|  | L’auteur a mis deux ans, entre 1999 et 2001, pour écrire sa
              Cinquième Symphonie qu’il a intitulée ‘Die Macht’ (en allemand un
              terme à plusieurs sens, pouvant à la fois signifier ‘force’,
              ‘pouvoir ou encore ‘puissance’). Pendant ces deux années, son
              apprentissage de l’écriture musicale et la maîtrise progressive
              des outils à manier portèrent ses fruits et avaient modifié
              sensiblement, pas à pas, sa vision esthétique et son acuité
              d’expression. Sa croyance à la symbolique et aux absolus humains
              l’avait incité à concevoir cinq pièces symphoniques qui
              porteraient comme titres les noms des forces qui nous gouvernent
              en tant qu’Hommes sur Terre : Destin, Volonté, Paix, Sagesse et
              Passion. Toutes ces pièces sont écrites dans la même tonalité (si
              mineur), sauf la Force de la Paix (‘die Macht des Friedens’), le
              noyau central des éléments (Mi Majeur). Les autres mouvements
              gravitent tous autour de cette pièce, qui détient pour Lühl le
              plus serein et éternel des secrets, car qui n’a pas trouvé sa Paix
              intérieure n’a pas accès aux autres absolus avec plénitude, recul
              et sérénité. L’œuvre est conçue de la sorte que les quatre
              mouvements puissent s’intervertir autour du noyau central en mi
              Majeur selon le choix de programmation du chef d’orchestre.
 La tonalité pôle de quatre des cinq mouvements de cette symphonie
              (si mineur) fait référence à l’origine historique de l’évolution
              de la structure de la symphonie ; ainsi, dans les suites baroques
              du temps de Haendel ou de Bach, on rencontre le même procédé
              d’écriture, composé d’une succession de danses dans la même
              tonalité.
 Dans son procédé de composition, Lühl écrit toutes ses pièces à la
              table, au stylo et sur papier écru, sans esquisses et directement
              au propre, prêtes à être jouées tout de suite. Il orchestre
              directement et dans toutes les transpositions pour les instruments
              à vents sans passer par des étapes préliminaires, en écrivant
              d’abord par exemple pour le piano ou encore pour petite formation
              orchestrale avant de passer à la version finale. Cette démarche
              constitue pour lui un gain de temps considérable ainsi qu’un
              entretien constant d’une rigueur intellectuelle qui interdit le
              moindre fléchissement intellectuel. Comme Arnold Schönberg et bien
              d’autres, il travaille partout, en promenade, à vélo, avant de se
              produire en concert, en voyage ; rien d’extérieur ne peut
              perturber son processus créatif.
 1. Die Macht des SchicksalsUne longue pièce lente introduit l’œuvre et expose la forte
              volonté d’énoncer une thématique volontairement incomplète, comme
              entrecoupée par la force d’un malicieux destin tragique symbolisé
              par un motif rythmique de cinq notes répétées, cinq comme le
              nombre de mouvements dans la symphonie : c’est le destin qui
              frappe à la porte de chaque instrumentiste concerné. Suit un
              deuxième thème plus pathétique au souffle large et épique. Le
              mouvement s’achève dans un sentiment de puissante fatalité avec le
              motif des cinq notes.
 2. Die Macht der WillensstärkeEnjoué et vif par l’allure martiale de la thématique brève et
              précise, le deuxième mouvement contraste avec le précédent par son
              caractère déterminé. Ici aussi, deux thèmes véhéments s’opposent.
              La Volonté est traduite par la continuité d’un rythme implacable
              en doubles-croches incessantes qui parcourent l’orchestre à
              travers une large palette sonore. Cette symphonie est l’œuvre
              orchestrale qui précède son « Requiem in memoriam Vauban » LWV 61
              (Polymnie Pol 790 344) ; certains éléments thématiques se
              retrouveront dans ses œuvres dédiées au grand Maréchal de France.
              Ainsi, les intervalles du rythme martial du premier thème
              annoncent déjà le thème de Louvois dans son poème symphonique « La
              Chamade » LWV 73, œuvre pour chœur et orchestre illustrant le «
              traité d’attaque et de défense des places » (1703) de Vauban.
 3. Die Macht des Friedens
 Comme commenté précédemment, cette pièce constitue le noyau
              central de l’œuvre. On ne pourra s’empêcher de penser aux grandes
              ouvertures d’opéra romantique. Le Temps s’arrête de défiler, le
              son passager et éphémère de la musique semble ici durer une
              éternité. Lorsqu’il entendit retentir cette œuvre lors de sa
              première exécution, le compositeur fut frappé d’une incroyable
              vague émotionnelle et fondit en larmes à l’arrivée du thème choral
              majestueux aux cuivres. Ce choral aboutit à un accord de do majeur
              d’une puissance sans égale, évoquant symboliquement la « lumière
              blanche », divine, insaisissable, éternelle.
 4. Die Macht der WeisheitDans ce mouvement, l’auteur y a rajouté une originalité
              instrumentale en désaccordant les violoncelles et contrebasses
              d’un demi-ton afin de pouvoir jouer le contre-si. Cette pièce,
              extrêmement lente et posée, dégage la force de l’âge, de la
              maturité, de la réflexion intérieure. Comme Franz Liszt, il arrive
              à Lühl de composer des pièces pour le piano à l’origine et de les
              orchestrer ensuite si elles appellent à une formation plus large
              que pour l’instrument original. Il avait à l’origine composé cette
              pièce pour piano quelques mois auparavant en l’intitulant
              "Schicksal" portant le numéro 37 dans son catalogue d’œuvres.
              Comme quoi il est possible d’attribuer une infinité d’absolus –
              parfois d’ailleurs radicalement opposés les uns des autres – à une
              même illustration musicale, car la musique peut être sujette à
              bien des interprétations métaphysiques, sans jamais être déformée.
 5. Die Macht der LeidenschaftD’une grande complexité structurelle, ce mouvement entraîne
              l’orchestre dans une fougue orageuse rappelant les grandes
              envolées de Roméo et Juliette de Berlioz ou Tchaïkovski. Le
              mouvement tout aussi haletant qu’expressif conclut la symphonie,
              selon l’ordre des pièces suggéré par le compositeur, dans un élan
              virulent, déchaînant les Passions de l’Homme jusqu’à la rage et au
              désespoir les plus profonds. La longueur et la complexité
              structurelle de ce mouvement annoncent le final de sa Sixième
              symphonie, non moins passionnée et tragique dans son déroulement.
              Lühl composa ce mouvement en même temps que le deuxième d’un seul
              bloc pendant un séjour de trois semaines de l’été 2001 au Tyrol du
              Sud en Italie.
 
 Samuel Azenkat
   Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolgorukiy
 Pianiste - compositeur - chef d’orchestre
 Après avoir terminé brillamment ses études de piano à la Schola
              Cantorum, Lühl complète sa formation en entrant à 15 ans au CNSM
              de Paris. Trois ans après, il obtient un Premier Prix de piano à
              l’unanimité. Parallèlement à son cursus de piano, il suit des
              cours d’analyse musicale, de jazz, de musique de chambre, de
              direction d’orchestre, d’harmonie et de contrepoint avec une
              passion grandissante. Après ses études, il entre dans le monde
              charismatique du Concours International et s’y consacre
              pleinement. Dès 1998, il devient lauréat de plusieurs concours,
              dont notamment Rome, Pontoise et le Tournoi International de
              musique. Depuis, il fréquente les grandes scènes d’Europe
              (récitals, musique de chambre, avec orchestre). La presse le
              qualifie unanimement de concertiste international. Il prépare
              depuis des années le travail de l’intégrale des œuvres du
              compositeur russe Alexandre Scriabine. S’étant déjà produit en
              récital avec les Préludes, les Études et le Concerto, il
              entreprend actuellement l’étude des Poèmes. Il travaille depuis
              2005 pour le compositeur américain John Williams, pour lequel il
              transcrit les partitions de ses plus grands thèmes de musique de
              films pour piano seul et deux pianos. Il a enregistré en 2003 le
              CD « John Williams au piano vol. I » avec ses propres arrangements
              des plus grands thèmes d’Hollywood pour piano seul. Un deuxième
              volume vient d’être enregistré avec les plus grands thèmes de Star
              Wars pour deux pianos. Son catalogue de compositeur est
              considérable : six symphonies, deux concertos pour piano, de la
              musique de chambre, diverses pièces pour soliste et orchestre,
              environ 120 pièces pour piano seul, des orchestrations et
              réductions, une musique de film... Son opéra Unvergessen
              (Inoubliable) en trois actes sur un drame historique a été créé en
              janvier 2004 à Bolzano, capitale du Tyrol du Sud italien (10
              représentations). L’Association Vauban lui a commandé une série
              d’œuvres commémoratives pour célébrer l’année des 300 ans de la
              mort du Maréchal en 2007 : un Requiem in memoriam Vauban, le poème
              symphonique La Chamade sur l’ouvrage Traité d’attaque des places
              en douze temps, essai stratégique du Maréchal, une symphonie de
              chambre pour orchestre à cordes, un quatuor à cordes, illustrant
              des lettres originales de Vauban, une Suite Royale pour cordes ou
              flûte seule. Il travaille en collaboration avec les éditions
              phonographiques Polymnie pour l’intégrale de l’enregistrement de
              ses œuvres. Sont déjà disponibles ses quatre premiers quatuors à
              cordes, le Requiem Vauban, sa cinquième symphonie sous sa
              direction. D’autres albums sont en préparation. Lühl-Dolgorukiy
              est un artiste complet. Grand amateur d’Art Nouveau, de peinture
              impressionniste et d’architecture de la Renaissance italienne, il
              est également l’auteur de nombreuses œuvres littéraires en trois
              langues dans les thématiques les plus diverses (essais, romans à
              caractère historique, philosophique, futuriste ou dramatique,
              recueils de poésies, ouvrages scientifiques musicologiques,
              nouvelles…).   "Assister à une création en tant que compositeur est toujours un
              événement excitant ; il faut être partout à la fois et ne pas
              perdre l’objectif final : donner au public une première version
              convaincante dès la première écoute d’une œuvre sans référence
              d’enregistrement auparavant. Cette absence de points de repère
              rend également difficile pour les musiciens le fait de se
              retrouver dans un univers sonore inconnu jusque là, pendant les
              répétitions. Projetés 100 ans en arrière stylistiquement (ou 100
              ans en avant ?!), ils doivent s’approprier l’œuvre et la faire
              mûrir très vite. Mais également pour le compositeur, cette tâche
              est difficile car, non édité, le manuscrit comporte des erreurs de
              frappe qu’il faut entendre à travers les erreurs de déchiffrage et
              faire corriger tout de suite. Comme quoi il ne faut jamais
              interpréter une œuvre directement d’après le manuscrit original
              sans avoir effectué une analyse critique et précise, car les
              erreurs de copie sont, même dans les éditions, omniprésentes et
              une version « épurée » d’une partition nécessite un gros travail
              répété de relecture. Gustav Mahler disait lui-même : bienvenus
              ceux qui découvriraient après sa mort des erreurs à corriger dans
              ses partitions. Je me fais le fidèle héritier de cette remarque. Cette œuvre me tient particulièrement à cœur en raison de sa
              puissance symbolique et je suis fier d’avoir pu l’enregistrer à
              mon label Polymnie dans des conditions optimales avec un
              orchestre, dont l’engagement passionné et la qualité de travail
              exceptionnelle dépassaient tout ce que j’avais pu vivre en tant
              que chef d’orchestre auparavant. Alors que je rédige ces lignes,
              ma septième symphonie est entrain de se développer dans ma tête,
              mais faute de temps, l’écriture ne viendra que plus tard. J’espère
              pouvoir plus tard entreprendre le même travail passionnant avec
              mes autres symphonies avec cette équipe, tant technique que
              musicale, pour garder un souvenir impérissable d’une création qui
              a dormi des années dans un tiroir avant de voir le jour. Cet
              enregistrement est une création, une première version
              d’orientation pour les interprétations futures. Je souhaite
              personnellement qu’un jour, elle puisse prendre une forme
              accomplie comme aujourd’hui la deuxième symphonie de Gustav
              Mahler, qui pour moi, après d’innombrables interprétations autant
              différentes que variées par des centaines de chefs d’orchestre, a
              su trouver avec la version de Gilbert Kaplan une forme frisant la
              perfection en tous points."
 
 le compositeur
   L’Ensemble Les Cordes cultive l’esprit de découverte. C’est un
              orchestre pensé comme un ensemble de musique de chambre. Avec
              passion, ses musiciens creusent le sillon de l’extrême exigence du
              travail des instruments à cordes. Par le choix de se produire sans
              chef, par l’engagement intense des vingt-deux musiciens,
              l’ensemble se nourrit de l’énergie de chacun, menée par le
              quintette des solistes.Une vive curiosité partagée amène Les Cordes à explorer un
              répertoire riche et contrasté, parfois au détour d’une rencontre
              avec un chef d’orchestre ou un soliste invités. Sur scène,
              l’orchestre partage sa passion dans un jeu où les regards,
              l’écoute et la complicité entre les musiciens créent une forte
              personnalité visuelle, musicale et artistique.
 Les Cordes, ce sont vingt-deux musiciens qui vous offrent de vivre
              d’intenses moments musicaux, d’une émotion inoubliable. Les Cordes
              a cependant occasionnellement le plaisir de partager sa vision
              artistique avec des instrumentistes à vents comme en 2006 pour les
              Journées du Patrimoine lors d’un concert avec Emmanuel Strosser,
              soutenu par Radio Classique.
 C’est donc tout naturellement que Les Cordes a su s’entourer à
              nouveau, pour l’occasion, de musiciens parmi les plus talentueux
              de sa génération, sous la baguette du compositeur E.-F. Lühl.
 www.lescordes.net   
 The composer spent two years between 1999 and 2001 writing his
              Fifth Symphony entitled “Die Macht” (“the Force” – in German, the
              term has several significations; it could mean both force,
              strength and power). During these two years, his musical training
              and the progressive mastering of techniques bore fruit and
              modified his aesthetic vision little by little and his accuracy of
              expression. His belief in symbolism and human absolutes encouraged
              him to conceptualize five symphonic pieces whose titles are the
              forces which govern us as human beings on Earth: Destiny, Will
              Power, Peace, Wisdom and Passion. All the pieces are written in
              the same pitch (B minor) except for “the Force of Peace” (“Die
              Macht des Friedens”). The other movements gravitate around the
              central piece which symbolizes for Lühl the most serene and
              eternal of secrets i.e. one who has not found interior peace has
              no access to the other absolutes which necessitate plenitude,
              objectivity and serenity. The work is conceived in such a way that
              the order of the four movements, which move around the central
              core in E Major, can be arranged according to the conductor’s
              choice of programme. The main pitch of four of the five symphony’s
              movements in B minor are in reference to the historical origins of
              the symphony’s structural evolution. As well as the baroque suites
              from Haendel’s and Bach’s period, one finds the same composition
              conception in a succession of dances in the same pitch. In his way
              of composing, Lühl writes all his pieces with pencil and paper. He
              orchestrates directly and in all the different pitches for the
              wood and brass instruments while skipping the preliminary stages
              by writing firstly for example for the piano or a particell before
              attacking the final version. This way of writing saves him from
              considering time as well as constant intellectual discipline which
              disallows the slightest detour. As Arnold Schönberg and many
              others he works everywhere, while walking, cycling, travelling
              abroad, before performing on stage as a pianist or even as a
              conductor… He allows nothing from the outside to disturb his
              creative process.
 1. The Force of DestinyA long slow piece introduces the work which expresses the desire
              to write musical material which is voluntarily “unfinished”, as if
              cut off by a malicious force of Destiny, symbolized by a rhythmic
              motif of five repeated notes, five like the number of movements in
              the symphony: every musician is struck by his own Fate. A second
              theme, more tragic follows with its great epic energy. The
              movement ends with the sentiment of a powerful fatality thanks to
              the use of the five-note-motif.
 2. The Force of Will PowerEnergetic and lively because of its martial atmosphere of its
              brief and precise theme, the second movement contrasts with its
              previous by its determined allure. Here also are two themes
              vehemently opposed to each other. Will Power is translated by a
              continual implacable rhythm in incessant double quavers which
              traverses the orchestra by means of a broad sound variety. This
              symphony is the orchestral work which precedes Lühl’s “Requiem in
              memoriam Vauban” LWV 61 (Polymnie Pol 790 344) . Certain thematic
              elements can be found in his works dedicated to the great Marshall
              of France. Consequently, the intervals of martial rhythm from the
              first scene are already apparent in the Louvois-theme in his
              symphonic poem “La Chamade” LWV 73, work for choir and orchestra
              which illustrates Vauban’s essay on the attack and defence of
              fortified citadels.
 3. The Force of Peace As previously commented this piece constitutes the central core of
              the work. One can not help thinking about the great romantic
              overtures from operas. Time stops, the passing and ephemeral
              sounds of music seem here to last for eternity. When he heard the
              sound of this music during his first performance the composer was
              struck by an unbelievable wave of emotion and broke down in tears
              at the beginning of the majestical choral theme played by the
              brass instruments. This choral finishes in a C Major chord of
              unequalled power which evokes symbolically the white divine light,
              untenable and eternal.
 4. The Force of WisdomIn this moment the composer adds instrumental originality by
              untuning the cello and the double-bass by half a tone. This piece,
              extremely slow and steady, expresses the force of age, maturity
              and interior reflexion. Like Franz Liszt it also happens that Lühl
              sometimes composes pieces for piano and orchestrates them
              afterwards if they require a greater rendition than for the
              original instrument. He had originally composed this piece for
              piano some months previously entitled “Schicksal” as number 37 in
              his works catalogue. And so it is possible to attribute an
              infinity of absolutes radically opposed to each other to this same
              musical description because the music can be interpreted to many
              metaphysical interpretations without ever been altered.
 5. The force of PassionOf great structural complexity, this movement takes the orchestra
              on a tempestuous journey reminding one of the great lyrical
              moments of Romeo & Juliet by Berlioz of even Tchaikovsky. The
              movement just as quick as expressive, concludes the symphony in
              the order of pieces suggested by the composer in a surge of energy
              which releases Humanity’s Passions to the point of rage and deep
              despair. The length and structural complexity of this movement
              announces the Finale of his Sixth symphony. No less passionate and
              tragic in its telling Lühl composed this movement at the same time
              as the second movement in one session during a three week sojourn
              in Southern Tyrol in the summer of 2001. Samuel Azenkat &
              Patricia O'Nolan
 Enguerrand-Friedrich Lühl-Dolguorukiy (by his full name) was born
              in Paris in 1975. He started his studies as a pianist at the
              Schola Cantorum then completed his training by entering the
              Conservatoire National de Musique in Paris aged 15. Three years
              later he obtained first Prize for piano. Parallel to his piano
              cursus he studied music analysis, chamber music, orchestral
              conducting, harmony and contrapoint. Since 1998 he has won several
              international competitions and plays at prestigious venues
              throughout Europe. The press is unanimous in considering him as an
              international concert pianist. For many years he has been working
              on the integral works of the Russian composer Alexander Scriabin.
              He has already given concerts of the preludes, studies and the
              piano concerto. At the moment he is studying the poems and
              sonatas. Since 2002 he has been working with the production
              company Musique & Toile specialized in the organisation of
              musical and film events for which he plays his own arrangements
              for piano solo and dui of Hollywood’s great film scores composed
              by John Williams. His 1200 pages of musical arrangements will be
              edited at a future date. He also recorded a CD entitled “John
              Williams’ music vol. 1” A second has just been recorded with more
              great themes from Star Wars for two pianos. His composer’s
              catalogue is impressive: five symphonies, two piano concertos,
              chamber music, various pieces for soloist and orchestra, around
              120 original pieces for piano, orchestrations and arrangements,
              film music… His opera “Unvergessen” (“Unforgotten”) in three acts
              based on a historical drama, was first performed in January 2004
              at Bolzano, the Tyrolean capital of Northern Italy. He is
              cooperating with the musical editor Dazzling & Sparkling for
              the commemorative works on Vauban for his tercentenary. Lühl is an
              accomplished artist : an enthusiastic amateur of French Art
              Nouveau, the impressionist painters an Italian Renaissance
              Architecture. He is also the author of several essays, short
              stories and novels on philosophy, history, sci-fi as well as
              poetry and scientific works on musicology.
 "Taking part in a premiere as a composer is always an exciting
              event. One has to be everywhere at the one time without loosing
              sight of the final objective i.e. playing for the public a first
              convincing version right from the start of a work not previously
              recorded. The absence of points of reference also makes it equally
              difficult for the musicians as well as finding themselves in an
              unknown musical universe meeting only at rehearsals. Projected 100
              years back stylistically (or 100 years into the future ?!) they
              must appropriate the work and make it feel mature very quickly.
              But equally for the composer, this task is difficult because being
              unedited the manuscript includes writing errors that must be
              corrected on the spot. Which proves that one should never
              interpret an original manuscript directly without having done a
              critical analysis because copy errors even in the printed edition
              are omnipresent in a published version. Gustav Mahler himself said
              good luck to those who after his death would find mistakes to be
              corrected in his works. I completely endorse this remark. I’m
              particularly fond of this work because of its symbolic power. I’m
              proud to have recorded it under my own label Polymnie under
              excellent conditions with an orchestra whose passionate commitment
              and whose quality of exceptional work goes beyond all that I have
              experienced as a conductor. So while writing these lines, my
              Seventh symphony is being sketched out in my head, but due to a
              lack of time writing it will have to wait till later. I hope to be
              able at a future stage to interpret my other symphonies with this
              same passionate orchestra, using the same method in order to
              preserve a long lasting souvenir of a premiere which languished in
              a drawer for many years before being played. This recording is a
              first performance, a launch for the coming performing versions. As
              for myself I wish that one day, this symphony will know a much
              more accomplished and mature shape just like today Gustav Mahler’s
              Second Symphony, which has been performed in various ways
              throughout the wide world by hundreds of conductors, and which -
              for me - has reached its highest summit in every way of
              interpretation with the Gilbert Kaplan recordings." the author The Les Cordes ensemble breeds a sense of discovery. The
              orchestra is thought of as an ensemble of chamber music, in which
              its musicians work their way through the demands of working with
              stringed instruments with passion. Through the choice of producing
              without a conductor, through the intense commitment of its 22
              musicians, the ensemble feeds itself off the energy of each
              member, carried by the soloist quintet. A common lively curiosity
              leads Les Cordes to explore a rich and varied repertoire,
              sometimes involving an encounter with a guest conductor or
              soloist. At performances, the orchestra shares its passion in a
              game where looks, listening and complicity between musicians bind
              to create a strong visual, musical and artistic personality. Les
              Cordes is a group of 22 musicians who gives its audience the
              possibility to experience intense musical moments with an
              unforgettable emotion. Les Cordes occasionally has the pleasure of
              sharing its artistic vision with wind instrumentalists, as in 2006
              for the Heritage Days at a concert with Emmanuel Strosser,
              sponsored by Radio Classique. It comes as no surprise then that
              Les Cordes is accompanied for the occasion by the most talented
              musicians of a generation, under the direction of composer E.-F.
              Lühl. 
 translation : Géraldine Ring
  
 
  
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