pour deux pianos (composée avant l’arrangement orchestral), la première eut lieu à Beverly Hills en petit comité chez le compositeur avec Vladimir Horowitz au deuxième piano. La partition porte l’annotation en russe du compositeur "10 août 1940 Long Island". De plus, il nota en anglais " I thank Thee, Lord.", témoignage envers sa profonde croyance en le Seigneur.
La partition d’orchestre fut achevée à la fin du mois d’octobre de la même année à New York et fut publiée par Charles Foley en 1941. Rachmaninov s’était établi avec sa famille à Beverly Hills, très exactement au 610, Elm Drive, dans une magnifique villa à la façade et au portique bombés. Un garage abrité sur la gauche y accueillait ce qu’il appréciait le plus : les voitures rapides et puissantes."C’est ici que je mourrai", disait-il.
Les Danses symphoniques naquirent apparemment avec l’idée qu’elles seraient la dernière œuvre de leur créateur. En effet, les citations d’œuvres antérieures sont étonnamment fréquentes : Première Symphonie (thème principal), les Vêpres, et encore une fois le Dies Irae dans la dernière danse, un dernier essai de rendre gloire à la patrie perdue ? Les titres originaux (Matin, Midi et Crépuscule) ont été remplacés par Midi, Crépuscule et Minuit, selon ce qu’il prétendait de lui : "Je suis un pessimiste de nature." 6 Les trois danses sont des références à d’anciennes danses revisitées avec le style très personnel du maître : marche, valse et tarantelle. Rachmaninov, l’expatrié déchiré entre confort opulent au quotidien et cœur brisé dans son identité nationale, suivait avec grand intérêt les nouvelles du front et donna même un concert caritatif pour l’Armée Rouge, alors que la politique du régime l’avait forcé à quitter en 1917 son pays dans l’affolement.
La saison 1942-43 fut la dernière au cours de laquelle joua Rachmaninov. Elle marquait la cinquantième année de sa carrière de concertiste et il approchait de son soixante-dixième anniversaire. Les quelque 120 concerts par an qu’il dut produire en continu en Europe pendant des années laissèrent des traces indélébiles sur sa santé : il se sentait usé et ne joua plus que son ancien répertoire. Le manque de temps pour composer se faisait ressentir de plus en plus et il mit toute son énergie dans ce qui allait être sa dernière œuvre. Il avait formé le projet, à l’issue de sa tournée, de se retirer en Californie dans sa nouvelle maison. Ses amis insistaient pour qu’il se consacrât à la composition mais il répondit : " Ce qu’il y a de pire, c’est la peine que me coûtent ces concerts, mais que serait la vie sans eux, sans musique ? [...] et puis je suis trop fatigué pour composer. Où voulez-vous que je trouve la force et la flamme nécessaires ? [...] " "Mais vos Danses symphoniques ? Comment avez-vous donc fait pour les composer ? ", insistait un ami et admirateur. Rachmaninov avait un faible pour cette dernière œuvre, peut-être parce que c’était son ultime création. " Je ne sais pas comment ça s’est fait, répondit- il. Cela a dû être une dernière étincelle ..."
Le manuscrit des Danses symphoniques dans les deux versions est désormais conservé à la Library of Congress de Washington DC. Pour cet enregistrement, Lühl a rajouté les voix manquantes de l’orchestre, fidèle à sa conception orchestrale d’interprétation pianistique.

 


Polymnie

Two dances from Aleko


For the final conservatory examination Rachmaninoff had to compose an opera in one act on a poem by Pushkin, the Gypsies. He wrote his opera in an incredibly short time of seventeen days. The approval of the jury was unanimous and Rachmaninoff obtained the conservatory’s Gold Medal in1892. This reward was only given to two other students in the conservatory’s history. If Aleko was enthusiastically welcomed by Tchaikovsky during the premiere at the Bolshoi (the Russian composer applauded loudly) it was later rejected by the composer who judged its structure as out of date and too “italian”. Composed in thirteen sequences, he arranged two ballet dances for two pianos in a fairly liberal manner by adding two ossia parts to emphasize the arrangement. Probably the central sensual part of the women’s dance would be taken up again in for improvisations which Rachmaninoff wrote four years later with his professors and mentors Arensky, Glazunov and Taneiev (POL 151 375). These two dances recall another well known work by the same composer that he would write at the end of his life: the Symphonic Dances op. 45 and it is moving to imagine that he started and finished his life as a composer of dances, although he hardly ever wrote any during the interval.


The Rock op.7


Like his first symphonic poem Prince Rostislav, written without an opus number (which does not exist in an arrangement for piano duet by the author), Rachmaninoff was inspired by literary sources. The work is preceded by a quote by Lermontoff, an extract from the poem of the same name :
“A little golden cloud slept On the breast of giant rock.” These two lines served as an epigraph in Chekhov’s novel During the voyage. The story talks about the meeting between a man of mature years and a young woman in a tavern during a snow storm. The characters are represented by two leitmotivs: the first dark and heavy, played by cellos and double basses, the second in a nonchalant motive by the flute. Rachmaninoff finished the orchestral score during the summer of 1893 and Tchaikovsky, impressed by the work’s gravitas, planned on conducting it the following season. Unfortunately
his premature death stopped it and it was Vassili Safonoff who premiered it in April 1894.


Caprice bohémien op.12


As said above, Rachmaninoff won an award with his opera Aleko in 1892. At this time he met the bohemian singer, Anna Lodizhenskaya and her husband Pjotr, to whom he dedicated this new score. Rachmaninoff later dedicated his first symphony’s score to Anna. Between 1892 and 1894 he worked on a new score including some quotations and allusions to themes from his opera. Because of the work’s considerable length Rachmaninoff allowed, as in other works (such as the Third piano concerto) two little edits which do not affect the continuity of the musical discourse. In this arrangement, transcribed by the author, the score is interpreted in its entirety.


Vocalise op.34 n°14


Who does not know this wonderful romance for voice and piano by Rachmaninov? Numerous adaptations have been made for the most diverse formations, from solo piano to duet violin/piano or cello/piano, trio and even mixed choir. However Rachmaninov composed himself like for the prelude op. 3 n°2 (POL 150 865) an extremely complex version for two pianos when it comes to the quality of his composing. The balance of roles is perfect and the arrangement necessitates great research for interpretation.
Rachmaninov, following the popular success of his romance equally adapted this piece for orchestra and recorded it on April 20th 1920 with the Philadelphia Orchestra.


Isle of the Dead op. 29


"I’m working a lot at the moment but I would like to work more during the last month before my return to Moscow. My opinion of the new pieces is still the same, which is to say I finished them with great difficulty and I am still dissatisfied with myself. It’s a painful experience." When his Second Symphony op. 27 was just finished, his stay in Dresden had proved to be very productive. The first Sonata for piano op. 28, which lasts more than forty minutes and the Isle of the Dead, a symphonic poem repeating the orchestral concept by Liszt on the background of a literary and pictorial source.
Rachmaninoff saw a reproduction of a black and white painting by the Swiss painter Arnold Böcklin (1827- 1901) "die Toteninsel" (1883, Berlin, Nationalgalerie). After seeing the original later, he exclaimed: "I wasn’t particularly moved by the original painting. If I had seen it at first, I would never have written The Isle of the Dead. "
Rachmaninoff begins the symphonic dimension under a new aspect, very difficult to achieve from a point of view of composition: the work is set in a rare homogeneous atmosphere and the different periods are linked as by magic by an incomparable fluidity. Leopold Stokowski wrote to Rachmaninoff on March 18th 1933: "Immersed in the Isle of the Dead with these following concerts in mind, I was greatly impressed by the stylistic and formal unity of the piece. Its metaphysical force never seemed so great to me, especially as I had never considered the perfection of its structure. This begins right from its roots to its branches, to its leaves, to its fruits – exactly like a tree or like Bach’s music."

Also Rachmaninoff inserted the first notes of Dies Irae, something he will do a certain number of times in his future works. What is more natural than to insert it in a work with a title like this! Two reasons are given for the strong attraction as to why this song so influenced him and why he used it again in several works. Some say Rachmaninoff saw in the Dies Irae a ‘momento mori’, a sort of time of Death, and despite the gloomy prediction which he evoked he demanded of himself lots of work as long as he was living. Others say that the dark preoccupation where he threw himself into the word ‘Destiny’ brought Rachmaninoff to the conclusion that only Death can overcome Fate. This perpetual idea of Death could have been a reaction caused by the feeling that he had aged terribly and that he was terrified by the idea that soon he was going to meet up with the Devil. When he suddenly fell into a deep depression which lasted weeks and manifested itself by great apathy, by the disgust he had for everything that he had written and for all the rest as well, the compulsion with which he wrote caused him eye problems and he suffered from migraines. He slept badly and complained about hallucinating. “I have a pain somewhere and it’s elsewhere that I suffer.”
It’s interesting to note that Rachmaninoff had recorded the Symphonic Poem in the United States on April 20th 1929 without the four first introductory bars of music. The piece begins in plaintive and despairing tones. The irregular movement of the accompanying formula in the lower notes reminds one of the oars stroke that the boat-man Charron adds to the quiet lake’s waves in order to bring the white figure standing in the barge nearer to the island.
The central core is much more animated and even virulent. Rachmaninoff said about it: “There has to be a strong contrast with the rest of the piece. This passage must be quicker, more agitated and passionate and must be performed accordingly. As this passage is not a reference to the painting, it is a sort of a post-scriptum. That is why this contrast is absolutely necessary. First Death, then Life.”
It is in this state of mind that Lühl wrote his Requiem in memory of Marshall de Vauban (Polymnie 790-344): the music is a resurrection of the Marshall. The central part of the Isle of the Dead can also reflect the sad memories of this figure being taken by the boat-man to the island. The Otto Taubmann transcription dates from 1910 and was written originally for piano duet, according to the classical tradition of the arrangement of an orchestral work for piano. Based on this the present recording was done, Lühl having updated it by adding the missing voices from the orchestra which gives the duet the symphonic dimension, necessary to achieve the mass effect.

 

Symphonic dances Op.45


The first real mention of the Symphonic Dances for two pianos op. 45 is in a letter from Rachmaninoff dated August 21st 1940 to Eugene Ormandy, then leader of the Philadelphia Orchestra: “Last week I finished some new symphonic pieces that I want to be sure to give to you before anybody else, to you and your orchestra.” The premiere took place in Philadelphia on January 3d 1941 conducted by Ormandy. Regarding the two-piano-version, composed before the orchestral arrangement, the premiere took place in Beverly-Hills for a small group of friends at the composer’s home with Vladimir Horowitz playing the second piano. The piece is dated in Russian by the composer: “August 10th 1940, Long Island.” He also wrote in English: “I thank Thee, Lord”, a sort of witness to his belief in God. The score was finished at the end of October, the same year in New York and was published by Charles Foley in 1941. Rachmaninoff had set up home with his family in Beverly-Hills at 610, Elm Drive in a magnificent villa. The garage on the left had his collection of very powerful cars. “I will die here”, he said.
The Symphonic Dances were created with the idea they would be his last pieces. He quotes musical passages from this previous works: First Symphony (main theme) and the Vespers, and once more the Dies Irae in the last dance, a final chance to pay homage to the lost country, Russia? The original titles (Morning, Noon and Evening) were replaced by Morning, Evening and Midnight, with the remark that he made about himself: “I am a pessimist by Nature.” The three dances are references to previous ones revisited with the personal touch of the master: a march, a waltz, a Tarantella. Rachmaninoff, the ex-patriot, torn between the opulence of every-day life in America and his broken heart for his national identity, listened with great interest to news from the front and even played a concert in benefit of the Red Army, even though the regime’s politics had forced him to leave his country in 1917. The season 1942-43 was the last in which Rachmaninoff performed as a pianist. It was the 50th year of his career and he was approaching his 70th birthday. The 120 concerts a year which he had to produce continuously in Europe during years had now taken its toll on his health. He felt worn out and only played his old repertoire. He had less and less time for composing and put all his energy into what was to be his last work. He had thought up the project, during his tour to retire to California in his new house. His friends wanted him to concentrate on composing, but he replied: “What is worse is the prize I pay to play in these concerts, but what would life be without music? [...] And anyway I’m too tired to compose. Where do you think I will find the energy to do it? [...]"“But your symphonic dances? How did you manage to compose them? “, insisted a friend and admirer. Rachmaninoff had a fondness for this last work, maybe because it was his ultimate creation. “I don’t know how I did it”, he replied, “it must have been the last spark.” The manuscript of the Symphonic Dances in Rachmaninoff’s two versions is now kept in the Library of Congress in Washington D.C. For this recording, Lühl added the missing voices of the orchestra, faithful to his concept of orchestral piano interpretation.

 

Polymnie

 

Philippe Barbey-Lallia, pianiste, chef d’orchestre
De nationalité franco-finlandaise, ce jeune chef d’orchestre a débuté sa carrière en tant que pianiste concertiste. Après plusieurs Prix de la ville de Paris à l’unanimité en piano et musique de chambre, il a intégré le CNSM de Paris où il a obtenu ses diplômes de pianiste concertiste et de musicien chambriste à l’unanimité. Il y a reçu l’enseignement de Bruno Rigutto, Daria Hovora, Claire-Marie Le Guay, Pierre-Laurent Aimard... Lauréat de concours internationaux, il s’est produit à la Cité Internationale, la Salle Cortot, la Maison de la Radio, au Palais des Congrès, en la Cathédrale Notre- Dame de Paris, au Festival du Vexin, au Festival des Nuits de Sainte-Anne à Montpellier, à la Halle aux grains de Toulouse et au Musée des Jacobins... mais également à l’étranger (Finlande, Grande- Bretagne, Allemagne, Belgique, Irlande, Italie...). Depuis le premier concert qu’il a dirigé à l’âge de 12 ans, Philippe Barbey-Lallia se destine à la carrière de chef d’orchestre. Il a abordé l’écriture, l’analyse, l’orchestration et la direction d’orchestre au Conservatoire du Centre à Paris, avant d’entrer au CNSMDP dans la classe de Claire Levacher. Il a participé aux masterclasses de Martin Lebel, Olivier Dejours, Janos Fürst... Sélectionné par la prestigieuse Académie Chigiana de Direction d’orchestre à Sienne, il a travaillé auprès du maestro Gianluigi Gelmetti qui l’a nommé lauréat de la promotion 2004. Depuis, il a été invité à diriger notamment l’Orchestre Col Canto, l’ensemble Les Folies Dramatiques, l’Orchestre des Lauréats du CNSMDP, l’Orchestre de Sofia, l’Orchestre Symphonique de Mulhouse... Il est chef titulaire de l’ensemble orchestral Ellipses, dédié à la création d’œuvres de jeunes compositeurs, ainsi que de l’Orchestre Cinématographique de Paris. Son talent avéré pour le répertoire lyrique l’a amené à diriger plusieurs opéras d’Offenbach, Gounod et Mozart, ainsi que Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn et le spectacle Viva Rossini sous l’égide de la fondation Rossini de France.


Mahery Andrianaivoravelona, pianiste
Mahery Andrianaivoravelona s'est produit pour la première fois comme pianiste avec orchestre à l'âge de 13 ans en interprétant le 9ème Concerto K271 Jeune homme de Mozart. En 1991, il entre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) dans la classe de piano de Michel Béroff et suit parallèlement des cours de musique de chambre.
Il obtient quatre ans plus tard le Diplôme de Formation Supérieure du CNSM de Paris, ainsi que diverses récompenses en histoire du jazz, en acoustique, en déchiffrage et en analyse. Suite à cela, il remporte divers Premiers Prix de Concours Nationaux et Internationaux tels que ceux du Royaume de la Musique, du Concours Claude Kahn ou encore du Concours de Saint-Nom La Bretèche et est depuis invité à se produire en récital en France, en Allemagne (Hattersheim/Düsseldorf), en Italie (Rome), en Tunisie (Hammamet), à La Réunion, et dernièrement à Madagascar, à l'occasion de divers événements, festivals, congrès médicaux ou pour des œuvres caritatives (concerts au profit des victimes du cyclone « Geralda » à Antananarivo, éditions 2002 et 2003 du Téléthon avec le COUPS : Chœur et Orchestre de l'Université Paris-Sorbonne et à l'église St-Merry).
Depuis 2004, il forme un duo avec le pianiste et compositeur Enguerrand-Friedrich Lühl. Ce dernier, arrangeur pour piano solo et deux pianos des œuvres de musique de films du compositeur américain John Williams (déjà plus de 60 titres), prépare une série de concerts en collaboration avec Musique et Toile, une maison de spectacles événementiels spécialisée dans le cinéma, autour des plus belles pages d’Hollywood, notamment avec « l’intégrale Star Wars » pour deux pianos.
Toujours en collaboration avec Lühl, il participe sur plusieurs années à une série d’enregistrements d’œuvres rares pour deux pianos de Rachmaninov pour les éditions phonographiques Polymnie. Parallèlement à son activité de concertiste, il mène régulièrement une action pédagogique active à Madagascar au travers d'ateliers, de Master Classes, de concerts et de jurys de concours.


Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy, pianiste, compositeur, chef d'orchestre
Après avoir terminé brillamment ses études de piano à la Schola Cantorum, Lühl complète sa formation en entrant à 15 ans au CNSM de Paris. Trois ans après, il obtient un Premier Prix de piano à l’unanimité. Parallèlement à son cursus de piano, il suit des cours d’analyse musicale, de jazz, de musique de chambre, de direction d’orchestre, d’harmonie et de contrepoint avec une passion grandissante. Après ses études, il entre dans le monde charismatique du Concours International et s’y consacre pleinement. Dès 1998, il devient lauréat de plusieurs concours, notamment Rome, Pontoise et le Tournoi International de musique. Depuis, il fréquente les grandes scènes d’Europe (récitals, musique de chambre, avec orchestre). La presse le qualifie unanimement de concertiste international. Il travaille depuis 2005 pour le compositeur américain John Williams, pour lequel il transcrit les partitions de ses plus grands thèmes de musique de films pour piano seul et deux pianos. Il a enregistré en 2003 le CD John Williams au piano vol. I avec ses propres arrangements des plus grands thèmes d’Hollywood pour piano seul. Un deuxième volume vient d’être enregistré avec les plus grands thèmes de Star Wars pour deux pianos. Son catalogue de compositeur est conséquent : six symphonies, deux concertos pour piano, de la musique de chambre, diverses pièces pour soliste et orchestre, environ 120 pièces pour piano seul, des orchestrations et réductions, une musique de film...

 

Polymnie

 

Philippe Barbey-Lallia, pianist, conductor
Of French-Finnish nationality, this young conductor began his careeras pianist concert performer. He obtained at CNSM of Paris the diplomas of pianist and chamber music. He received the teaching of Bruno Rigutto, Daria Hovora, Claire-Marie Le Guay, Pierre-Laurent Aimard... International prize- winner of competition, he play in the Cité Internationale, the Salle Cortot, the Maison de la Radio, the Palais des Congrès, the Cathedral Notre-Dame de Paris, to the Festival of Vexin, to the Festival des Nuits de Sainte-Anne in Montpelier, in the Halle aux Grains of Toulouse and in the Museum of the Jacobins but also abroad (Finland, Great Britain, Germany, Belgium, Ireland, Italy). Since his first concert at the age of 12, Philippe Barbey-Lallia intends himself for conductor's career. He approached the writing, the analysis, the orchestration and the directionof orchestra in Paris with Claire Levacher, Martin Lebel, Olivier Dejours, Janos Fürst, and Gianluigi Gelmetti on the occasion of prestigious Chigiana academy of Siena. He conduct the Orchestra Col Canto, the Folies Dramatiques, the Orchestra of the Prize-winners of the CNSMDP, the Sofia Orchestra, the Symphony Orchestra of Mulhouse, the Orchestra Ellipses, and the Film Orchestra of Paris.


Mahery Andrianaivoravelona, pianist
Mahery Andrianaivoravelona first performed as a pianist with orchestra at the age of thirteen when he played Mozart’s 9th concerto K271. In 1991 he began his studies at the Paris Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNSMDP) with Michel Béroff and at the same time followed courses in chamber music. Four years later he received his diploma from the CNSMDP as well as many awards in history of jazz, acoustics and musical theory. After that he won various first prizes nationally and internationally such as the Royaume de la musique, the Claude Kahn competition and the international Saint-nom-la-Bretèche competition. He has also played internationally in France, Germany and Italy, Tunisia, La Réunion and lately in Madagascar for festivals and special events. Since 2004 he performs in duo with the pianist and composer Enguerrand-Friedrich Lühl. The latter arranges for piano solo and two pianos music from films and the American composer John Williams (60 titles already). They are preparing a series of concerts for Musique et Toile – a company specializes in musical events for the cinema and around Hollywood productions, in particular the Star Wars collection for two pianos. Also with Lühl he has participated over the years in a series of recordings of rare Rachmaninoff pieces for two pianos for the Polymnie label.
In parallel to his activity as a concert pianist he organises special music workshops for master classes, concerts and juries in Madagascar.

 

Enguerrand-FriedrichLühl-Dolgorukiy,
pianist, composer, conductor
Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy was born in Paris in 1975. He started his studies as a pianist at the Schola Cantorum then completed his training by entering the Conservatoire National Supérieur de Musique in Paris aged 15. Three years later he obtained first Prize for piano. Parallel to his piano cursus he studied music analysis, chamber music, orchestral conducting, harmony and contrapoint. Since 1998 he has won several international competitions and plays at prestigious venues throughout Europe. The press is unanimous in considering him as an international concert pianist. Since 2002 he has been working with the production company Musique & Toile specialized in the organisation of musical and film events for which he plays his own arrangements for piano solo and duo of Hollywood’s great film scores composed by John Williams. His 1300 pages of musical arrangements will be edited at a future date. He also recorded a CD entitled “John Williams’ music vol. 1” A second has just been recorded with more great themes from Star Wars for two pianos. His composer’s catalogue is impressive: six symphonies, two piano concertos, chamber music, various pieces for soloist and orchestra, around 120 original pieces for piano, orchestrations and arrangements, film music.

 

Polymnie

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