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Enguerrand-Fredrich Lühl, Symphonie n° 5 "Die Macht"

Orchestre Les Cordes
Lühl-Dolgorukiy, direction

POL 990 361

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Polymnie
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Enguerrand-Friedrich Lühl
Symphonie n° 5 "Die Macht"
Die Macht des Schicksals
Die Macht der Willensstärke
Die Macht des Friedens
Die Macht der Weisheit
Die Macht der Leidenschaft

 

   
 


L’auteur a mis deux ans, entre 1999 et 2001, pour écrire sa Cinquième Symphonie qu’il a intitulée ‘Die Macht’ (en allemand un terme à plusieurs sens, pouvant à la fois signifier ‘force’, ‘pouvoir ou encore ‘puissance’). Pendant ces deux années, son apprentissage de l’écriture musicale et la maîtrise progressive des outils à manier portèrent ses fruits et avaient modifié sensiblement, pas à pas, sa vision esthétique et son acuité d’expression. Sa croyance à la symbolique et aux absolus humains l’avait incité à concevoir cinq pièces symphoniques qui porteraient comme titres les noms des forces qui nous gouvernent en tant qu’Hommes sur Terre : Destin, Volonté, Paix, Sagesse et Passion. Toutes ces pièces sont écrites dans la même tonalité (si mineur), sauf la Force de la Paix (‘die Macht des Friedens’), le noyau central des éléments (Mi Majeur). Les autres mouvements gravitent tous autour de cette pièce, qui détient pour Lühl le plus serein et éternel des secrets, car qui n’a pas trouvé sa Paix intérieure n’a pas accès aux autres absolus avec plénitude, recul et sérénité. L’œuvre est conçue de la sorte que les quatre mouvements puissent s’intervertir autour du noyau central en mi Majeur selon le choix de programmation du chef d’orchestre.
La tonalité pôle de quatre des cinq mouvements de cette symphonie (si mineur) fait référence à l’origine historique de l’évolution de la structure de la symphonie ; ainsi, dans les suites baroques du temps de Haendel ou de Bach, on rencontre le même procédé d’écriture, composé d’une succession de danses dans la même tonalité.
Dans son procédé de composition, Lühl écrit toutes ses pièces à la table, au stylo et sur papier écru, sans esquisses et directement au propre, prêtes à être jouées tout de suite. Il orchestre directement et dans toutes les transpositions pour les instruments à vents sans passer par des étapes préliminaires, en écrivant d’abord par exemple pour le piano ou encore pour petite formation orchestrale avant de passer à la version finale. Cette démarche constitue pour lui un gain de temps considérable ainsi qu’un entretien constant d’une rigueur intellectuelle qui interdit le moindre fléchissement intellectuel. Comme Arnold Schönberg et bien d’autres, il travaille partout, en promenade, à vélo, avant de se produire en concert, en voyage ; rien d’extérieur ne peut perturber son processus créatif.

1. Die Macht des Schicksals
Une longue pièce lente introduit l’œuvre et expose la forte volonté d’énoncer une thématique volontairement incomplète, comme entrecoupée par la force d’un malicieux destin tragique symbolisé par un motif rythmique de cinq notes répétées, cinq comme le nombre de mouvements dans la symphonie : c’est le destin qui frappe à la porte de chaque instrumentiste concerné. Suit un deuxième thème plus pathétique au souffle large et épique. Le mouvement s’achève dans un sentiment de puissante fatalité avec le motif des cinq notes.

2. Die Macht der Willensstärke
Enjoué et vif par l’allure martiale de la thématique brève et précise, le deuxième mouvement contraste avec le précédent par son caractère déterminé. Ici aussi, deux thèmes véhéments s’opposent. La Volonté est traduite par la continuité d’un rythme implacable en doubles-croches incessantes qui parcourent l’orchestre à travers une large palette sonore. Cette symphonie est l’œuvre orchestrale qui précède son « Requiem in memoriam Vauban » LWV 61 (Polymnie Pol 790 344) ; certains éléments thématiques se retrouveront dans ses œuvres dédiées au grand Maréchal de France. Ainsi, les intervalles du rythme martial du premier thème annoncent déjà le thème de Louvois dans son poème symphonique « La Chamade » LWV 73, œuvre pour chœur et orchestre illustrant le « traité d’attaque et de défense des places » (1703) de Vauban.
3. Die Macht des Friedens
Comme commenté précédemment, cette pièce constitue le noyau central de l’œuvre. On ne pourra s’empêcher de penser aux grandes ouvertures d’opéra romantique. Le Temps s’arrête de défiler, le son passager et éphémère de la musique semble ici durer une éternité. Lorsqu’il entendit retentir cette œuvre lors de sa première exécution, le compositeur fut frappé d’une incroyable vague émotionnelle et fondit en larmes à l’arrivée du thème choral majestueux aux cuivres. Ce choral aboutit à un accord de do majeur d’une puissance sans égale, évoquant symboliquement la « lumière blanche », divine, insaisissable, éternelle.

4. Die Macht der Weisheit
Dans ce mouvement, l’auteur y a rajouté une originalité instrumentale en désaccordant les violoncelles et contrebasses d’un demi-ton afin de pouvoir jouer le contre-si. Cette pièce, extrêmement lente et posée, dégage la force de l’âge, de la maturité, de la réflexion intérieure. Comme Franz Liszt, il arrive à Lühl de composer des pièces pour le piano à l’origine et de les orchestrer ensuite si elles appellent à une formation plus large que pour l’instrument original. Il avait à l’origine composé cette pièce pour piano quelques mois auparavant en l’intitulant "Schicksal" portant le numéro 37 dans son catalogue d’œuvres. Comme quoi il est possible d’attribuer une infinité d’absolus – parfois d’ailleurs radicalement opposés les uns des autres – à une même illustration musicale, car la musique peut être sujette à bien des interprétations métaphysiques, sans jamais être déformée.

5. Die Macht der Leidenschaft
D’une grande complexité structurelle, ce mouvement entraîne l’orchestre dans une fougue orageuse rappelant les grandes envolées de Roméo et Juliette de Berlioz ou Tchaïkovski. Le mouvement tout aussi haletant qu’expressif conclut la symphonie, selon l’ordre des pièces suggéré par le compositeur, dans un élan virulent, déchaînant les Passions de l’Homme jusqu’à la rage et au désespoir les plus profonds. La longueur et la complexité structurelle de ce mouvement annoncent le final de sa Sixième symphonie, non moins passionnée et tragique dans son déroulement. Lühl composa ce mouvement en même temps que le deuxième d’un seul bloc pendant un séjour de trois semaines de l’été 2001 au Tyrol du Sud en Italie.

Samuel Azenkat

 


Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy
Pianiste - compositeur - chef d’orchestre

Après avoir terminé brillamment ses études de piano à la Schola Cantorum, Lühl complète sa formation en entrant à 15 ans au CNSM de Paris. Trois ans après, il obtient un Premier Prix de piano à l’unanimité. Parallèlement à son cursus de piano, il suit des cours d’analyse musicale, de jazz, de musique de chambre, de direction d’orchestre, d’harmonie et de contrepoint avec une passion grandissante. Après ses études, il entre dans le monde charismatique du Concours International et s’y consacre pleinement. Dès 1998, il devient lauréat de plusieurs concours, dont notamment Rome, Pontoise et le Tournoi International de musique. Depuis, il fréquente les grandes scènes d’Europe (récitals, musique de chambre, avec orchestre). La presse le qualifie unanimement de concertiste international. Il prépare depuis des années le travail de l’intégrale des œuvres du compositeur russe Alexandre Scriabine. S’étant déjà produit en récital avec les Préludes, les Études et le Concerto, il entreprend actuellement l’étude des Poèmes. Il travaille depuis 2005 pour le compositeur américain John Williams, pour lequel il transcrit les partitions de ses plus grands thèmes de musique de films pour piano seul et deux pianos. Il a enregistré en 2003 le CD « John Williams au piano vol. I » avec ses propres arrangements des plus grands thèmes d’Hollywood pour piano seul. Un deuxième volume vient d’être enregistré avec les plus grands thèmes de Star Wars pour deux pianos. Son catalogue de compositeur est considérable : six symphonies, deux concertos pour piano, de la musique de chambre, diverses pièces pour soliste et orchestre, environ 120 pièces pour piano seul, des orchestrations et réductions, une musique de film... Son opéra Unvergessen (Inoubliable) en trois actes sur un drame historique a été créé en janvier 2004 à Bolzano, capitale du Tyrol du Sud italien (10 représentations). L’Association Vauban lui a commandé une série d’œuvres commémoratives pour célébrer l’année des 300 ans de la mort du Maréchal en 2007 : un Requiem in memoriam Vauban, le poème symphonique La Chamade sur l’ouvrage Traité d’attaque des places en douze temps, essai stratégique du Maréchal, une symphonie de chambre pour orchestre à cordes, un quatuor à cordes, illustrant des lettres originales de Vauban, une Suite Royale pour cordes ou flûte seule. Il travaille en collaboration avec les éditions phonographiques Polymnie pour l’intégrale de l’enregistrement de ses œuvres. Sont déjà disponibles ses quatre premiers quatuors à cordes, le Requiem Vauban, sa cinquième symphonie sous sa direction. D’autres albums sont en préparation. Lühl-Dolgorukiy est un artiste complet. Grand amateur d’Art Nouveau, de peinture impressionniste et d’architecture de la Renaissance italienne, il est également l’auteur de nombreuses œuvres littéraires en trois langues dans les thématiques les plus diverses (essais, romans à caractère historique, philosophique, futuriste ou dramatique, recueils de poésies, ouvrages scientifiques musicologiques, nouvelles…).

 

"Assister à une création en tant que compositeur est toujours un événement excitant ; il faut être partout à la fois et ne pas perdre l’objectif final : donner au public une première version convaincante dès la première écoute d’une œuvre sans référence d’enregistrement auparavant. Cette absence de points de repère rend également difficile pour les musiciens le fait de se retrouver dans un univers sonore inconnu jusque là, pendant les répétitions. Projetés 100 ans en arrière stylistiquement (ou 100 ans en avant ?!), ils doivent s’approprier l’œuvre et la faire mûrir très vite. Mais également pour le compositeur, cette tâche est difficile car, non édité, le manuscrit comporte des erreurs de frappe qu’il faut entendre à travers les erreurs de déchiffrage et faire corriger tout de suite. Comme quoi il ne faut jamais interpréter une œuvre directement d’après le manuscrit original sans avoir effectué une analyse critique et précise, car les erreurs de copie sont, même dans les éditions, omniprésentes et une version « épurée » d’une partition nécessite un gros travail répété de relecture. Gustav Mahler disait lui-même : bienvenus ceux qui découvriraient après sa mort des erreurs à corriger dans ses partitions. Je me fais le fidèle héritier de cette remarque.
Cette œuvre me tient particulièrement à cœur en raison de sa puissance symbolique et je suis fier d’avoir pu l’enregistrer à mon label Polymnie dans des conditions optimales avec un orchestre, dont l’engagement passionné et la qualité de travail exceptionnelle dépassaient tout ce que j’avais pu vivre en tant que chef d’orchestre auparavant. Alors que je rédige ces lignes, ma septième symphonie est entrain de se développer dans ma tête, mais faute de temps, l’écriture ne viendra que plus tard. J’espère pouvoir plus tard entreprendre le même travail passionnant avec mes autres symphonies avec cette équipe, tant technique que musicale, pour garder un souvenir impérissable d’une création qui a dormi des années dans un tiroir avant de voir le jour. Cet enregistrement est une création, une première version d’orientation pour les interprétations futures. Je souhaite personnellement qu’un jour, elle puisse prendre une forme accomplie comme aujourd’hui la deuxième symphonie de Gustav Mahler, qui pour moi, après d’innombrables interprétations autant différentes que variées par des centaines de chefs d’orchestre, a su trouver avec la version de Gilbert Kaplan une forme frisant la perfection en tous points."

le compositeur

 

L’Ensemble Les Cordes cultive l’esprit de découverte. C’est un orchestre pensé comme un ensemble de musique de chambre. Avec passion, ses musiciens creusent le sillon de l’extrême exigence du travail des instruments à cordes. Par le choix de se produire sans chef, par l’engagement intense des vingt-deux musiciens, l’ensemble se nourrit de l’énergie de chacun, menée par le quintette des solistes.
Une vive curiosité partagée amène Les Cordes à explorer un répertoire riche et contrasté, parfois au détour d’une rencontre avec un chef d’orchestre ou un soliste invités. Sur scène, l’orchestre partage sa passion dans un jeu où les regards, l’écoute et la complicité entre les musiciens créent une forte personnalité visuelle, musicale et artistique.
Les Cordes, ce sont vingt-deux musiciens qui vous offrent de vivre d’intenses moments musicaux, d’une émotion inoubliable. Les Cordes a cependant occasionnellement le plaisir de partager sa vision artistique avec des instrumentistes à vents comme en 2006 pour les Journées du Patrimoine lors d’un concert avec Emmanuel Strosser, soutenu par Radio Classique.
C’est donc tout naturellement que Les Cordes a su s’entourer à nouveau, pour l’occasion, de musiciens parmi les plus talentueux de sa génération, sous la baguette du compositeur E.-F. Lühl.

www.lescordes.net

 

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The composer spent two years between 1999 and 2001 writing his Fifth Symphony entitled “Die Macht” (“the Force” – in German, the term has several significations; it could mean both force, strength and power). During these two years, his musical training and the progressive mastering of techniques bore fruit and modified his aesthetic vision little by little and his accuracy of expression. His belief in symbolism and human absolutes encouraged him to conceptualize five symphonic pieces whose titles are the forces which govern us as human beings on Earth: Destiny, Will Power, Peace, Wisdom and Passion. All the pieces are written in the same pitch (B minor) except for “the Force of Peace” (“Die Macht des Friedens”). The other movements gravitate around the central piece which symbolizes for Lühl the most serene and eternal of secrets i.e. one who has not found interior peace has no access to the other absolutes which necessitate plenitude, objectivity and serenity. The work is conceived in such a way that the order of the four movements, which move around the central core in E Major, can be arranged according to the conductor’s choice of programme. The main pitch of four of the five symphony’s movements in B minor are in reference to the historical origins of the symphony’s structural evolution. As well as the baroque suites from Haendel’s and Bach’s period, one finds the same composition conception in a succession of dances in the same pitch. In his way of composing, Lühl writes all his pieces with pencil and paper. He orchestrates directly and in all the different pitches for the wood and brass instruments while skipping the preliminary stages by writing firstly for example for the piano or a particell before attacking the final version. This way of writing saves him from considering time as well as constant intellectual discipline which disallows the slightest detour. As Arnold Schönberg and many others he works everywhere, while walking, cycling, travelling abroad, before performing on stage as a pianist or even as a conductor… He allows nothing from the outside to disturb his creative process.

1. The Force of Destiny
A long slow piece introduces the work which expresses the desire to write musical material which is voluntarily “unfinished”, as if cut off by a malicious force of Destiny, symbolized by a rhythmic motif of five repeated notes, five like the number of movements in the symphony: every musician is struck by his own Fate. A second theme, more tragic follows with its great epic energy. The movement ends with the sentiment of a powerful fatality thanks to the use of the five-note-motif.

2. The Force of Will Power
Energetic and lively because of its martial atmosphere of its brief and precise theme, the second movement contrasts with its previous by its determined allure. Here also are two themes vehemently opposed to each other. Will Power is translated by a continual implacable rhythm in incessant double quavers which traverses the orchestra by means of a broad sound variety. This symphony is the orchestral work which precedes Lühl’s “Requiem in memoriam Vauban” LWV 61 (Polymnie Pol 790 344) . Certain thematic elements can be found in his works dedicated to the great Marshall of France. Consequently, the intervals of martial rhythm from the first scene are already apparent in the Louvois-theme in his symphonic poem “La Chamade” LWV 73, work for choir and orchestra which illustrates Vauban’s essay on the attack and defence of fortified citadels.

3. The Force of Peace
As previously commented this piece constitutes the central core of the work. One can not help thinking about the great romantic overtures from operas. Time stops, the passing and ephemeral sounds of music seem here to last for eternity. When he heard the sound of this music during his first performance the composer was struck by an unbelievable wave of emotion and broke down in tears at the beginning of the majestical choral theme played by the brass instruments. This choral finishes in a C Major chord of unequalled power which evokes symbolically the white divine light, untenable and eternal.

4. The Force of Wisdom
In this moment the composer adds instrumental originality by untuning the cello and the double-bass by half a tone. This piece, extremely slow and steady, expresses the force of age, maturity and interior reflexion. Like Franz Liszt it also happens that Lühl sometimes composes pieces for piano and orchestrates them afterwards if they require a greater rendition than for the original instrument. He had originally composed this piece for piano some months previously entitled “Schicksal” as number 37 in his works catalogue. And so it is possible to attribute an infinity of absolutes radically opposed to each other to this same musical description because the music can be interpreted to many metaphysical interpretations without ever been altered.

5. The force of Passion
Of great structural complexity, this movement takes the orchestra on a tempestuous journey reminding one of the great lyrical moments of Romeo & Juliet by Berlioz of even Tchaikovsky. The movement just as quick as expressive, concludes the symphony in the order of pieces suggested by the composer in a surge of energy which releases Humanity’s Passions to the point of rage and deep despair. The length and structural complexity of this movement announces the Finale of his Sixth symphony. No less passionate and tragic in its telling Lühl composed this movement at the same time as the second movement in one session during a three week sojourn in Southern Tyrol in the summer of 2001. Samuel Azenkat & Patricia O'Nolan
Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolguorukiy (by his full name) was born in Paris in 1975. He started his studies as a pianist at the Schola Cantorum then completed his training by entering the Conservatoire National de Musique in Paris aged 15. Three years later he obtained first Prize for piano. Parallel to his piano cursus he studied music analysis, chamber music, orchestral conducting, harmony and contrapoint. Since 1998 he has won several international competitions and plays at prestigious venues throughout Europe. The press is unanimous in considering him as an international concert pianist. For many years he has been working on the integral works of the Russian composer Alexander Scriabin. He has already given concerts of the preludes, studies and the piano concerto. At the moment he is studying the poems and sonatas. Since 2002 he has been working with the production company Musique & Toile specialized in the organisation of musical and film events for which he plays his own arrangements for piano solo and dui of Hollywood’s great film scores composed by John Williams. His 1200 pages of musical arrangements will be edited at a future date. He also recorded a CD entitled “John Williams’ music vol. 1” A second has just been recorded with more great themes from Star Wars for two pianos. His composer’s catalogue is impressive: five symphonies, two piano concertos, chamber music, various pieces for soloist and orchestra, around 120 original pieces for piano, orchestrations and arrangements, film music… His opera “Unvergessen” (“Unforgotten”) in three acts based on a historical drama, was first performed in January 2004 at Bolzano, the Tyrolean capital of Northern Italy. He is cooperating with the musical editor Dazzling & Sparkling for the commemorative works on Vauban for his tercentenary. Lühl is an accomplished artist : an enthusiastic amateur of French Art Nouveau, the impressionist painters an Italian Renaissance Architecture. He is also the author of several essays, short stories and novels on philosophy, history, sci-fi as well as poetry and scientific works on musicology.

"Taking part in a premiere as a composer is always an exciting event. One has to be everywhere at the one time without loosing sight of the final objective i.e. playing for the public a first convincing version right from the start of a work not previously recorded. The absence of points of reference also makes it equally difficult for the musicians as well as finding themselves in an unknown musical universe meeting only at rehearsals. Projected 100 years back stylistically (or 100 years into the future ?!) they must appropriate the work and make it feel mature very quickly. But equally for the composer, this task is difficult because being unedited the manuscript includes writing errors that must be corrected on the spot. Which proves that one should never interpret an original manuscript directly without having done a critical analysis because copy errors even in the printed edition are omnipresent in a published version. Gustav Mahler himself said good luck to those who after his death would find mistakes to be corrected in his works. I completely endorse this remark. I’m particularly fond of this work because of its symbolic power. I’m proud to have recorded it under my own label Polymnie under excellent conditions with an orchestra whose passionate commitment and whose quality of exceptional work goes beyond all that I have experienced as a conductor. So while writing these lines, my Seventh symphony is being sketched out in my head, but due to a lack of time writing it will have to wait till later. I hope to be able at a future stage to interpret my other symphonies with this same passionate orchestra, using the same method in order to preserve a long lasting souvenir of a premiere which languished in a drawer for many years before being played. This recording is a first performance, a launch for the coming performing versions. As for myself I wish that one day, this symphony will know a much more accomplished and mature shape just like today Gustav Mahler’s Second Symphony, which has been performed in various ways throughout the wide world by hundreds of conductors, and which - for me - has reached its highest summit in every way of interpretation with the Gilbert Kaplan recordings." the author

The Les Cordes ensemble breeds a sense of discovery. The orchestra is thought of as an ensemble of chamber music, in which its musicians work their way through the demands of working with stringed instruments with passion. Through the choice of producing without a conductor, through the intense commitment of its 22 musicians, the ensemble feeds itself off the energy of each member, carried by the soloist quintet. A common lively curiosity leads Les Cordes to explore a rich and varied repertoire, sometimes involving an encounter with a guest conductor or soloist. At performances, the orchestra shares its passion in a game where looks, listening and complicity between musicians bind to create a strong visual, musical and artistic personality. Les Cordes is a group of 22 musicians who gives its audience the possibility to experience intense musical moments with an unforgettable emotion. Les Cordes occasionally has the pleasure of sharing its artistic vision with wind instrumentalists, as in 2006 for the Heritage Days at a concert with Emmanuel Strosser, sponsored by Radio Classique. It comes as no surprise then that Les Cordes is accompanied for the occasion by the most talented musicians of a generation, under the direction of composer E.-F. Lühl.

translation : Géraldine Ring

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